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Gunnm - Édition Originale tome 7 sur 9
EAN : 9782344024393
224 pages
Glénat (22/11/2017)
4.21/5   33 notes
Résumé :
Onze ans plus tard, la nouvelle vie de Gally est au dehors de la décharge. Son quotidien reste inchangé : violence et mort. Est-elle une prisonnière de plus des larges étendues désolées, ou bien trouvera-t-elle enfin une oasis au coeur du désert de sa vie ?
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
(Chronique conjointe des tomes 7 et 8.)

OH WHAT A DAY



Retour à Gunnm, le manga culte de Kishiro Yukito, avec ses tomes 7 et 8 dans l'édition dite « originale ». On se rapproche de la fin, donc : le neuvième tome sera le dernier. Enfin… de la série Gunnm à proprement parler, car, depuis, l'auteur a commis deux séries liées, tout d'abord Gunnm : Last Order, dont je n'ai entendu dire que du mal, et Gunnm : Mars Chronicle, dont je n'ai rien entendu du tout. Bon, ça, on verra peut-être, en son temps. Pour l'heure, Gunnm tout court.



Après l'arc du motorball qui avait failli avoir raison de mon enthousiasme pour cette BD, les tomes 5 et 6 avaient miraculeusement relevé le niveau – le premier dans un délire mégalomane de destruction, le suivant en jouant la carte Mad Max à fond les ballons. Sans surprise, le tome 7, au titre improbable (mais pas moins que sa couverture, du coup) de la mariée était en acier, reprend et poursuit ce dernier aspect, que j'avais trouvé plutôt jubilatoire ; le tome 8 de même, ainsi que son titre de Chroniques du Barjack le montre bien, mais en resserrant tout de même l'intrigue sur une trame globale en peu en retrait dans les autres volumes consacrés à ces badlands archétypaux. Mais c'était peut-être pas plus mal ?



K.A.O.S. A.D.



Le tome 7 introduit de nouveaux personnages aux côtés de notre héroïne, comme Lou Collins, une Zalémite candide et nerveuse chargée d'assister la « Tuned » qu'est devenue Gally dans le volume précédent (les deux femmes n'ont donc qu'une relation à distance, ce qui ne la rend pas moins chargée d'émotion en définitive), ou Koyomi, en fait déjà vue dans la BD, mais des années plus tôt : c'était le bébé que Gally avait sauvé des griffes (ou de la langue) de Makaku dans le tome inaugural ; depuis, Koyomi, avec son compagnon canin cybernétique Fury, est devenue une adolescente rebelle et débrouillarde, avec une compulsion pour le pari qui peut la mettre dans les pires des situations.



C'est Koyomi qui met Gally sur la piste d'un mystérieux individu du nom de Kaos – et, je ne crois pas SPOILER, on nous le dit très vite, le bonhomme n'est autre que le fils de Desty Nova. Or l'emploi de Gally en tant que Tuned était directement lié à la traque du savant fou exilé de Zalem… même si notre combattante cyborg avait ses raisons bien à elle de retrouver l'amateur de flans : Ido serait avec lui, ou bien le scientifique pourrait lui permettre, d'une manière ou d'une autre, de retrouver celui qui l'avait ramenée à la vie – car Desty Nova serait en mesure de le ramener lui aussi parmi les vivants…



Mais Kaos est un personnage à part entière – un curieux individu aux facultés hors-normes. Incapable de parler « normalement », il use pour ce faire des ondes radios – et, oui, il a sa propre radio, Radio K.A.O.S., qui, en dépit de cet intitulé intimidant, diffuse musique et réconfort de par ce monde dévasté ; à tort ou à raison, il m'a pas mal rappelé le personnage de Walt Dangerfield, dans le roman de Philip K. Dick Dr. Bloodmoney, coincé en orbite et qui fait le DJ pour les survivants de la Terre… Les facultés étranges de Kaos ne s'arrêtent cependant pas là, car il bénéficie (?) aussi d'un don de psychométrie, qui lui fournit des informations autrement inaccessibles sur des humains ou des objets par le seul contact physique – pour Gally, qu'il appelle d'emblée Yoko, souvenir d'une vie précédente (entraperçue tout au bout de la piste de motorball), c'est particulièrement troublant…



