AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le Sang des Hauteville tome 2 sur 4
EAN : 9782290007853
668 pages
J'ai lu (01/06/2009)
4/5   20 notes
Résumé :

Les fils de Tancrède de Hauteville ne sont plus que deux pour achever la conquête de l'Italie du Sud entreprise par Guillaume Bras de Fer. L'aîné, Robert le Guiscard, se laisse emporter par sa folle ambition : vaincre Byzance et devenir empereur d'Orient. Le cadet, le grand comte Roger, se bat pour tenir la promesse qu'il a faite à Judith, son premier amour : lui offrir la Sicile et l'envoûtante Palerme, blottie au milieu des... >Voir plus
Que lire après Le Sang des Hauteville, Tome 2 : Le royaume sur la mer (1063-1130)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'avantage avec les romans historiques de cet acabit, c'est qu'on ne craint pas de dévoiler la fin, vu qu'elle est connue.
Je peux donc me lâcher et tout balancer !!

1063 ! Robert Guiscard est à présent Duc de Pouille et aide son petit frère à s'emparer de la Sicile. Comme si c'était une tâche facile : il leur faudra dix ans. Non seulement les émirs qui dirigent l'île ne se laissent pas faire mais les deux frères, aussi têtus l'un que l'autre, se chamaillent souvent. Robert laisse souvent son frère s'occuper de la Sicile et retourne dans les Pouilles zigouiller quelques révoltés et chasser les quelques Grecs qui occupent encore les côtes adriatiques (la ville de Bari entre autres).
Mais bon an mal an la conquête est achevée en 1071 et Roger en devient Comte, Robert ne gardant que Palerme. Et c'est là, dans la paix, qu'on va voir la vraie grandeur des Hauteville. Ceux-ci vont respecter les différentes religions, ne persécuter personne, s'entourer même des conseillers Grecs et Musulmans. La Sicile devient un « espace multilingue et multiculturel » (cf. François Neveux - l'Aventure des Normands) à l'instar de al Andalus en Espagne.

Mais les conquêtes se poursuivent en Italie. Robert s'empare des restes des terres lombardes et joue avec brio des inimitiés entre l'Empereur Henri IV et le pape Grégoire VII, discutant avec l'un, soutenant militairement l'autre, pour s'affirmer seul maître de ses terres. Dans le roman est d'ailleurs suggéré que c'est le rusé Guiscard qui suggéra à Henri IV de venir s'agenouiller devant Grégoire à Canossa (1077) afin que ce dernier lève son excommunication : « et libre à lui, si le coeur lui en dit, de descendre sur Rome pour y imposer un pape qui mettrait plus d'empressement à le faire empereur (extrait) ».
Là-dessus Robert peut enfin se consacrer à sa marotte favorite : la conquête de Byzance. Et il y va le fou ! Et ça marche au début ! Mais bientôt il se retrouve face au grand Alexis Comnène qui va fonder la dernière grande dynastie byzantine et l'expulser à coup de pied aux fesses. Robert mourra sans voir son vrai rêve achevé.

Les héritiers entrent en scène. Bohémond et Roger Borsa, fils de Robert, vont se disputer ses terres. Bohémond a hérité du sang chaud et de l'envie de conquêtes de son père mais Roger Borsa est soutenu par son oncle Roger de Sicile. Bohémond va finir par se tourner vers l'Orient. Participant majeur de la première croisade, il va y faire son trou en devenant prince d'Antioche.
Roger finit par mourir aussi – en 1101 - et cède la place à son fils Roger II (en fait c'est d'abord le faible Simon qui lui succède mais il meurt rapidement). Bon militaire, excellent politique, il va unifier toutes les possessions normandes d'Italie et profiter d'une nouvelle opposition entre deux papes élus chacun par une partie des Cardinaux : Innocent II et Anaclet II. Il va se prononcer le moins soutenu des deux, Anaclet, et se faire décerner en contrepartie le titre de roi de Sicile en 1130.

