Un cri - Noëlle Loriot - Alias
Laurence Oriol, trouvé dans une boîte à livres, lu en mars 2018 dans les transports en commun. Ce livre date déjà, paru en 1974 chez Grasset et en 1976 en Livre de Poche. Un film en a été tourné en 1984, Docteur Françoise Gailland avec
Annie Girardot.
Je préfère le titre
Un cri, car c'est véritablement
un cri que nous lance cette femme docteur qui, de soignante, devient malade, tuberculose puis cancer du poumon. Une sacrée femme au caractère bien trempé, mais qui à l'annonce de son cancer, perd tous ses repères, perd pied, elle sait puisqu'elle est médecin, mais elle ne veut pas l'admettre. Elle a peur, elle crève de peur, elle n'est plus qu'un être qui se raccroche à l'espoir, l'espoir d'une erreur de diagnostic, l'espoir que ce n'est qu'un abcès, et l'espoir de guérir si malgré tout..... On voit bien le passage entre la femme forte qu'elle était et la femme effondrée qu'elle devient.
On suit en parallèle sa vie privée et sa vie professionnelle, sa vie privée n'est pas une réussite, sa vie de couple est inexistante, et elle ne s'occupe pas trop de ses enfants ados qui pourtant ont besoin d'elle. Elle consacre plus de temps à son métier, un sacerdoce, qu'à sa famille.
L'histoire commence par cette phrase : "Si quelqu'un me dit que j'ai une sale gueule, je hurle"
Et se termine par ces mots : "Je ne veux pas mourir".