Le pont

Curieuse petite oeuvre littéraire, un poil confuse en lecture rapide.
Il s'agit de l'histoire de deux, où trois ou quatre personnages qui se croisent à travers l'histoire sans jamais se rencontrer. Partageant un prénom et ce pont, toujours cette histoire de pont, leurs récits s'entremêlent et se répondent. Seraient ils un seul et même homme ?
Oeuvre visuelle, elle nous transporte au coeur de cette narration chorale, mais peine à toucher réellement le lecteur. Agréable tout de même, sans plus.

L'homme et le pont…

Seul élément tangible qui constitue aussi l'unité de lieu, le pont réunit quatre temps de la vie de Biba : enfant, soldat, homme adulte, homme de quatre-vingts ans. C'est le plus souvent lui qui raconte l'histoire mais d'autres voix se font également entendre. Il ne donne que des bribes que le lecteur doit relier pour tenter de comprendre les événements et les relations entre les personnages.

Ce pont raconte l'histoire de tous les ponts gardés par des soldats chargés de les détruire et que d'autres rêvent de reconstruire, de tous les ponts en temps de guerre comme en temps de paix, de tous les ponts considérés comme un objet d'art ou comme un simple objet utilitaire. En un mot, il résume toute la symbolique des ponts tel celui qui prépare un mémoire et qui « jactait pendant des heures [sur] les ponts qu'on manque à voir parce qu'ils sont dans l'esprit mais [qui] tous rapprochent et relient, les rives les idées les nations ».

Cette nouvelle est illustrée de collages oniriques et surréalistes, composés à partir de gravures et d'images anciennes, qui plongent le lecteur dans un univers tout aussi étrange et brouillé que celui du texte.


Pour voir des collages de Philippe Lemaire,...
Lien : http://nouvellerevuemoderne...