C'est une amie qui m'a offert le prix de la peur, et, à l'heure de rédiger ma critique, je me demande si je dois la remercier ou la maudire.
Parce que Chris Carter m'a drôlement secoué avec ce thriller à ne pas mettre entre toutes les mains.
Je vous le dis tout de suite, en matière de crimes monstrueux, on est servit dans ce livre.
Même si on sympathise vite avec l'inspecteur Hunter et son coéquipier et que l'on s'époumone avec eux dans leur course contre la montre pour coincer un assassin sadique de la pire espèce, il faut avouer que parfois, on se sent mal, prêt à laisser ces policiers se débrouiller seul.
Non mais, on ne va quand même pas y laisser notre peau aussi ?
Enfin bref, tout cela pour dire que Carter est un fou, mais il y a du génie chez ce fou-là et je dirai même que l'on en redemande.
Je m'étonne, avec tous ses fans d'ailleurs, qu'il n'y ait qu'un autre de ses romans traduit en France.
Nos éditeurs seraient-ils trop sensibles ? Allons, un peu de courage, il y a des lecteurs qui attendent.
Finalement, je choisis les remerciements pour cette chère amie qui m'a fait découvrir cet auteur. Ce livre est comme la pomme de Blanche Neige, moitié empoisonné, moitié délicieux, il suffit de mordre du bon coté.....
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- Thriller terriblement "efficace" !
Un prêtre atrocement mutilé dans son église, découvert dans un bain de sang, un grand 3 rouge peint sur le torse. Un tueur en série signerait-il là son troisième meurtre ? Quid des deux précédents pas encore découverts ? Et pourquoi un mode opératoire si différent sur la victime suivante, effectivement estampillée d'un numéro 4 à l'hémoglobine ?
- un scénario et un mobile classiques si on a déjà lu quelques intrigues autour de serial killers
- des scènes de meurtre bien gore, à ne lire que d'un oeil et le livre à bout de bras
- des chapitres très courts qui, paradoxalement, accélèrent le rythme de lecture, car on ne peut plus s'arrêter - vu la brièveté, on s'en octroie encore un avant de poser le livre, puis un autre, puis "oh, allez un petit dernier", etc.
- mais surtout, un suspense époustouflant
Bref, un thriller bien prenant, qu'on ne lâche plus, divinement/diaboliquement flippant, donc très agréable à découvrir.
Prévoyez une journée (ou une nuit) pour le dévorer le plus rapidement possible, on piaffe d'impatience d'avancer pour comprendre, savoir.
Il me tarde de découvrir 'La marque du tueur', le premier ouvrage de cet auteur (disponible chez Pocket).
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Si vous aimez les romans policiers dans lesquels l'auteur détaille avec beaucoup de minutie tout ce qu'on a fait subir aux victimes, si vous n'avez peur ni du sang, ni des morceaux de corps tailladés, découpés, torturés, brûlés, bouilli etc...alors ce roman pourra vous plaire.
L'intrigue tient assez bien la route, les policiers sont sympathiques et le suspense est vraiment haletant.
Par contre, petit bémol concernant la crédibilité de l'histoire, sans trop en dire, je mentionnerais juste le fait qu'un élément liant les victimes entre elles est quand même sacrément peu probable, voire même pas du tout possible tellement le détail est précis..Mais à part ce point de détail, j'ai dévoré ce roman pourtant classique, mettant en scène un sérial killer.
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Les amateurs devraient y trouver leur compte.
Lire la critique sur le site : Actualitte
P11 « Des nuages noirâtres s'étaient amoncelés dans le ciel quand Rob Hunter descendit de la voiture, s'étira et souffla sur ses mains avant de remonter la fermeture Éclair de son blouson en cuir. Il se raidit au contact du vent glacé du Pacifique, de plus en plus vif et, scrutant l’horizon, calcula qu'il ne restait que quelques minutes avant l'averse.
La section spéciale Homicide, du département Hold-up et Homicide du LAPD, est un service spécialisé qui ne traite que les affaires de tueurs en série et les meurtres les plus difficiles – ceux qui exigent du temps et des enquêteurs très pointus. Hunter en était l'inspecteur le plus brillant. Son jeune partenaire, Carlos Garcia, avait travaillé dur pour devenir inspecteur et avait fait ses preuves en un temps record. [...]
- C'était sensé être un jour de repos, non ? fit Garcia à mi-voix au moment où Hunter arrivait à sa hauteur. J'avais des projets...
Celui-ci hocha silencieusement la tête en guise de bonjour au jeune homme qui lui retourna son salut.Il enfonçât ses mains dans les poches de son blouson.
- On travaille pour la SSH, Carlos. Des mots comme « jour de congé », « augmentation de salaire » et « vacances » n'ont pas cours chez nous, tu devrais le savoir.
- J'apprends vite.
- Tu as vu l'intérieur ? demanda Hunter en examinant l'église de ses yeux bleus clairs.
- Je viens d'arriver.
Hunter se retourna vers le jeune agent :
- Et vous ?
[...]
- Je ne suis pas entré non plus, monsieur, mais apparemment le spectacle n'est pas très joli.
peu importe ce que vous avez fait de votre vie,poursuivit-il,indifférent à sa victime qui saignait.peu importe votre richesse,ce que vous avez accompli-vos relations,vos projets et vos espoirs.en fin de compte,la même chose nous arrive,à tous, et cette chose,c'est la mort.
Ce qu'il gardait en réserve pour eux était un chef-d'oeuvre, une toute nouvelle dimension de panique et de souffrance. Il lui tardait vraiment de les retrouver, face à face. De lire la peur dans leurs yeux. De savourer le goût de leur sang. De les faire souffrir. Mais il savait à quel point la patience était importante.
page 451
Il adorait la solitude et se sentait parfaitement à l'aise dans son deux pièces à la déco minimale. Un bon livre et une double dose de l'un des scotchs single malt qui garnissaient son bar réussissaient toujours à le détendre.
- Peter Elder m'a aussi révélé que les deux derniers membres du gang, JayJay et Lipz, détestaient l'école presque autant que lui. Ils se sont fait virer, tout comme lui. Statistiquement, les petits délinquants qui sortent du lycée sans leur bac ont tendance à rester dans la ville où ils sont nés. Je suis certain que ces deux-là n'ont pas quitté L.A.
(Ryan)