Chasse au trésor, culture aïnou et nature sauvage… Rarement un manga n'aura autant tenu ses promesses !
Les tomes se suivent et ne se ressemblent pas : après la chasse et les ours, la pêche et les baleines !… Dans l'industrie du hareng qui mit fin à l'existence du hareng dans les eaux japonaises (non messieurs les économistes, la croissance infinie dans un monde fini c'est des conneries !), la team Sugimoto affronte un bien singulier serial killer : loin des génies du mal psychopathes hollywoodien, on découvre un mec lambda qui suite à un traumatisme mélange dans son sado-masochisme eros et thanatos… Plus que tout il souhaite que la flamme de la vie brille en lui autant qu'elle a brillé en son frère dévoré par un ours sous ses yeux, et il tue pour trouver celui qui le fera briller fort avant la mort : avec Sugimoto l'Immortel, vétéran de la guerre russo-japonaise, il pense avoir trouvé son guide vers la transition finale et le résultat dépasse tout ce qu'il avait imaginé !!!
Pas le temps de souffler : après une pause culinaire consacré à la friture d'orque façon tatsuta-age, nous assistons à un duel de sniper digne du film Stalingrad entre et le tireur d'élite Nikaïdo et Genkrio Tanigaki le matagi convalescent (matagi = chasseurs la région du Tohoku, à la culture finalement assez proche du peuple aïnou).
Nouvel interlude : comment faire des vêtements et des avec de l'écorce d'arbre et de la peau de poisson, avant la pêche, la préparation et la dégustation du poisson appelé huchon… Car la twists finaux redistribuent totalement les cartes : entre la team Sugimoto qui totalise désormais cinq des tatouages menant au trésor maudit des 75 tonnes d'or aïnou, le lieutenant Tsurumi qui doit faire face à des traîtres dans son propre camp, et le tonton flingueur du shinsen gumi qui multiplie les anecdotes de la Guerre de Boshin en attendant son heure les prochains tomes s'annoncent passionnants ! Ashirpa qui connaît désormais la vérité sur son père va-t-elle poursuivre sa quête de vengeance ?
J'adore ce manga qui alterne quête, baston, ethnographie, nature writings et gastronomie, et qui mélange Nicolas Vanier, Jack London, Ernest Hemingway et Quentin Tarantino ! (s'autant plus que le mangaka sème des indices montrant qu'il sait où il va, et qu'il a encore beaucoup de choses à nous raconter) Si on n'est pas allergique à la violence cette série peut plaire à tout le monde, y compris ceux qui n'ont pas d'affinité particulière avec la Planète Manga…
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J'ai mis longtemps, trop longtemps, avant de terminer cette lecture. Je le regrette car Golden Kamui est toujours aussi génial !
Chasse à la baleine, serial-killer, pêche aux harengs, militaires renégats, boustifaille, complot, culture aïnou, situations cornéliennes, éthologie et ethnologie... les pages défilent, on ne s'ennuie pas, on apprend, on apprécie, on s'étonne et on réfléchit.
Il est toujours aussi plaisant de suivre les aventures de Sugimoto (même s'il passe un peu au second plan dans la dernière partie de ce tome) et d'Ashirpa. D'autant que les révélations la concernant vont enfin arriver (même si on s'en doutait) et changer la donne.
Et certains "méchants" ne le sont pas forcément, les personnages ne sont pas caricaturaux et leur psychologie est bien rendue (arriver à faire naître de l'empathie envers un serial killer, c'est pas mal).
En plus, dans ce tome, les Kamuis sont de sortie. Arbres, orques, ours, thons, la culture animiste aïnou est un modèle d'harmonie et de symbiose, face au culte de l'argent (ou de l'or, hein).
Bref, foncez sur le premier tome si vous n'avez pas commencé cette série. Moi je fonce sur la suite ;)
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Un nouveau tatoué à démasquer dans la chasse au trésor aïnou !
Le rythme est toujours haletant, le récit toujours aussi prenant et intéressant.
La nouveauté dans ce tome avec le nouveau personnage est la charge hautement érotique (et même clairement sexuelle!) de l'acte de tuer. Un aspect renforcé par l'arrivé d'un autre personnage, Kiroranke, qui est présenté sous des aspects assez sensuels.
Une fois de plus, le mangaka met en parallèle plusieurs mises en scène de la mort pour symboliser le cycle de la vie de manière assez animiste (l'animal qui tue l'homme, l'homme qui tue l'animal et l'homme qui tue l'homme).
Une mise en scène d'une certaine idée de la virilité assez particulière qui se transforme également en élément moteur original de la narration !
Pour finir, comme pour les tomes précédents, en refermant ce tome, le lecteur n'a qu'une idée en tête : lire la suite !!
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J'aime toujours autant Golden Kamui, mais j'ai mis un temps fou à lire mon tome, en plus cela fait bien longtemps que j'avais lu le tome 4. En ce moment, il y a l'anime, et je me régale chaque semaine à retrouver mon épisode.
On se retrouve ici dans un récit d'aventure qui n'est pas sans rappeler la ruée vers l'or, il peut s'y passer des choses très dures et terribles. On n'est jamais à l'abri, on ne sait pas vraiment à qui se fier, c'est une quête bien dangereuse de vouloir retrouver ces peaux, ces tatoués, ce trésor.
Sur la couverture, on a un personnage dans un paysage enneigé. Au-dessus du titre, on a aussi deux pattes (j'adore).
Sugimoto l'immortel a l'air d'un homme comme un autre et à un côté attachant, mais parfois on doute de qu'on entend sur ce qu'il était avant, et quand on voit ce qu'il est capable de faire, d'endurer, ces aptitudes, nettement moins.
Ashirpa est adorable, elle sait se débrouiller, attachante, elle est un réel plus pour la série et on découvre la culture ainou à travers elle. On va également apprendre son nom japonais.
Nous suivons plusieurs front, avec leurs lots de rebondissements.
Tsurumi est un type très inquiétant, qui a de quoi faire peur.
Le titre est mûr, adulte. Il peut y avoir des scènes difficiles avec les hommes et les animaux. Il y a également des moments touchants et d'autres bien drôles.
Le graphisme est superbe, et on est entraîné dans une histoire intéressante.
Il faut être prêt à vivre avec eux, à découvrir la culture ainou, supporté des scènes difficiles.
On avance doucement mais sûrement. Affaire à suivre.
ps : le loup d'Hokkaido m'a manqué dans ce tome.
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La qualité graphique de Satoru Noda convainc toujours, et le scénario quant à lui, est attachant et enrichissant !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Influencer le cœur des hommes est chose aisée. Rien de plus simple que pousser un peuple à la guerre ! Investissez dans notre manufacture d’armes. Vous verrez, vous ne regretter pas votre placement !
C'est juste avant de s'éteindre, lorsqu'elle vacille, que la flamme d'une chandelle brille le plus fort...
Pour éviter qu'on repère leurs petits, les ours adultes apprennent à leur progéniture à marcher sur leurs propres traces...
J'aime trop ma grand-mère pour tuer celle des autres !
"Je n'avais jamais vu un esprit des hautes mers s'en prendre à un homme! En cette saison, ils se rapprochent des côtes pour chasser les baleines... les aïnous mangent celles qui s'échouent sur le sable en cherchant à s'échapper. Pour nous, les épaulards sont des dieux qui nous offrent de la viande en quantité. Alors on les appelle "Isoyanke-kur", dieux qui mènent les baleines vers la plage, ou encore "ikoyki-kamui", dieux qui tourmentent les baleines!" # Ashirpa