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EAN : 9782368452615
374 pages
IS Edition (29/06/2018)
4.36/5   11 notes
Résumé :
Si Roméo et Juliette avaient vécu au vingtième siècle, ils se seraient appelés Jules et Jeanne.

Tous deux ont grandi dans un petit village du Sud Touraine durant la Seconde Guerre mondiale. Jeanne est issue d’une famille résistante, Jules vit quant à lui dans la collaboration avec l’ennemi allemand.

Et c’est dans cet univers d’affrontement et de règlement de compte que les deux enfants vont devoir s’aimer. Mais à quel prix ?

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dès sa parution, je n'ai eu qu'une envie: me plonger dans cette histoire. Après avoir vu une interview de l'auteur, mon envie n'a fait que se renforcer. Aussi, à peine terminée ma lecture en cours, je me suis plongée dans cette histoire incroyable et qui nous remue au plus profond de nous-même. Clairement, je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture et je suis passée par toutes les émotions. L'auteur nous offre un récit qui nous retourne, à tel point que les révélations finales sont dures à digérer même si nous pouvons nous attendre à quelque chose de bien sombre.

"Il faut que je me souvienne encore et encore de ce que nous avons été, de ce jour où tout a basculé et de ce que nous sommes devenus. Il faut que je me rappelle, pour que les belles choses me donnent la force et que les mauvaises me condamnent..." Cette phrase m'a retournée la première fois que je l'ai lue et j'ai su qu'elle présageait d'une lecture aux révélations douloureuses et terribles. L'histoire débute de façon douce avec notre couple et Jules qui fait tout pour être avec Jeanne au fil des jours. Il est touchant dans sa façon d'être avec elle, c'est beau, c'est plein d'émotions. Pourtant, nous comprenons vite que de noirs secrets entachent sa vie et qu'il est tourmenté. Mais tourmenté par quoi?

C'est ce que nous allons découvrir au fil de ce roman, en remontant en 1944 lors de l'occupation allemande et en découvrant les événements qui ont conduit inexorablement Jules et Jeanne en enfer, et croyez-moi, ce mot est encore bien trop doux pour ce qu'ils ont vécu. Même si nous sentons poindre cet enfer, nous n'arrivons pas à arrêter le temps et encore moins à stopper notre lecture, tellement nous sommes impuissants face au déroulement des événements. Il est vrai que cela reste un roman, mais une partie des faits qui nous sont relatés ont eu lieu et cela ne rend l'histoire que plus insoutenable.

L'auteur alterne entre des chapitres se passant en 1944 qui nous poussent vers ces révélations auxquelles nous devons faire face, des chapitres qui nous racontent l'évolution de nos héros au sein de l'hôpital psychiatrique et le moment présent qui sera le dénouement de toute cette histoire. Cela nous permet, petit à petit, de combler les vides, d'assembler les pièces de ce puzzle sombre et de nous retrouver face à une vérité difficile à digérer...

