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EAN : 9782404011097
496 pages
Gallmeister (07/03/2019)
3.94/5   68 notes
Résumé :
À quarante ans passés, Kit est un bon père de famille. Pourtant, lui n a jamais connu l'identité de son père, que sa mère a toujours refusé de révéler. Après avoir perdu son emploi, il est plongé dans l'inertie la plus totale. Sa femme, lasse de cette situation, le convainc que s'il veut se construire un futur, il est temps qu'il fasse la lumière sur ses origines. S'ensuit une quête d'identité, la rencontre avec une famille si longtemps étrangère, mais aussi avec Fe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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« La nuit des lucioles »… Quel magnifique titre, quelle belle première de couverture (chapeau bas Gallmeister) et quelle alléchante quatrième !

Julia Glass, vous êtes une conteuse d'histoires. Votre écriture, votre style et votre ton m'ont permis de me sentir à merveille et en empathie totale avec vos personnages.
Kit, vous m'avez bouleversée ; que vous êtes un homme touchant, fragile et d'une pudeur à me faire chavirer ! Les chemins sont souvent longs, difficiles et cruels mais ils nous éclairent et ne sont jamais vains.

Kit a une quarantaine d'années, il est marié et père de deux enfants. Il est au creux de la vague et semble à bout de forces. Sur les conseils de son adorable épouse, il décide de découvrir la vérité sur son père dont l'identité demeure inconnue. C'est auprès de Jasper, son beau-père, qu'il espère trouver des réponses, sa mère refusant de lui dévoiler l'identité de son géniteur. Cette recherche sera éprouvante et finalement sera-t-elle utile ?
Je ne dévoilerai rien de plus, mais ce n'est qu'à la toute fin que Julia Glass nous donne sa réponse. Et quelle jolie réponse. J'ai refermé le livre la larme à l'oeil, mais soulagée et heureuse pour Kit. L'auteure aborde d'autres thèmes comme la famille, la maladie, les secrets, la mort et l'homosexualité.

Je voudrais juste ajouter que Julia Glass soigne aussi ses personnages secondaires et les descriptions des lieux permettent une totale immersion.
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Universitaire, Kit a perdu son emploi d'enseignant, n'étant pas titulaire. D'autres lui ont été proposés mais tous sont trop éloignés de son foyer. Un foyer qu'il chérit. Sandra, sa femme a quant à elle un travail de pépiniériste qui lui plaît énormément. Et leurs enfants, des jumeaux, un garçon et une fille âgés de neuf ans ont une vie paisible ici, dans le Vermont, avec leurs amis et leurs occupations... Alors, Kit passe ses journées à la maison à errer d'une pièce à l'autre, à ressasser, à s'ennuyer, à déprimer.
Voyant son mari devenir l'ombre de lui-même, elle lui conseille d'utiliser cette parenthèse dans son existence à bon escient, en partant à la quête de son père. Kit n'est jamais parvenu à lever le voile sur ses origines paternelles, envoyé sur les roses à chaque fois qu'il aborde le sujet avec Daphné, sa mère. Un sujet apparement sensible pour elle. Elle a eu Kit très jeune, et l'a élevé avec Jasper qui devint son beau-père. Puis, elle se sépare de ce dernier, qui disparaît alors de la vie de Kit.
La proposition de Sandra fait son chemin dans la tête de Kit et le voilà parti sur les routes. Destination l'Oregon à la rencontre de Jasper. Lui qui a vécu à ses côtés durant sa petite enfance devrait connaître certaines choses sur son identité...
Et le talent de conteuse de Julia Glass se met en marche ; on traverse plusieurs contrées aux atmosphères changeantes – de la ville à la montagne, en passant par la campagne et le bord de mer –, les personnages se succèdent avec leur propre histoire qu'elle insère parfaitement sur le « parcours » de Kit, on sent le plaisir qu'elle éprouve à « réintroduire » des personnages d'autres romans – comme Fenno le charismatique libraire New-Yorkais de Jour de juin – , outre la quête du père, elle évoque les relations familiales, maritales, filiales, le chômage, l'homosexualité, la vieillesse, la maladie, la musique, la rencontre amoureuse, la cohabitation de plusieurs générations, la nature, les souvenirs d'enfance... et entremêle les dialogues percutants, les flash-back, les descriptions de paysages, les instants du quotidien, l'intime, l'évolution de la société...
Comme d'habitude, j'ai passé un très agréable moment de lecture en compagnie des personnages inventés par Julia Glass.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Julia Glass est décidément une grande conteuse et sonde l'âme humaine avec subtilité. Nous partons d'un couple cette fois-ci , Kit le mari est dans une passe floue, il ne sait plus où il en est, à côté de son énergique et attentive épouse Sandra, pépiniériste , leurs deux enfants... Il est paumé. Elle le pousse à faire un travail pour retrouver ses origines puisqu'il a grandi sans rien savoir de son père biologique.
Il va donc retourner vers son père d'adoption, où des moments superbes à la fois du lieu géographiques et des personnages seront décrits, revivre un peu son enfance avec sa mère et ce père adoptif qu'il a ensuite beaucoup négligé, et puis il va avancer vers la découverte de ce fameux père biologique dont sa maman n'a pas cru bon de lui parler. En parallèle on lit l'histoire de cette jeune adolescente ( sa future mère) jeune musicienne, alors ambitieuse, en camp de musique et de son premier amour. Tout est come toujours avec Julia Glass, subtil, comme vu à travers un verre magique qui rendrait tout plus intelligible, et tous ces personnages et d'autres que je ne dévoilerais pas ici, vont se rencontrer comme jamais, se trouver eux et ensemble et la quête de Kit ira plus loin que la simple biologie.
Julia Glass aborde bien des thématiques , mais avec des nuances, les classes sociales des milieux ruraux, le patriarcat, l'homosexualité, et le poids des secrets. Mais aussi la ténacité des femmes et les dénouements par les rencontres et la parole.
C'est un roman riche et intéressant et vraiment lumineux et plein de cette beauté emplie des paysages et de ces façons qu'ont ses personnages de pouvoir se révéler assez bons entre eux, merci Julia Glass.
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C'est l'histoire de Kit, quadragénaire dépressif et sans emploi. Ignorant qui est son père biologique, il va tenter, sur l'insistance de sa femme, de trouver une réponse à cette question existentielle.

