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Marielle Morin (Traducteur)
EAN : 9782877307727
198 pages
Editions Picquier (10/03/2005)
2.83/5   24 notes
Résumé :
Ceux qui ont aimé "Compartiment pour dames" et "Un homme meilleur" découvriront avec bonheur ces treize nouvelles au réalisme épicé de mystère. De l'Inde aux États-Unis, la puissance de l'imaginaire d'Anita Nair transfigure un monde où animaux, nuages, arbres, étoiles et pierres sont doués de pouvoirs, d'émotions, et jouent un rôle dans la vie des hommes.
On croise dans ces récits des épouses ou des époux auxquels des rencontres, avec une vieille ensorceleuse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre était dans ma bibliothèque depuis qqls années. Il fait partie des livres qui prennent leur temps. Peut-être vient-il de Nancy d'ailleurs, quand j'y pense c'est bien possible. En fait, je m'aperçois que j'aime de plus en plus les nouvelles. On évolue dans la vie. Jusqu'à présent je trouvais qu'il ne m'en restait pas grand chose une fois le livre fini. Trop d'informations, d'histoires, de personnages dont il ne subsiste souvent qu'un sentiment fou et diffus d'ensemble. Il arrive qu'une ou deux ressortent pour diverses raisons un peu comme des fleurs qui illumineraient le massif entier.

Ainsi en est-il du "Chat karmique". Dans toutes les nouvelles et à la fin du livre j'ai ressenti un étrange malaise, comme si qqc m'échappait, une impression de surnaturel rarement suscitée par l'histoire en elle même. Les tranches de vie qui apparaissent furtivement ici ne sont pas totalement dépourvues de magie, elles m'ont paru quelquefois désespérantes telles la vieillesse et la solitude de Sarah dans "Thanksgiving" ou la trajectoire du "chat" et parfois porteuses d'espoirs, comme ce couple de personnes âgées encore amoureux et sensuels à l'insu de leur fille, elle même embarqué dans une existence banale et triste à souhait. J'ai adoré ces gens qui rêvent encore et se donnent les moyens de vivre pleinement à plus de 70 ans. J'ai pleuré en lisant la fin de l'arbre sauveur gardien de vampires.
Indiscutablement il restera 1000 sentiments fugaces de la lecture du "Chat karmique".

Peut-être cette curieuse sensation de pessimisme envers l'humanité et qqls histoire emplies d'une certaine perversité comme celle du "satyre du métro" m'empêchent de donner une bonne mention à ce livre.
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Pour être franche, j'ai détesté la première nouvelle de ce recueil, celle sur le satyre du métro, tellement détestée que j'ai laissé le livre de côté plusieurs semaines et failli le rendre à la bibliothèque sans l'avoir lu en entier! Mais voilà qui est chose faite et le reste des nouvelles a été particulièrement plus à mon goût. Qu'ils s'agissent d'Indiens exilés aux USA ou restés en Inde, les gens se cherchent, cherchent un but à leur vie et le ratent assez souvent. Certaines nouvelles tireraient des larmes à une pierre, ne lisez pas cela pour vous remonter le moral, d'autres posent simplement les questions de la difficile cohabitation entre modernité et antiques traditions.
Un bon recueil, mais pas extraordinaire non plus.
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D'Anita Nair j'ai lu en 2007 deux romans : "Compartiment pour dames" et "Les neuf visages du coeur". Quand Katell a proposé de me prêter "Le chat Karmique", qu'elle avait lu pour le club des blogueuses, j'ai accepté avec grand plaisir de me plonger une nouvelle fois dans l'univers de la talentueuse romancière indienne.



J'ai mis un peu de temps à lire ce recueil de treize nouvelles, parce que ce genre littéraire me pose problème. Je suis incapable de me concentrer sur plus de deux nouvelles de suite quand il n'y a pas de lien entre les histoires. J'ai besoin de les digérer, ce qui se traduit par une pause.



La quatrième de couverture parle de nouvelles "au réalisme épicé de mystère". C'est assez juste. Les histoires, qui se déroulent pour la plus part aux Etats-unis, sont relevées d'une pointe d'irrationnel et d'exotisme. Les clins d'oeil à la culture indienne y sont nombreux. On y trouve des références au fameux Karma cher aux hindous, mais aussi au pouvoir que les animaux, les arbres ou les étoiles auraient sur les vies humaines.

Sans résumer ces nouvelles, ce serait fastidieux, on peut s'en faire une idée en lisant quelques titres : Pour toucher un arc-en-ciel, le conte de la sorcière, La force de l'arbre, le chat Karmique, Sous le signe du mercure….