En bref, cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant retournée durant une lecture. Ce roman est un énorme coup de coeur et il est tellement addictif qu'il vaut mieux le lire quand vous avez du temps devant vous, car il n'y a rien de plus frustrant que de voir attendre pour lire la suite.
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Ce titre énigmatique prend tout son sens lorsqu'on a fini le roman. « L'utopie des fous »...ou quelle folle utopie, comme il est dit dans le résumé. Quand on reprend la définition du mot « utopie », en connaissant l'histoire, je me suis demandé à quel degré la réalité a un impact dans la folie, si cette dernière existe vraiment. Ce titre est bien trouvé et colle parfaitement à l'histoire.
L'histoire, d'ailleurs, parlons-en. On va suivre plusieurs personnages à des périodes différentes de leurs vies. On fait la connaissance au départ de Marius, une personne âgée vivant dans un hôpital psychiatrique, et amoureux de Jeanne, hospitalisée comme lui, qui souffre d'amnésie. La directrice de cet hôpital et les employés sont sans dessus-dessous car Marius et Jeanne ont fugué, emportant avec eux une paire de ciseaux. Angèle, une aide-soignante, les a aidés à s'enfuir. Marius a fait cela pour une bonne raison, il veut expliquer à Jeanne, pendant le peu de temps où elle se souvient de lui, ce qu'ils ont vécu. Et pour cela, il remonte à leur enfance, en 1944, pendant la guerre. Ils sont de jeunes adolescents, Marius s'appelle Jules (on découvrira pourquoi ce changement de prénom par la suite). Ils vivent chacun dans des villages voisins, se retrouvent en cachette pour s'aimer, leur amour est comme une évidence depuis qu'ils sont petits. Mais, le père de Jeanne ne le voit pas de cet oeil. Il ne veut pas que sa fille rencontre ce garçon, dont le père est soupçonné de collaborer avec l'ennemi. Comme pour Roméo et Juliette, ils ne peuvent vivre l'un sans l'autre et Jules va tout faire pour voir et aimer Jeanne. Mais la folie des hommes à cette époque là va-t-elle permettre de voir leur amour continuer ? Pourquoi les retrouve-t-on soixante ans plus tard dans un hôpital psychiatrique ? Comment Jeanne a-t-elle perdu la mémoire ? Ont-ils vécu la vie qu'ils désiraient ?
Toutes ces questions, je me les suis posées dès le départ, et les réponses sont distillées au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire. Et notamment la raison de l'amnésie de Jeanne. Quand j'ai appris la cause de cela, je n'ai pu que comprendre son état, c'est très difficile de se relever. Jules et Jeanne forment un couple touchant et émouvant, que ce soit adolescents ou plus âgés. La guerre a causé de gros traumatismes, et ce sera toujours le cas, il faut être constitué de pierre pour ne rien ressentir face à tant d'atrocités. Leur histoire est loin d'être banale, je trouve que l'auteur a fait preuve de beaucoup d'originalité. Il a également bien retranscrit l'atmosphère qui régnait à cette époque, surtout en fin de guerre, où tout le monde se soupçonnait. On se rend compte, une nouvelle fois, de la dangerosité des rumeurs, des accusations fondées sur des apparences. le père de Jeanne collabore-t-il vraiment avec l'ennemi ou n'essaie-t-il pas de protéger sa famille ? Quand on creuse un peu plus, on se rend compte que l'auteur nous parle de sujets graves et profonds.

La lecture se fait assez rapidement. Je voulais tellement savoir ce qui a causé l'amnésie de Jeanne, pourquoi Jules s'appelle Marius, comment ils étaient arrivés là tous les deux, s'ils avaient réussi à s'aimer, s'ils allaient rentrer de leur fugue, le pourquoi de la présence de la paire de ciseaux... bref, comment s'était passé leur vie de l'adolescence à plus âgé, que je voulais me dépêcher d'avancer dans ma lecture, quitte à vouloir sauter des passages. Ça doit vous le faire à vous aussi, quand vous voulez savoir à tout prix, vous essayez de lire encore plus vite, mais vous ne voulez rien rater, comme ça peut être stressant ! Mais il se trouve heureusement que le roman est construit de telle façon que l'on avance vite. Les chapitres sont courts, on fait des allers-retours entre le présent et le passé en 1944, entre le point de vue de Marius ou de Jules, puis le récit d'Angèle à la directrice. J'aime beaucoup ce procédé. Je trouve que cela donne beaucoup de rythme à la lecture. J'ai juste trouvé dommage qu'il y ait parfois un peu trop de longueurs dans les descriptions des lieux ou des sentiments, provoquant parfois quelques répétitions. Mais, je voulais tellement savoir le fin mot de l'histoire que cela ne m'a pas trop dérangée. Et lorsque j'ai enfin tout su, je suis restée perplexe. Il est certain que je n'oublierai pas de sitôt cette histoire. Et j'ai mieux compris Jeanne et les raisons de sa maladie. Pareil pour Marius, il a payé cher ses emportements et ses erreurs de jeunesse. La fougue et l'impétuosité de celle-ci a parfois des conséquences graves.

Anthony Boucard a su mêler la grande Histoire à la petite. Vous verrez en le lisant, certains faits ont réellement existé, l'auteur nous le dit à la fin, et ça glace les sangs quand on le sait.
J'ai apprécié cette lecture, j'ai passé un moment intense avec ces personnages et leur vécu, elle restera marquée en moi. Ce n'est pas une lecture légère, mais les personnages m'ont paru tellement vrais, sincères, je les voyais vivre devant moi et j'aurais tant aimé les rencontrer. C'est un roman à découvrir et à lire, car il véhicule tellement de messages importants de vie et d'amour, de pardon, d'acceptation, qu'il faut le lire pour mieux apprécier la vie.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Été 1944, sous l'occupation allemande, Jules et Jeanne sont deux adolescents éperdument amoureux l'un de l'autre. Un événement tragique va les séparer. Amnésique, Jeanne sera internée en hôpital psychiatrique. Après une dizaine d'années d'errance, Jules retrouvera Jeanne. Pendant 45 ans, chaque jour, il la séduira et chaque jour, elle l'oubliera. Chaque jour, il devra la reconquérir et chaque jour, ils s'aimeront.