Walt Dangerfield tournait autour du monde, mais le monde tourne autour de Kaos – un monde en proie à la violence la plus terrible, dans ces terres dévastées où règne le Barjack, sous les ordres du titanesque et redoutable Den (qui en sait long sur Gally lui aussi – je ne vais pas vous faire un dessin, Kishiro Yukito est assurément plus compétent que moi dans ce domaine). le Barjack, jusqu'à présent, avait surtout été présenté comme une bande de brigands, juste plus organisés et efficaces que les autres ; il semblait protester de ce que son action était toute politique, mais on avait du mal à le croire – le double discours de Zalem à son égard n'arrangeait rien à l'affaire. Mais, cette fois, à l'approcher véritablement, et à approcher son chef Den, l'idée d'un Barjack composé de résistants/terroristes devient soudain plus crédible – constat qui appelle à faire des choix, notamment en reposant toujours cette même question lancinante depuis le début de la BD : pourquoi se bat-on, et plus précisément pourquoi Gally se bat-elle ? Dans la décennie précédente, c'est comme si elle avait laissé cette question de côté… Par lâcheté, peut-être ? Mais elle ne peut pas éternellement la contourner – surtout quand son entourage choisit de rejoindre tel camp contre tel autre.



REQUIN (PRESQUE) OFFICIELLEMENT SAUTÉ – MAIS C'EST COOL



On connait l'expression – si elle est généralement associée avant tout aux séries télé. En référence à un « fameux » épisode de Happy Days, on dit d'une série qu'elle « saute par-dessus le requin » (jump the shark) quand, à force de s'étirer en longueur, elle se retrouve amenée à user d'expédients grossiers pour tenter de préserver l'intérêt du spectateur/lecteur, en introduisant des rebondissements idiots qui ne font que souligner la vacuité de l'ensemble, au point même, parfois, d'avoir un effet rétroactif sur la perception de la qualité des épisodes antérieurs. On a tous vu des séries TV confirmant ce fâcheux phénomène (l'an dernier, je me suis fait Penny Dreadful, et surtout Vikings, dont la saison 3 « saute par-dessus le requin » avec une telle frénésie et un tel mauvais goût qu'on dirait un 110 mètres haies – avec autant de requins à la place des haies), mais d'autres séries sur d'autres supports ne sont pas épargnées (sans même parler des campagnes rôlistiques qui s'éternisent, je sais hélas de quoi je parle...) ; puisque nous causons manga, ici, je citerais bien 20th Century Boys d'Urasawa Naoki, par exemple, série dont c'était d'une certaine manière ou en partie le propos, mais qui, a force d'abus, m'a littéralement écoeuré.



D'une certaine manière, on pourrait dire que Gunnm, depuis l'arc du motorball (inclus), a sauté par-dessus le requin à plusieurs reprises ; le scénario n'est peut-être (…) pas le point fort de Kishiro Yukito, au fond, et les rebondissements grotesques n'ont cessé de s'accumuler. Mais, bizarrement, j'ai l'impression que, une fois la facilité du motorball heureusement remisée de côté, cette outrance dans les rebondissements a bénéficié à la BD, en fait : le délire apocalyptique du tome 5, et les rigolotes madmaxeries qui affichent la couleur dans les tomes 6 et 7 (je traiterai du tome 8 juste après), ont rehaussé l'intérêt de la BD, quitte à verser dans la caricature. Cela s'est d'ailleurs accompagné d'un changement de ton assez marqué : l'humour, discret dans les deux premiers tomes, plus encore dans l'arc du motorball, a clairement pris davantage d'importance depuis – le tome 6, tout spécialement, étant à vrai dire très drôle (même si pas que) ; tendance qui se poursuit sur le tome 7, et tant mieux en ce qui me concerne (même si avec un gros fail, sur lequel je reviendrai un peu plus loin).



