C'est le dixième roman d'
Olivier Todd, qui a été un journaliste de grand talent (Le Nouvel Obs.,
L Express, BBC).
Dans ce beau livre, qui mêle la fiction et la réalité, il nous emmène aux heures sombres de l'Occupation.
Le narrateur est un adolescent d'une quinzaine d'années, qui a été élevée par l'amie de l'héroïne du livre. Il nous fait partager le quotidien de ces années noires et dans les moindres détails (habillement, nourriture..) nous imaginons mieux ce que pouvait être la vie de tous les jours à Paris dans les années 40.
En parallèle se déroule une histoire d'amour entre d'une part,l'héroïne, Hanna Ollenstein, 32 ans, juive allemande communiste, qui est chargée par le Parti de faire parler les officiers allemands pour transmettre les informations à des agences de renseignements étrangères et, d'autre part, un officier allemand, Rainer Wunder, officier de la Wehrmacht détaché auprès de la Luftwaffe à Paris.
Une histoire a priori banale mais qui a le mérite de nous faire revivre toute une période douloureuse de notre Histoire.
Beaucoup d'humanité aussi dans ce livre puisque le narrateur,
Olivier Todd lui-même, affirmera refuser les images toutes faites autour des Allemands, ayant lui-même appris bien plus tard que son père était autrichien.
J'ai beaucoup cette belle chronique de la France occupée, où parfois des faits de résistance se retrouvaient dans des situations inattendues, comme par exemple laisser sa montre à l'heure de Londres.
Un beau moment d'Histoire.