Mais ce sont aussi les histoires de Jasper, de Daphné, Lucinda, Fenno, et quelques autres, qui de près ou de loin ont quelque chose à voir avec le destin de Kit.

De retours en arrière en changements de points de vue, le lecteur, un peu désorienté au début, finit par se laisser guider par l'auteur, avec la certitude que les pièces du puzzle finiront par s'assembler pour offrir à Kit l'apaisement auquel il aspire.

Julia Glass sait jouer avec son lecteur et soigner ses personnages. Avec patience, avec lenteur, elle parvient à leur donner consistance et profondeur. Certains sont plus sympathiques que d'autres, mais tous ont une authenticité qui donne envie de cheminer un moment à leurs côtés.
Des destins se croisent et influent les uns sur les autres, dans une interdépendance qui construit et peut aussi détruire.
Tout est lié, et on pourrait presque imaginer à l'infini d'autres personnages, d'autres ramifications, d'autres destins croisés... comme dans la vie.

C'est remarquablement fin et sans lourdeurs. Un style recherché, des phrases travaillées, une construction originale, des réflexions qui sonnent juste et une distance parfois un peu ironique, à des lieues de la mièvrerie ou des bons sentiments.

Ajoutons à cela un décor qui nous fait voyager d'un état à l'autre de la nouvelle Angleterre, côté lacs, côté mer, côté forêts et côté plaines, et on obtient vraiment un très bon roman.
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Kit, la quarantaine, marié et deux enfants, a perdu son travail. Sa femme, le pousse à partir à la recherche de ses origines, notamment à découvrir l'identité de son père, chose que sa mère a toujours voulu lui cacher.
Le livre se déroule en 3 grandes parties : d'abord le retour de Kit chez Jasper, son beau-père, dans un chalet dans le Vermont. Ensuite, toujours dans le Vermont, c'est dans une vieille ferme que l'on rencontre Lucinda et Zeke, les grands parents de Kit, puis enfin la dernière partie se déroule à ProvinceTown où Kit réussit à rassembler les différentes branches familiales et un ami de son père.
Cette construction est agréable, il n'y a pas d'intrigue dans le temps, on pourrait presque lire ces parties comme des nouvelles.
Si le début du livre ne m'a pas franchement saisie d'emblée, je suis très contente d'avoir poursuivi ma lecture et je suis très contente d'avoir croisé ces personnages.
Il me reste maintenant à priori à lire Jours de juin, où je pourrai retrouver deux des personnages.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
« C'est ainsi que va le monde de nos jours. Les familles se divisent et s'élargissent. Elles rebondissent comme des billes de mercure. C'est sans doute bon pour le fonds génétique commun dans le schéma général des choses. La force de l'hybridation. »
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« Lorsque les pires années de l'épidémie furent passées, lorsqu'il parut plausible d'en envisager la fin, beaucoup de ceux que l'on qualifiait de survivants ( des pairs de Fenno et de Walter qui avaient échappé au virus parce qu'ils vivaient prudemment en couple, évitaient les « conduites à risque » ou avaient des cellules T blindés) avaient mis au rancart leur deuil rageur, fait de leurs T-Shirts ACT UP des chiffons avec lesquels polir l'argenterie héritée de leur mère puisqu'ils avaient vécu assez longtemps. Se sentant moins menacés, ils entraient dans une époque de lune de miel communautaire, chérissant, glorifiant les fantômes des hommes qui auraient dû rester parmi eux – tel que Mal. Ils étaient en effet les curateurs de vies perdues. »