J'ai bien aimé déguster ces nouvelles, mais j'ai préféré la lecture de "Compartiment pour dames et des "Neufs visages du coeur", sans doute parce qu'ils évoquent plus en profondeur la culture indienne.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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me suis ennuyée.
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Anita Nair nous raconte à travers ses histoires la complexité de s'intégrer dans un nouveau pays, un nouvel environnement ; de préserver et transmettre son patrimoine culturel originel. L'auteur aborde aussi les difficiles rapports entre les générations et les hommes et les femmes face à la modernité.
Les symboles et mythes indiens traversent ces vies à la recherche d'un nouveau sens. Curieux et attachant.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le chat, qui était roulé en boule, s'étira et fléchit les pattes. Puis il cligna des yeux.
Des plumes de sommeil s'attachaient encore à lui. Une étrange sensation de fatigue lui parcourait les os comme un frisson et s'y accrochait avec l'insistance d'un crabe. L'espace d'une instant, il posa sur son environnement un regard aveugle. Puis il laissa l'habitude reprendre ses droits.
Quittant son lieu de repos, il avança à pas feutrés jusqu'au plan d'herbe qui bordait la chaussée, veillant néanmoins à ne pas trop s'en approcher. Il savait le sort réservé à ceux de ses congénères qui baissaient la garde aux abords d'une route.
Il avait vu des chats empalés en plein élan, des chats aplatis sur le goudron. Des chats éventrés, des chats écrasés, oeil vitreux, membres raides, mine grimaçante. Il en avait vu beaucoup, des chats sans vie.
Il s'assit et se lécha les babines. C'était un chat méticuleux. S'il avait été un homme, ses lacets auraient été de longueur égale, ses talons de chèques soigneusement remplis, son visage aspergé et savonné plusieurs fois par jour.
Le chat leva sa patte droite et la lécha jusqu'à ce qu'elle soit humide. Puis il la passa sur son museau et sa tête, derrière son oreille, dedans aussi, sur ses yeux et le long de ses bajoues jusqu'au menton.
Insatisfait du résultat, il répéta l'opération avec sa patte gauche. Puis il porta son attention à ses épaules, ses flancs et ses cuisses. S'enroulant sur lui-même, il termina de nettoyer ses parties génitales avant de passer à sa queue, qu'il parcourut avec sa langue depuis la racine jusqu'à son extrémité. Quand il trouvait un épi, il l'arrachait avec les dents, délicatement, en expert.
Ce chat que vous observez n'est pas diffférent des deux millions et quarante-trois autres chats qui habitent la planète : tous les chats se lavent. Même le tout premier Miacis, créé de main mystérieuse, se lavait, paraît-il, quand il n'était pas occupé à gambader entre les pattes des dinosaures et des mammouths.
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J'en ai assez de cette vie, de cette liberté, comme vous l'appelez. Essayez donc de passer nuit après nuit dans le froid et l'humidité, sans jamais savoir ce qu'il y aura en guise de petit déjeuner. Une sauterelle ou un écureuil? Essayez de chasser pour vous nourrir à chaque repas. La poursuite sans fin, la quête incessante...
Je veux la sécurité. Je veux trouver un bol de lait au réveil. Je veux qu'on s'occupe de moi. Je veux savoir ce que ça fait quand quelqu'un racle, nettoie et remplace la litière où l'on fait ses besoins. Je veux que quelqu'un s'inquiète si je reste dehors toute la nuit.
Et puis, si on veut me gratter le menton, ce n'est pas bien grave. Je laisserai faire. Je suis même prêt à feindre un ronronnement de plaisir. Tenez, je vais vous dire ce à quoi je consens. Je suis prêt à renoncer à ce caractère farouche que vous aimez tant célébrer et à devenir un chat domestique.
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Il y a toujours eu un arbre mourongue au jardin de mes souvenirs. Le permier était un beau spécimen qui s'élançait vers les cieux depuis l'arrière de la maison. ...Entre-temps il y eut d'autres arbres. Des arbres insignifiants. Des arbres malingres. Une fois même, le squelette d'un mourongue mort. Ensuite, il y eut le jeune mourongue du jardin voisin qui n'en finissait pas de jeter des regards curieux dans le mien. Comme un chiot avide de se faire de nouveaux amis, il s'enroulait autour du muret, cascade verdoyante qui s'invitait chez moi. Parfois, quand mon frigidaire était vide et froid, je m'approchais de ses branches accueillantes et cueillais tous ses fruits. L'arbre ne m'en tenait jamais rigueur. Quelques jours plus tard, il revenait à l'assaut, cherchant à attirer mon attention avec ses larmes de verdure.
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"Vous connaissez l'histoire du roi Vikramaditya et du vampire qui vivait dans les branches d'un mourongue ? Et comment grâce à lui, il a compris le sens de la vie ?
Cet arbre abritait tous les vampires de mon passé. Chaque fois que j'avais l'impression de ne pas pouvoir faire face, j'ai cherché refuge à son pied. Il me permettait de me délivrer des malheurs et des démons qui me suçaient le sang. J'ai pendu à ses branches tous les vampires de ma vie. Et l'arbre les a acceptés sans broncher.
Je pouvais lui dire ce que je ne disais à personne d'autre. Il était le dépositaire de mes confidences, le trésorier de mes espérances et le gardien de mes souvenirs. Vous savez quel nom je lui donnais, Amma. Cet arbre était mon compagnon, mon ami, mon soutien. Tous les soirs, je lui adressais une prière pour qu'il me donne la force de continuer "Aide-moi mère", disais-je.
Et en rêve, l'esprit de l'arbre m'apparaissait et me disait ce que je devais faire."
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La dinde de Thanksgiving, comme toute volaille rôtie, était posée sur le dos. Avec ses jambes rondes aux énormes cuisses dressées immobiles vers le ciel, elle ressemblait à un lutteur de sumo terrassé par la défaite.
(P. 161)
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