Vous me direz, et à bon droit : si ça marche, c'est que le requin n'a pas été sauté. Tout à fait ! Pourquoi alors employer cette expression ? Eh bien, parce que, dans ces épisodes jubilatoires, la trame de fond, comme l'univers décrit dans les premiers volumes (et centré sur Kuzutetsu), ont été envoyés aux orties, au profit d'une approche plus spontanée, décomplexée… mais qui, ne nous leurrons pas, a probablement aussi un peu de l'expédient destiné à rallonger la sauce. En fait, il y a là quelque chose de plus global, je crois : le sentiment que depuis le début, Kishiro Yukito ne sait absolument pas où il va – le motorball en témoigne, comme l'abandon de Kuzutetsu (là encore, dans les mangas évoqués sur ce blog, ça n'est pas forcément un cas à part – je citerais bien Yamazaki Mari, pour Thermæ Romæ clairement, probablement aussi pour Pline, avec Miki Tori, série que j'apprécie mais qui navigue un peu dans le flou, parfois). La différence, ici, c'est que j'ai l'impression qu'il a unilatéralement décrété qu'il n'en avait rien à foutre – d'où ces épisodes totalement décomplexés, donc… et, eh bien, fun, oui.



Non, Gunnm n'a pas sauté par-dessus le requin à proprement parler. Mais, me concernant, à ce stade, c'est un peu comme si la BD me braillait dans les oreilles qu'en fait ça peut-être vach'ment marrant, de sauter par-dessus le requin ! Plus marrant que de raconter une histoire qui se tienne, en tout cas – ou qui essaye de tenir…



RÉVÉLATION RETARDÉE



Or, dans le tome 8, Kishiro Yukito se montre plus « raisonnable »… et du coup c'est à mon sens un peu moins bon. le cadre hors Kuzutetsu demeure, mais la dimension madmaxienne est un peu mise en sourdine, et, surtout, le ton (re)devient globalement beaucoup plus grave, à mesure que la trame de fond se manifeste plus bruyamment… quitte à recourir à de nouveaux expédients bien moins enthousiasmants que les délires comiques autant que bastonneux des tomes 6 et 7.



Ainsi, bien sûr, des retrouvailles avec Ido – qui ne se passent pas comme prévu, nous dit-on… sauf que si, en fait : on se doutait depuis un bail que, si retrouvailles il devait y avoir (forte probabilité), ça serait exactement de cette manière…



Mais Kishiro Yukito en rajoute, dans la mesure où la séquence laisse entendre, ô surprise, qu'il y aurait un « secret » derrière Zalem, un truc forcément horrible… mais bien trop pour qu'on nous le dise là comme ça. La grande révélation est ainsi retardée, comme les retrouvailles l'avaient été. Mais sur un mode mollasson, guère convaincant, tant, pour le coup, il pue l'artifice.



Effet redoublé, d'une certaine manière, par le rôle de Desty Nova dans cette affaire. le savant fou n'a guère plus que ses flans pour se singulariser un chouia…



LE PETIT GRAND SOIR – ET LE DOPPELGÄNGER LE MOINS INATTENDU DU MONDE



Bien sûr, ce surcroît de gravité se traduit par un autre aspect essentiel de ce volume : la guerre ouverte entre Zalem et le Barjack. C'est parfois intéressant – notamment via la focale de Koyomi, mais aussi avec tous les questionnements que les moyens et les fins de la lutte suscitent, sinon au sein du Barjack et chez Den lui-même, du moins chez ceux qui assistent aux événements en spectateurs, en sachant toutefois qu'à ce stade ils ne peuvent plus se placer à une « distance de sécurité ». Toujours moins brigands, toujours plus résistants/terroristes, les membres du Barjack prennent vie dans cet épisode – y compris un bonhomme, euh, fort étrange et un tantinet tout de même déconcertant ? Mais nous savons, au-delà, que les dés sont pipés – nous le savions depuis le départ. Cela n'exclut pas quelques scènes finalement réussies, fortes, émouvantes, révoltantes.



Mais nous pouvions aussi supposer (…) que ces salauds de Zalémites avaient une idée derrière la tête, concernant Gally (ou plutôt G-1, et hop ! tout est dit). La combattante cyborg se retrouve opposée… à elle-même, un puis des doppelgängers, les moins inattendus du monde. Ici, le « scénario » me paraît bien fainéant, usant de recettes convenues, exactement comme ce qu'il avait fait dans l'arc du motorball – et c'est tout de même regrettable.