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Daphné a fait promettre à Jasper - jurer, garantir, sous peine de lui ôter toutes les satisfactions qu'elle pourrait lui donner - qu'il ne répèterait jamais à Kit ce qu'elle lui avait dit ce soir-là. Il ne mentait pas en disant à Kit que son secret lui avait paru logique à ce moment-là. Il était stupéfait, cependant, qu'elle ait continué de le cacher à Kit tout au long de sa vie d'adulte, alors qu'il était devenu père à son tour. Dieu que cette femme pouvait être cruelle. Ça il le savait. Mais il lui avait fait une promesse, et à cause d'un amour-propre stupide (ne pas être en reste avec elle), il se sent toujours obligé de la tenir - du moins aussi longtemps qu'elle risque de l'apprendre.
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Quand il se relève après avoir ramassé les fragments de verre dans la pelle à poussière, elle est appuyée contre la table, face à lui.
- J’ai bien réfléchi, dit-elle. Pendant toute la journée.
S’il dit à quoi ?, il aura l’air stupide. Il pose la pelle pleine de bouts de verre sur le comptoir, plutôt que de traverser la pièce et de la vider dans la poubelle.
- Tu sais que je fais tout ce que je peux en ce moment, dit-elle, pour ne pas devenir folle. Pour ne pas perdre la tête. Tu le sais ?
Il hoche la tête.
- Et j’ai recommencé une psychothérapie. Je sais que nous n’en avons pas les moyens, mais j’ai besoin… (Elle respire profondément comme si elle avalait un sanglot.) Kit, tu sais quoi ? Il est temps pour toi de partir. De partir et de trouver.
- Trouver quoi ? dit-il timidement.
- Tu sais de quoi je parle.
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Vianello, qui avançait en regardant ses pieds, eut tout d'abord conscience des graviers qui frappèrent ses chevilles, puis de la poussière qui retomba sur ses chaussures. Ce n'est qu'ensuite qu'il enregistra le bruit du coup de feu. Celui-ci fut rapidement suivi d'un deuxième, et le jaillissement de petits cailloux à moins d'un mètre de l'endroit où il se tenait l'instant d'avant montrait que la balle aurait atteint sa cible. Mais alors que les gravillons volaient dans l'air, le sergent était déjà allongé à la droite de l'allée, renversé par Brunetti ; la force avec laquelle celui-ci avait poussé son subordonné l'avait propulsé, toujours courant, quelques mètres plus loin.
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La chronique de Gérard Collard - Refaire le monde
Si vous aimez lire, si vous êtes gourmet, si vous êtes gourmand... le livre que Gérard Collard vous présente aujourd'hui dans sa chronique, est pour vous!!! le libraire de Saint-Maur-des Fossé a choisi de vous parler du livre de Julia Glass "Refaire le monde" aux éditions J'ai Lu. Un roman qui se dévore... Regardez... La présentation du livre "Refaire le monde" par l'éditeur : Pâtissière à Greenwich Village, Greenie se consacre tout entière à son jeune fils et à son métier, tandis que son mari plonge dans la mélancolie. Lorsque le truculent gouverneur du Nouveau-Mexique, conquis par un gâteau à la noix de coco, lui propose de devenir chef cuisinière de sa résidence, elle accepte, par ambition autant que par désespoir, et part vers l'Ouest, bouleversant ainsi la vie de toute la famille... Vous pouvez commander "Refaire le monde" sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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