Malgré cette dernière idée, que je trouve personnellement d'un romantisme fou, je réalise qu'il ne faut pas se méprendre car l'Utopie des Fous n'est pas une romance sucrée à la fin joyeuse, au contraire.

Jeanne trouvera refuge dans l'oubli. L'incandescent Jules devenu Marius, portera toute sa vie le poids d'une responsabilité trop lourde pour lui. La responsabilité d'un acte qui entre autre, a fait d'eux ce qu'ils sont devenus. le lecteur n'apprendra qu'à la toute fin du roman ce qu'il s'est passé ce jour d'août 1944.

La fin donc, éprouvante, et cette question concernant Jules, autour du jugement voire de la condamnation qui m'a un peu perturbée. J'ai beaucoup apprécié le point de vue plutôt neutre qui laisse au lecteur son libre arbitre et le mène à la réflexion. Nous, qui n'avons connu que la paix, qu'aurions-nous fait et que ferions-nous maintenant ? Et dans le cas de Jules, qu'est-ce que cela aurait vraiment changé au fond ? Et d'imaginer demander à cet enfant de 16 ans à peine comment il a pu faire une chose pareille, alors que la vraie question serait plutôt : mais comment a-t-on pu leur faire une chose pareille ? Comment en est-on arrivé à arracher à ces enfants leur innocence de la manière la plus brutale ? Et plus largement, au regard du contexte, comment en arrive-t-on là ? C'est troublant et nécessaire, pour hier comme pour aujourd'hui.


J'ai beaucoup apprécié la construction, voire la déconstruction du récit, le contraste entre lumière et noirceur, des moments de pur lyrisme, d'autres d'extrême violence qui mettent en relief l'atmosphère pesante de ce mois d'août 1944. L'écriture est sensible, juste et très humaine. de nombreuses questions se posent dès le début et les fréquents sauts dans le temps permettent de dérouler subtilement l'intrigue mais sans absolument aucun temps mort. Et parce que je connais très bien le lieu du drame (bien réel) qui a inspiré une partie de cette histoire, j'ai pris mon temps... Pour repousser l'échéance du drame, pas nécessairement pour moi, mais pour Jeanne et Jules. Puis-je être objective en associant des lieux, une histoire que je connais à ce qui n'est pourtant qu'une fiction ? Oui, je l'espère, mais ce qui est sûr c'est que cela a créé un lien très particulier avec les deux personnages principaux auxquels je me suis beaucoup attachée.

En dehors du contexte historique très lourd et violent, l'histoire qui se déroule sur une cinquantaine d'années permet également une réflexion au travers des divers personnages, sur la nature humaine, sur le temps, ces situations qui nous voient déchirés entre désir, raison et instinct. Les choix qui peuvent conditionner non seulement une vie, mais les dommages collatéraux qu'il peuvent entraîner, le poids de la culpabilité et l'amertume de ne plus pouvoir revenir en arrière, la condition des femmes,... Chaque protagoniste apporte une profondeur au récit et pose discrètement ses propres questions existentielles ou contextuelles. Jules et Jeanne, deux enfants amoureux au milieu du chaos qui se heurtent à ce que l'Homme peut faire de pire. Angèle, infirmière passée à côté de sa vie par totale abnégation. Une directrice d'hôpital psychiatrique en surrégime qui dresse un bilan amer de sa vie. Des SS nostalgiques qui ont le mal du pays entre deux séances de tortures. Des jeunes hommes à peine majeurs au service de la haine et de la barbarie du IIIè Reich. Des gens supposément du bon côté, prêts à commettre des exactions sur d'anciens camarades supposés du mauvais côté parce que pétris de convictions et de préjugés qui attisent une haine si facile à nourrir, comme leurs ennemis ont attisé la leur. Des enfants confrontés à des absurdités d'adultes. Et Line et Richard, qui n'avaient rien d'autre à faire que s'aimer... Mais qui a mieux à faire que cela ?