Ce développement guère enthousiasmant suscite tout de même un aspect plus intéressant – mais typique de ce que j'aime dans Gunnm depuis le départ : la violence des combats, dans ce monde passablement transhumaniste où l'on dispose de pièces de rechange pour les membres et les organes perdus au combat (ou de tout autre manière), affecte de nouveau Gally, comme elle l'a fait à vrai dire à plusieurs reprises – la différence étant qu'en fin de volume, elle est toujours totalement déglinguée, sans que l'on voie bien comment elle pourrait y remédier avant de se lancer dans le Grand Combat Final ; espérons seulement que Kishiro Yukito, là encore, n'usera pas d'un expédient malvenu…



(Oui, je sais, il en est parmi vous pour avoir déjà lu l'intégralité de la série dans ses précédentes éditions, et qui savent, mais chut ! chut !)

MACHO MACHO WOMAN (ET AUTRES TRUCS QUAND MÊME UN PEU PÉNIBLES)



Maintenant, dans les bons moments comme dans les moins bons, il y a toujours quelques éléments un peu pénibles, de manière générale, dans ces deux volumes… La plupart sont récurrents depuis le début de la BD, encore que peut-être plus particulièrement sensibles dans les tomes (que j'ai par ailleurs appréciés) qui précèdent immédiatement : ainsi du catalogue d'armes et d'équipement, techno-délire abscons, chiant et creux comme du Shirow Masamune – et son corollaire, les techniques de combat non moins absconses, en allemand PARCE QUE. Pire encore, mais toujours associée à ce qui précède, souvent : la mysticaillerie à deux boules à base de Grandes Leçons Sur La Vie Et Tout Ça Qui Se Trouvent Forcément Dans le Combat Parce Que le Combat C'Est La Vie Hein Comme Nous le Savons Et le Disons Avec Emphase Pour Souligner L'Incroyable Profondeur de Nos Sages Propos. Pitié…



Mais un point – une fois de plus ? – appelle peut-être davantage de développements, et c'est le côté décidément… eh bien, machiste de cette BD, confirmation qu'une « femme forte » ultra badass en premier rôle ne prémunit en rien contre les beauferies sexistes (ce que nous savons depuis fort longtemps, certes). Là encore, il se trouve des personnages pour reprocher, d'une certaine manière, à Gally, de « n'être qu'une femme », et pas du tout sur le ton de la blague ou d'une manière appelant à la critique (sans même parler d'une réponse, verbale ou martiale, de Gally elle-même). On peut faire avec les épisodes au coeur du tome 7 où Gally endosse une robe de mariée – qui lui est en fait imposée par Kaos : il s'agit d'un délire graphique ultra-référentiel qui fonctionne plutôt bien. Mais d'autres choses, sous cet angle, sont plus ennuyeuses – et notamment, au tout début du tome 7, l'introduction du personnage de Lou Collins, littéralement la femme « Barbara Gourde » des Nuls, mais en vraiment pas drôle du tout – c'est très lourd… tout particulièrement quand la naïve Zalémite, gag improbable, croit que l'homme qu'elle suit pour se rendre à son nouveau boulot ne l'attire dans un endroit isolé pour la violer. Oh oh oh. D'autres personnages féminins, heureusement, s'en tirent mieux – enfin, surtout Koyomi, mais, chez elle, c'est la dimension gamine irresponsable qui l'emporte de toute façon. Jasmine, la compagne de Kaos, aurait pu constituer un personnage plus « digne » et mature, mais sa jalousie très cliché la dessert et pas qu'un peu.



Non, ô encartés du Ministère de l'Homme (tant qu'on y est), je ne fais pas mon SJW-snowflake-castrateur-féminazagûl-truc, là (mes camarades authentiquement SJW-snowflakes-castrateurs-féminazgûls-truc, ça les ferait bien ricaner, j'imagine ; je crois d'ailleurs que « féminazgûl » est copyrighté). Je constate juste quelque chose qu'il me paraîtrait difficile de simplement balayer sous le tapis, tout particulièrement dans le contexte actuel. Ce n'est pas un appel au révisionnisme-machin – comme ça ne l'était pas concernant Albator, qui pour le coup m'avait mis bien plus mal à l'aise encore à cet égard. Simplement… Les temps changent ? Et des trucs qui passaient inaperçus, car « admis » d'une certaine manière, ne peuvent plus toujours le faire, tandis que des trucs qui se voulaient drôles ne le sont plus vraiment, voire plus du tout.



