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EAN : 9782732463285
176 pages
Editions de la Martinière (03/04/2014)
3.54/5   13 notes
Résumé :
À 40 ans, Katia décide d’aller seule, une dernière fois, dans la
maison de son enfance. Elle veut y retrouver la table en pierre
encore fraîche à l’aube, la mer qu’on voyait des fenêtres et,
surtout, les échos d’une voix russe qui la hante, celle de sa
grand-mère, qui lui parlait de la vie sous les lauriers roses.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'aime beaucoup Tania Sollogoub. Son écriture, son style, sa détermination à vouloir faire bouger les choses... c'est une femme engagée qui partage certaines de mes préoccupations. Quand j'ai lu la 4e de son roman, j'ai pensé qu'elle allait y parler d'elle. Ou du moins s'inspirer de sa vie. Je ne sais si c'est tout à fait le cas mais j'ai beaucoup aimé cette histoire.

Dans la famille de Katia, les hommes sont tous morts ruinés. Généreux, paresseux, dépensiers, amoureux, fêtards, cigales... c'étaient des hommes entiers, sans nuance. Ils ont rendu les femmes amoureuses, heureuses et malheureuses à la fois, et riches de leurs excès.

Alors qu'elle retourne à la maison de vacances où elle a passé son enfance, en Provence, Katia se remémore ces années d'insouciance où le bonheur l'entourait sans qu'elle le sache. Une enfance qu'elle a fuie précipitamment vingt ans plus tôt.
Ce retour en arrière nous montre comment les étés d'une enfant font écho à ceux vécus par sa grand-mère Anna. Alors fillette, elle avait quitté dans l'urgence les bords de la Mer Noire peu avant la Révolution russe, pour s'exiler en France avec sa famille. Agenouillée à ses pieds, la petite Katia écoute Anna lui raconter comment c'était avant et perçoit que le sentiment d'exil est toujours bien présent. Il est là dans ces « maisons russes » que les exilés recréent, là où ils s'installent, génération après génération ; des maisons ouvertes à tous, où chacun se souvient ; des maisons qui rassemblent (et séparent) ; des maisons bruyantes, rieuses, enivrantes qui donnent aux êtres le sentiment d'être vivants.

A travers les voix de ces femmes, on plonge dans les souvenirs, les madeleines, les émotions. Chacun peut y associer les siens, ces petits riens qui font notre enfance à nous, notre passé familial. Un passé dont nous sommes riches et à jamais porteurs qu'on le veuille ou non. C'est cela que Tania Sollogoub nous raconte ici, dans ce premier roman « pour adultes ». Un roman tendre, à la fois joyeux et dur, une histoire de famille, comme tant d'autres, où les sentiments sont plus exaltés. Un très bon moment de lecture.
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Ce roman est court et se lit sans peine. Katia a quarante ans, elle revient dans la maison où, enfant, elle a vécu au milieu d'une famille franco-russe. Lui reviennent les bons et les mauvais souvenirs, et particulièrement la présence d'une étonnante aïeule...
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A lire pour l'ambiance russe mais pas pour avoir des informations sur le mode de vie russe. C'est plutôt une histoire d'un lien entre une petite fille, sa grand-mère, ses parents et d'une maison familiale qui accueillait la tribu, tribu au sens large du terme. Même si cette grand-mère a des liens avec la Russie (elle aurait pu être grecque ou autres nationalités....). peut-être parce qu'ils sont russes, l'auteur essaye de leur trouver des excuses ; des excuses à la pauvreté, à la faillite, au manque d'amour, lorsque l'on bat sa femme et ses enfants....Pour moi, les Russes comme les autres ne sont pas différentes sauf dans leurs coutumes...Un homme est un homme alors difficile pour moi d'accepter que le simple fait d'être russe peut excuser...Mais passons. Ce lien entre cette petite princesse et sa grand-mère est très fort et elle ne peut se résigner à vendre la maison familiale où une partie de son histoire s'est déroulée. J'étais un peu déçue de ce roman. J'y attendais justement des caractères russes plus haut en couleurs, une histoire familiale plus dramatique...A lire pour l'ambiance russe. Cela se lit très bien en quelques soirées.
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Un récit de retour vers les souvenirs d'enfance de la narratrice (sans doute très proche de l'auteure) . Son enfance est marquée par l'origine russe de son père. Au début, on pense à un récit léger et nostalgique mais hélas la violence alcoolisée de son père donne une dimension dramatique à ce récit.

