Lorsque on fait la connaissance de
la famille Middlestein, habitant à Chicago, elle est au bord du gouffre. La mère, Edie, avocate, a été poussée à la retraite par son cabinet pour cause d'obésité morbide ( ça leur gâchait la vue de la croiser dans les couloirs... ) , son mari à la bonne idée de demander le divorce. du coup les enfants en veulent à leur père, la belle-fille ne veut plus qu'il voit ses petits-enfants, et tout ce petit monde culpabilise, comment Edie en est-elle arrivée à peser 160 kilos? La belle-fille la suit en cachette pour comprendre, et pour comprendre , ça va lui crever les yeux ... après le petit déjeuner, halte au drive du petit clown jaune , puis halte à un autre drive, puis resto chinois. Edie se suicide à petit feu, Edie a deux opérations prévues, des stents posés sur ses jambes. Opérations de la dernière chance...
Le New York Times ( où l'auteure est journaliste...) déclare : " Un roman , brillant, plein d'humour et d'esprit"...
Oui, peut- être , sauf que l'histoire racontée n'est pas universelle, elle est très particulière de par les thèmes traités. La famille se réveille un peu tard concernant l'obésité de la grand- mère, tout le monde aurait pu s'inquiéter avant, lui faire faire du sport. Tout ce petit monde vit au final de façon égoîste, et sans communiquer ; chacun ne se souciant de l'autre qu'une fois le problème apparu.
La mise à l'écart du père qui de façon tout à fait légitime demande le divorce, ce qui est perçu comme une trahison, alors que ce brave homme a le droit de vouloir connaître l'amour, avant de mourir, il n'a pas à "s' enterrer" avec sa femme qui est dans une obésité morbide (on ne parle pas de gourmandise, de bonne vivante, elle "engouffre" vraiment la nourriture de façon maladive et névrotique ).
La religion avec ses fêtes et des dates à honorer apparaît alors comme vécue de façon assez superficielle. Tous ces gens sont seuls mais en famille ... .
Bref, je ne me suis pas sentie concernée, je les ai observés de loin, bouder, se disputer , passer les uns à côté des autres . Une sacrée brochette de névrosés !
J'ai mis du temps à rentrer dans la famille, mais au fil du temps, j'ai fini par les comprendre et donc à les apprécier (un peu ).
Je n'ai pas trouvé ce roman drôle, sauf une fois : le père étant à la recherche de l'amour, passé soixante ans, il découvre les joies (et les limites) d'internet.
Un "roman plein d'esprit", si on est patient, si les thèmes évoqués vous touchent, vous interpellent, ou vous rendent curieux, pourquoi pas ? Pour ma part, je suis au regret de d'avouer que j'oublierai
la famille Middlestein, assez vite.
Mais je réessaierai avec cette auteure, à l'occasion, un de ses titres évoquant un peu Bridget Jones ..