DESSIN AU TOP



On va quand même finir sur une note plus positive, hein ? le dessin est au top dans ces deux volumes – encore que, un peu moins à mon sens dans le tome 8 que dans le tome 7. Reste encore le 9, mais, pour l'heure, il m'apparaît très clair que la série atteint son plus haut niveau en matière de graphisme dans les volumes 5, 6 et 7. Contraste marqué avec les épisodes du motorball dans les tomes 3 et 4, très fainéants au plan du scénario, mais aussi, je crois, au plan du dessin. Les tomes 1 et 2 étaient très bons sous cet angle, et le 8 l'est encore, mais les trois volumes que j'ai isolés me paraissent franchement bien meilleurs.



Et ce à tous les niveaux : les scènes d'action très dynamiques mais toujours très lisibles, les personnages aux traits appuyés qui sont autant de merveilles de character-design, la violence surréaliste des combats où le gore est traité d'une manière aussi particulière que pertinente, et également une dimension pas absente mais tout de même moins sensible dans les tomes précédents, à savoir l'humour – ceci en dépit de Lou Collins, une fois de plus ; même si la voir s'entretenir avec sa poupée kawaï de Gally ne laisse probablement pas indifférent.



À ce stade, cela fait quelque temps sans doute que Gunnm convainc avant toute chose pour son dessin, mais, là, on atteint vraiment des sommets en la matière. Dans la majeure partie des cas, cela ne suffirait pas à emporter mon adhésion si le scénario ne suivait pas, mais, ici, les délires madmaxiens avec une louche de cyberpunk, même un peu futiles, s'accommodent très bien de ce traitement graphique, et la synthèse cohérente des deux emporte mon adhésion.



RÉSOUDRE ?



Ne reste donc plus qu'un dernier tome… J'avoue être aussi curieux qu'anxieux quant à la manière qu'aura Kishiro Yukito de « résoudre » tout cela. Cette anxiété me paraît fondée objectivement, car la série a eu des hauts et des bas, et j'ai donc bien le sentiment que l'auteur ne savait pas forcément où il allait à mesure que sa série phare rencontrait le succès auprès d'une horde de fans à satisfaire sur la durée. Mais il va de soi que je lirai la chose le moment venu – pas seulement « pour conclure », car mon intérêt va bien au-delà.



(Mais chut ! hein ?)



En l'état, le tome 7 m'a amplement convaincu, dans la lignée du sixième, qu'il prolonge habilement. le tome 8 m'a paru un cran inférieur, sans doute parce que la trame de fond ne me parle qu'assez peu, mais reste de qualité, et donne toujours envie de lire la suite.