Le charme de ce roman vient du style de l'écrivaine, il est léger et drôle sauf quand la violence s'installe. Les souvenirs de la Russie sont entretenus par une grand mère qui se souvient de sa fuite de son paradis du temps où sa famille de la noblesse vivait à Saint Pétersbourg. le plus amusant, c'est la façon dont le père de cette grand mère a gardé les comportements des nobles russes : en arrivant en France il a dépensé sans compter pour faire la fête et cela, jusqu'au dernier centime de la fortune familiale.

Le fils de cette grand-mère est le père de la narratrice, sa vie a rencontré la violence et l'alcool, les trois enfants se sont enfuis de cet univers morbide. On le comprend facilement, il n'empêche que la narratrice veut revoir une dernière fois la maison des vacances où elle a été si heureuse.
Un roman bien écrit une langue moderne qui sert bien le propos de cette écrivaine. C'est un peu léger mais c'est voulu le ton ne devient dramatique qu'à certains moments, la violence de son père, la mort de sa grand mère tant aimée.


Lien : https://luocine.fr/?p=17458
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La nostalgie est au rendez vous avec ce livre, qui nous emporte dans l enfance de Katia, une jeune femme qui apprend la vente de la maison de sa grand mère .

On rit , on pleure,on voyage ...C est un livre plein d amour et de violence ,mais un très joli livre que j ai eu beaucoup de plaisir a lire meme si l on reste un peu sur notre fin .
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ma sœur mon frère et moi savions bien que ma mère lui avait tout imposé, la maison, le chien, Noël, les saisons, et les choses à prévoir.
Peut-être que nous aussi, elle nous avait imposés ? Parfois j’en avais la sensation.
– Mais je croyais que les enfants, il faut les désirer à deux ? demandai-je à ma sœur, le soir, quand nous discutions serrées l’une contre l’autre sous les couettes.
– Tu parles ! répondait-elle. Il y a des femmes qui mettre comme cela le grappin sur des hommes.
– Le grappin ? comme pour les bateaux de pirates ?
– Oui, un peu comme ça, si tu veux ! disait-elle en riant. Une sorte d’arbordage , !
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Il était parti de Saint-Pétersbourg en laissant toute son histoire mais il a eu le temps d’emporter une petite statue de Pouchkine un buste, qu’il m’offrit ce jour-là.
– Tiens Ptit’sa. C’est pour toi. Comme cela tu n’oublieras jamais d’où nous venons. Et sache bien que l’argent n’a aucune importance, crois moi je peux te le dire ! L’argent est une chose fragile, qui va et vient et s’épuise. Sois riche de mille autres choses ma chérie, c’est ce que t’enseigneras cette statue. Ne te laisse jamais engourdir. Souviens-toi de notre histoire et des chemins que la vie peut parfois prendre …
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Tous les paysans des environs étaient conviés. Anna et Natacha s'habillaient en princesses russes avec de longues robes rouges de velours brodé. les hommes étaient en costumes clairs.
-En semaine, ils étaient chauffeur, livreur, ouvrier et, au mieux, professeur de piano ou de russe. les temps étaient si durs, Ptit'sa, murmura Anna.
Mais, à la Californie, tout cela n'existait plus. La révolution, les espoirs abandonnés, le manque d'argent. Ils riaient. Ils s'aimaient. Ils oubliaient. Ils s'oubliaient.
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Je suis à présent une vieille petite fille qu’il pourrait enfin prendre dans ses bras mais c’est trop tard, nous n’avons jamais su. La seul chose que nous somme capables de faire, c’est de nous asseoir l’un à côté de l’autre dans la voiture (ça va ? me dit-il après vingt ans d’absence …) et de rouler dans la garrigue fenêtres ouvertes pour allez une dernière fois ensemble dans la Maison blanche aux volets clos.
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es hurlements d’une mère sont une des rares choses qui vous détruisent définitivement de l’intérieur. C’est irréparable.
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