Quel refuge lorsque le corps et l'esprit disjonctent, qu'on se sent poussé dans ses derniers retranchements ? Que reste-t-il pour survivre et tenter de se tenir debout ? Jusqu'où pourrions-nous aller ?

Qui sont les fous ?

Et si la seule folie de Jeanne et Jules était de vouloir s'aimer dans un monde de cinglés ?

La folie comme refuge, l'asile psychiatrique sorte de monde parallèle où ils pourraient figer l'existence à un instant où l'avenir semblait encore leur ouvrir les bras, avant le point de non retour. Un amour adolescent et candide qui s'éternise 45 ans loin de l'absurdité d'un monde trop compliqué, d'une réalité inacceptable et d'un passé inavouable. Comme lorsqu'ils n'étaient que deux enfants s'aimant à l'abri d'un saule et qu'ils rêvaient leur vie future.

« Les nazis étaient humains. Et ce qu'il y avait d'humain en eux, c'était leur inhumanité. Tant qu'on ne reconnaîtra pas que l'inhumanité est chose humaine, on restera dans le mensonge pieux » écrivait Romain Gary dans Les Cerfs-Volants, autre histoire d'amour contrariée sur fond de Seconde Guerre Mondiale.
Des actes monstrueux oui, mais les monstres, eux, n'existent pas. Des Hommes, des contextes, des circonstances, des choix... Seulement des êtres humains et leur propre complexité.

L'Utopie des Fous est une histoire belle, tragique et intense. J'ai vraiment passé un très agréable moment de lecture, j'ai eu un peu de mal à me résoudre à abandonner Jules et Jeanne. Un second roman très réussi, un auteur talentueux et intéressant, de belles promesses pour la suite.