Vous le voyez, un second tome à la hauteur du premier. Vivifiant, portant en lui tout l'enthousiasme de la victoire, écrit avec la même verve. On ne peut qu'admirer l'audace, le courage, la ruse, l'intelligence de ceux qu'il n'y a pas si longtemps on appelait encore Barbares.
On atteint là le sommet de la gloire. Mais d'un sommet il faut redescendre. Déjà les brefs portraits des fils de Roger II s'annoncent, dégradant, décadent. Comment le début de la chute sera-t-il décrit ? Dans le mélodrame ? La Tragédie ? L'ironie ?

Diantre ! La suite dans peu de mois !
Commenter  J’apprécie          213
J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ces chevaliers normands toujours avides de conquête et de pouvoir, non dépourvu tout de même de certaines qualités déjà humanistes.
Si le Guiscard, Duc de Pouille, est assez brut de décoffrage et obsédé par la conquête de l'Empire d'Orient, son frère Roger, Comte de Sicile, m'a paru davantage comme un bâtisseur, autant de société que de monuments. Son héritier, Roger II, semble une assez digne combinaison des deux.

Je suis franchement admirative du travail de recherche de l'auteur et de son talent à mettre en scène des événements historiques sans jamais être ennuyeux, bien au contraire.

Cela m'a permis d'y voir plus clair dans les jeux de pouvoirs et d'alliance ou de pression entre les différents camps (le Pape, l'Empire d'Orient, l'Empire d'Occident etc.).

J'ai trouvé la peinture des lieux, des événements, des caractères et des moeurs très vivante et donnant bien l'impression d'être à l'époque médiévale.
J'ai beaucoup apprécié les différents personnages, autant les chevaliers et notables de haut rang que les épouses éminemment politiques (Sykelgaïte, épouse du Guiscard, sa fille Hélène qui devait épouser l'héritier du Basileus, Adélaïde del Vasto, troisième femme de Roger, Comte de Sicile) ou les commerçants et autres petites gens.
Je reste charmée par le cosmopolitisme de la Sicile de l'époque médiévale (Sarrasins, Juifs, Grecs etc.) que j'ai trouvé bien retranscrit. Nous aurions sans doute quelques leçons à en retirer…

J'aurai plaisir à lire le tome 3. Affaire à suivre !
Commenter  J’apprécie          42
Dans la même veine que le premier tome, l'auteur nous raconte l'histoire des normands de Sicile sans trop s'éloigner de la réalité et en n'ajoutant de fictif que ce qu'il faut pour faire un bon roman. J'ai encore beaucoup apprécié ce tome. C'est très intéressant et vraiment très bien raconté, sans longueurs et avec un écriture très fluide. On a systématiquement envie de connaître la suite donc je recommande à tous les amateurs d'histoire du Moyen-Âge !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
A l'automne de cette année 1130, le cardinal de Bénévent et celui de Sainte-Sabine, que le nouveau pape venait de faire chancelier, s'embarquaient à leur tour pour la Sicile. Ils emportaient avec eux deux coffrets d'argent finement ciselés. L'un contenait la bulle promotio ad regnum par laquelle Anaclet II, pape par la grâce de Dieu et l'intercession de Pierre, réunissait Pouille, Calabre et Sicile en un seul royaume dont la capitale serait Palerme. Dans le second coffret se trouvait l'ampoule d'huile sacrée que le pape venait de bénir pour l'onction royale de Roger II de Hauteville (page 628).
Commenter  J’apprécie          00

Video de Michel Subiela (13) Voir plusAjouter une vidéo

La Bête du Gévaudan
Tribunal de l'impossible : Première émission d'une série d'histoires fantastiques de Michel SUBIELA. "Mon propos n'est pas de faire peur, dit celui-ci. Ce qui m'intéresse dans ces histoires fantastiques, qui sont basées sur des faits réels et des témoignages, c'est d'essayer de comprendre pourquoi les gens vivent des aventures hors du commun." - de 1764 à 1767, en Lozère dans le...
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}