La suite… et la fin, donc. À un de ces jours pour le tome 9.
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Nous retrouvons Gally onze années plus tard. Elle travaille toujours pour Zalem avec qui elle communique en permanence grâce à une jeune femme, Lou Collins. La jeune femme de Zalem est chargée de l'aider en analysant le terrain et éventuellement de lui envoyer de l'assistance robotisée. Après une première mission pour laquelle elles ont collaborées. L'objectif est toujours d'arrêter le savant fou Desty Nova, qui est le responsable de la mort d'Ido. Gally espère toujours le retrouver vivant. C'est alors que dans le désert, elle retrouve un chien cyborg et une jeune fille, Koyomi. La jeune fille n'est autre que le bébé que Gally avait sauvé dans le premier épisode. Cette dernière est plutôt débrouillarde mais prend beaucoup de risque. Elle est aussi à la recherche de Kaos, un homme qui diffuse des musiques et des messages sur les ondes. Elles décident de partir ensemble à sa recherche. Mais le désert est plein de surprise et de danger et nos amies vont se retrouver dans une situation critique quand finalement, Kaos vient les secourir. Mais qui est vraiment cet individu ? …
Ce manga est vraiment complexe et profond. Il frise parfois la politique. le côté défense des opprimés, des exploités. Qui sont vraiment les méchants ? Est-on terroriste ou résistant ? Tout dépend de quel côté de la barrière nous nous trouvons. Évidemment, dans ce manga, la violence est omniprésente, comme si elle était la seule à pouvoir régler tous les problèmes de liberté, d'égalité. Gally, intransigeante et sans pitié d'à nos les combats, fait toujours preuve de compassion et d'humanisme, même dans les situations extrêmes. Elle n'est pas insensible au discours des autres, même ses pires ennemis quand ceux-ci sont emplis de justice. Un robot avec un coeur humain. La rencontre avec Kaos (le bien nommé ?) pourrait bouleverser sa vie. Elle qui a déjà rencontré l'amour. Dans ce tome, elle ne s'est jamais montrée aussi féminine. Mais sa quête, commune avec celle de Zalem, enfin, ce qu'on est en droit de penser à ce stade, l'oblige sans esse à faire des choix douloureux. Si elle sauve Zalem, sauve t'elle le monde ? Si elle sauve le monde, condamne t'elle Zalem ? Et si elle reste sans rien faire, elle risque aussi d'assister à la destruction des deux mondes et du sien avec. Bref, c'est riche et profond et je n'ai qu'une envie, de poursuivre cette belle aventure.
Un grand grief tout de même. Je ne sait pas si je doit l'adresser à l'éditeur ou au sites qui distribuent les ouvrages en numérique mais je pense que c'est plutôt l'éditeur qui doit être visé. Je télécharge en toute confiance en novembre le tome dans la couverture annonce clairement que c'est la suite de Gunnm édition originale (sur Amazon) et je découvre déçu qu'en fait, ce n'est pas la suite de cette saga mais la suite de Gunnm Last Order, une suite qui sent le réchauffé et que je ne veux pas suivre. J'ai vérifié sur INZEO et le problème était le même. le bon tome, avec la même couverture, est enfin sorti ce 27 décembre mais au final, j'ai du acheter deux fois l'ouvrage et ce genre de situation me fâche.
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Nous retrouvons Gally onze années plus tard. Elle travaille toujours pour Zalem avec qui elle communique en permanence grâce à une jeune femme, Lou Collins. La jeune femme de Zalem est chargée de l'aider en analysant le terrain et éventuellement de lui envoyer de l'assistance robotisée. Après une première mission pour laquelle elles ont collaborées. L'objectif est toujours d'arrêter le savant fou Desty Nova, qui est le responsable de la mort d'Ido. Gally espère toujours le retrouver vivant. C'est alors que dans le désert, elle retrouve un chien cyborg et une jeune fille, Koyomi. La jeune fille n'est autre que le bébé que Gally avait sauvé dans le premier épisode. Cette dernière est plutôt débrouillarde mais prend beaucoup de risque. Elle est aussi à la recherche de Kaos, un homme qui diffuse des musiques et des messages sur les ondes. Elles décident de partir ensemble à sa recherche. Mais le désert est plein de surprise et de danger et nos amies vont se retrouver dans une situation critique quand finalement, Kaos vient les secourir. Mais qui est vraiment cet individu ? …
Ce manga est vraiment complexe et profond. Il frise parfois la politique. le côté défense des opprimés, des exploités. Qui sont vraiment les méchants ? Est-on terroriste ou résistant ? Tout dépend de quel côté de la barrière nous nous trouvons. Évidemment, dans ce manga, la violence est omniprésente, comme si elle était la seule à pouvoir régler tous les problèmes de liberté, d'égalité. Gally, intransigeante et sans pitié d'à nos les combats, fait toujours preuve de compassion et d'humanisme, même dans les situations extrêmes. Elle n'est pas insensible au discours des autres, même ses pires ennemis quand ceux-ci sont emplis de justice. Un robot avec un coeur humain. La rencontre avec Kaos (le bien nommé ?) pourrait bouleverser sa vie. Elle qui a déjà rencontré l'amour. Dans ce tome, elle ne s'est jamais montrée aussi féminine. Mais sa quête, commune avec celle de Zalem, enfin, ce qu'on est en droit de penser à ce stade, l'oblige sans esse à faire des choix douloureux. Si elle sauve Zalem, sauve t'elle le monde ? Si elle sauve le monde, condamne t'elle Zalem ? Et si elle reste sans rien faire, elle risque aussi d'assister à la destruction des deux mondes et du sien avec. Bref, c'est riche et profond et je n'ai qu'une envie, de poursuivre cette belle aventure.
Un grand grief tout de même. Je ne sait pas si je doit l'adresser à l'éditeur ou au sites qui distribuent les ouvrages en numérique mais je pense que c'est plutôt l'éditeur qui doit être visé. Je télécharge en toute confiance en novembre le tome dans la couverture annonce clairement que c'est la suite de Gunnm édition originale (sur Amazon) et je découvre déçu qu'en fait, ce n'est pas la suite de cette saga mais la suite de Gunnm Last Order, une suite qui sent le réchauffé et que je ne veux pas suivre. J'ai vérifié sur INZEO et le problème était le même. le bon tome, avec la même couverture, est enfin sorti ce 27 décembre mais au final, j'ai du acheter deux fois l'ouvrage et ce genre de situation me fâche.
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Les années ont passées pour Gally qui semble avoir plongée dans une sorte de pèlerinage. Toujours sous la coupe de Zalem, Gally est restée un couteau bien affûté. Lors de ce nouveau périple Gally va recroiser la toute de son passé.

