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Isabelle Gugnon (Traducteur)
EAN : 9782757810910
352 pages
Points (13/11/2008)
2.6/5   10 notes
Résumé :
Elle a été la femme la plus désirée du monde.
De Nicolas II à Albert Ier de Monaco, elle a séduit les hommes les plus riches et les plus en vue. A quarante-six ans, soucieuse de préserver sa légende, Caroline Otero s'enferme dans un appartement miteux qu'elle ne quittera plus.

Cinquante ans plus tard, seule et ruinée, elle fait un pari fou, à l'image de sa vie : mourir avant l'aube.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Mon impression de lecture est mitigée. D'un côté cela m'a intéressé moyennement d'apprendre sur La Belle Otero, mais d'un autre côté j'ai été éblouie de lire toutes ces informations sur le Paris de la Belle Époque.
Mais surtout, je n'ai pas apprécié l'insertion de chapitres narrés par la propre Otero à la veille de sa mort et peuplés de fantasmes et de fantômes.

Agustina Otero alias Caroline Otero ou La Belle Otero est née en Galicie en 1868 dans la misère la plus totale devenant à Paris une cocotte de luxe, ou une "horizontale" comme on les désignait à l'époque, une prostituée que les hommes riches s'arrachaient.
Elle a eu plusieurs rois à ses pieds et amassé une fortune colossale. Mais elle avait le vice du jeu et elle a dilapidé tout dans le jeu : on calcule 40 millions de dollars de l'époque ou, parfois en une nuit, l'équivalent de 700 000 francs or !

Cela explique qu'elle soit morte dans un extrême dénuement à 97 ans. le seul acte sensé de sa part a été de se payer d'avance un enterrement digne et une tombe face à la mer dans le cimetière de Nice.

La Belle Otero avait un corps parfait, un corps de déesse qui a fait littéralement délirer ses amants. On connait au moins 7 suicides parmi ses amants ou ses admirateurs.

La Belle Epoque est la période entre 1870 et le début de la PGM où Paris cherchait à oublier la défaite franco-prussienne en menant une vie frivole, une joie de vivre effrénée parmi les gens qui avaient de l'argent, avec une nouvelle attitude face à la religion et à la morale qui était devenue très permissive.
Il était de très bon ton de se promener au bras d'une cocotte, parée comme une châsse et de se la refiler entre des gens de bien. Cela reflétait la puissance matérielle de l'amant du moment. C'était une époque follement romantique avec un mot maître : l'honneur; honneur de se battre en duel, de se suicider, d'idolâtrer les horizontales, de s'empoisonner, d'aller à la guerre. La morale était ambivalente : d'un côté on acceptait des choses tabou comme le lesbianisme, et d'un autre côté il ne fallait surtout pas se déclasser : se marier sous sa condition ou divorcer.

Ce livre a nécessité deux années de recherches à l'écrivain.



Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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L'auteure s'est bien documentée sur cette femme un peu narcissique et fragile...
Elle se joue des hommes comme le chat avec la souris...Mais, on voit surtout une femme brisée par un passé sombre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Car il existe deux types de mensonges: ceux dont on tire personnellement parti et ceux destinés à plaire à autrui. ...Les uns comme les autres sont des actes de pure générosité. Cela n'a rien d'étonnant car, au bout du compte, la Vérité avec un grand "V" n'intéresse personne.
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L'avantage des vieux, c'est de pouvoir feindre d'être sourds, une prérogative d'autant plus utile que nous le sommes en général.
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Les mensonges nous révèlent bien des choses sur ceux qui les profèrent et finissent par les décrire plus justement que la réalité. Les mensonges parlent de désirs, de manques et, surtout, de "voeux non exaucés" de manière si éloquente qu'il me semble iumpossible de les ignorer sans dépouiller leur auteur d'une grande partie de son essence.
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[...] la Vérité avec un grand "V" n'intéresse personne.
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Ils pourront dire ce qu'ils voudront, on a déjà raconté tellement sur mon compte...
Je ne regrette rien.
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