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Je suis tombée un peu par hasard sur ce roman d'Anthony Boucard dont le résumé m'a tout de suite attirée. Je remercie d'ailleurs IS Editions de m'avoir permis de découvrir cette histoire qui m'a totalement scotchée.
Tout commence de nos jours, la plongée au sein du foyer des Landes est brutale: nous rencontrons d'abord Jeanne, amnésique, et Marius, qui semble entretenir une relation amoureuse avec elle; puis Angèle, une infirmière de l'hôpital psychiatrique. Angèle a clairement loupé sa vie mais un évènement récent lui a fait ouvrir les yeux. Ce début de roman n'est donc pas très gai, un peu particulier même et clairement pas ce à quoi je m'attendais. Pourtant, je me suis laissée prendre par l'histoire et une phrase en particulier, à la fin d'un chapitre m'a fait comprendre ce qu'Angèle venait faire dans cette histoire.
Cette histoire est tragique et en même temps magnifique; elle prend aux trippes et nous nous demandons, au fur et à mesure que le film de la vérité se déroule devant nos yeux, ce qu'il a bien pu se passer pour que Jeanne ne se souvienne perpétuellement que des 20 dernières minutes de son existence. Les chapitres s'alternent entre le récit de Marius aujourd'hui, une rétrospective des évènements de 1944 et les explications qu'Angèle donne à sa directrice sur ces rencontres avec Jeanne et Marius.
Nous prenons très rapidement conscience de la force du lien qui unit Jeanne et son amant, que même son amnésie ne peut tuer. Mais cet amour se déroule dans un climat non propice à son épanouissement: la seconde guerre mondiale; nos jeunes amoureux n'ont que 14 et 16 ans et les adultes qui les entourent son aveuglés par ce qu'ils croient juste. Je me suis attachée au petit Jules, malgré son caractère un peu tout feu tout flamme et son impulsivité. J'ai été révoltée par les injustices qu'il subit; notamment la violence des adultes qui le jugent comme un collaborateur. Nous sommes plongés dans la violence des affrontements entre la résistance et les envahisseurs; et parfois, nous nous demandons qui sont les plus monstrueux.
L'utopie des fous traite des choix que l'on fait, qui oriente notre vie et parfois celle des autres. En découvrant ce qu'ont vécu Jeanne et Jules, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander "et si ?", si une chose dans l'engrenage des évènements avait été différente ou était arrivée un peu plus tard… Est-ce que ça aurait pu être différent ? Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander "à qui la faute ?" Et si quelqu'un s'était tu ? Et si les hommes n'étaient pas si prompts à se juger ? Dieu que j'ai été remuée ! Anthony Boucard ne nous révèle qu'au tout dernier moment ce qu'il s'est réellement passé ce jour de 1944; ainsi, tout au long du récit nous sommes dans l'attente, et je peux vous dire que je ne m'attendais vraiment pas à ça. La lecture a été très difficile et encore une fois, je n'ai pu que me révolter contre le destin des deux jeunes gens, contre l'horreur de ce qu'on vécu nos ancêtres et contre la cruauté des hommes qui n'ont plus aucun discernement.
La fin est belle et en même temps tellement triste, tragique, à l'image de la vie de Jeanne et Jules, qui se seront aimés malgré tout, qui étaient faits pour être ensemble mais que tout semblait vouloir séparer.
Anthony Boucard nous offre un roman très bien écrit, qui ne parle pas que de belles choses, et loin de ça et qui montre à quel point il est facile de passer à côté de sa vie. Ce qui rend son récit encore plus intéressant, c'est qu'il s'est basé sur des faits réels pour décrire la scène qui marque le tournant de la vie de Jules.
Je pense que l'utopie des fous va me trotter encore un moment dans la tête… me laissant un sentiment d'impuissance et un petit goût amer, de ne pas avoir pu aider Jules, qui a fait de tellement mauvais choix.
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Tout d'abord un grand merci à Babelio et à IS Editions pour l'envoi de ce livre.
L'histoire nous plonge dans la vie de deux familles dont la ressemblance avec les Montaigus et les Capulet est due à l'impossibilité de leur amour pour des raisons que je vous laisserai découvrir en lisant le livre! L'ouvrage est découpé en chapitres qui nous font entendre la version de plusieurs personnages et sur 2 époques différentes (1944 et de nos jours). Cela est très bien fait et ne nous perd jamais. L'écriture est fluide et le livre se lit très bien. Il y a des rebondissements et beaucoup d'émotion. C'est d'ailleurs ce qui fait la force de cet ouvrage! Les personnages sont à fleur de peau et très attachants, l'histoire est prenante et ne laisse pas indifférent. Même si ce n'est pas inspiré d'une histoire vraie, on peut aisément imaginer que cela aurait pu se produire.
Ce livre traite des choix que l'on peut faire dans sa vie et surtout de l'impact qu'auront ces choix sur sa vie et celle de ceux qui nous entourent. Cela fait réfléchir...
Une très belle lecture donc, entre roman "sentimental" et historique et qui ne vous laissera pas indemne et vous fera même entrevoir que la folie peut parfois "délivrer" d'évènements de vie trop durs à supporter...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle l'écoute en tapissant sa mémoire vide de toutes ses anecdotes. Elle ne s'en rend pas compte, mais déjà les premiers moments de cette rencontre avec Marius se désagrègent dans les méandres de son amnésie dévorante. Vingt minutes plus tard, elle n'a plus le souvenir d'avoir été assisse, seule, sur ce vieux banc en bois, d'avoir vu un vieil homme inconnu s'approcher d'elle et regarde Marius, omniprésent dans sa mémoire, comme un vieux complice de toujours.
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L'amnésie crée l'insouciance du moment, accepte naïvement le futur, mais ne tolère pas le passé.
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Pas un seul jour n'est passé sans que je ne vienne à toi, que je ne te fasse la cour, que je me jette à tes pieds pour éprouver ton amour et me faire aimer. Si je ne le faisais pas, c'est toi qui m'approchais. Lorsque nous nous croisions, nos yeux se retrouvaient et disaient ce que ton raisonnement ne pouvait comprendre. C'est ainsi, c'était inscrit dans ton sang, dans ta peau, comme cela l'était dans la mienne. Nous étions condamnés à nous aimer comme tu l'étais à m'oublier. Quinze, vingt minutes pour que ton amnésie grignote mon visage, mon odeur, mes gestes et mes sentiments. Puis le temps finissait tranquillement son festin pour ne plus laisser une miette de mon existence. Il me fallait alors revenir et te reconquérir, comme un étranger que j'étais devenu.
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Au début, tout se passait super bien, et puis il y a eu cette saleté de guerre et chacun a dû choisir son camp, et les amis sont devenus des ennemis. Et il n'était plus question que les enfants des ennemis se fréquentent.
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La particularité d'une crise, quelle qu'elle soit, est qu'elle repositionne les choses et les personnes dans un ordre d'importance différent. Les priorités sont redistribuées, et ce qui était secondaire devient essentiel.
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