Le destin veut qu'elle croise aussi la route du fils de Nova, ce dernier semble bien différent de son père. Une fois de plus le questionnement est intéressant. Ça n'est pas parce que on est l'héritier d'un fou sanguinaire qu'on suivra forcément son chemin. La prédestination au mal n'est pas forcément inscrite dans notre code génétique. Parfois cela saute une voire deux générations.

Une fois de plus la réflexion sur les cyborg est abordée d'une manière différente. Ce qui est souvent le cas dans les Manga, comme par exemple dans Ghost in the Shell ou Armitage III. Une fois de plus ce septième tome est un parcours sans faute.
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On retrouve Gally toujours à la recherche d'elle même, déchirée entre une humanité qu'elle revendique mais qu'elle peine à trouver et un passé douloureux déroulé dans la violence. Déchirée, elle l'est également de questionnement concernant un choix difficile qu'elle devra faire face aux options qui s'offrent à elle.
La rencontre avec ce mystérieux Kaos ne sera pas une simple balade de santé. Son identité ainsi que ses buts restent confus jusqu'à une révélation qui placera Gally dans l'embarras et face à un dilemme. Mais tout semble converger vers Desty Nova, son objectif ultime qui lui permettra de retrouver Ido.
Encore une fois, un tome riche et dense, qui apporte certaines réflexions et qui permet d'étoffer encore un peu plus la personnalité de l'héroïne. Cette exploration de l'âme humaine et de ces tourments à travers ce cyborg et ses expériences est passionnante et cohérente.
Les graphismes sont meilleurs de tome en tome, finesse et justesse s'améliorent encore pour notre plus grand plaisir visuel.
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critiques presse (1)
Sceneario
18 janvier 2018
Le ton reste le même, la tension aussi, mais le rythme ralentit légèrement, nous préparant à une suite plus mouvementée ! Une série à suivre donc (plus que deux volumes en fait !)
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un jour vient où le fils doit tuer son père, le peuple son roi, les hommes leur Dieu. Non pas par malice, mais par nécessité pour pouvoir marcher de ses propres jambes.
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L’univers nous empêche d’être isolés. Même quand nous périssons. Parce que nos vies ont un sens, la mort n’a pas prise sur nous.
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L’univers nous empêche d’être isolés. Même quand nous périssons. Parce que nos vies ont un sens, la mort n’a pas prise sur nous.
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Ne pas accepter la mort, c'est un déshonneur pour qui se prétend guerrier!
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Parce que nos vies ont un sens, la mort n'a pas prise sur nous.
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Vidéo de Yukito Kishiro
À l'occasion du Festival International de la Bande Dessinée 2020, Marius Chapuis, Commissaire d'exposition, journaliste à Libération, vous présente l'exposition « Yukito Kishiro : Gunnm, L'ange mécanique » à l'Espace Franquin.
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