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EAN : 9782749139753
400 pages
Le Cherche midi (03/01/2019)
4.06/5   41 notes
Résumé :
L'histoire d'un héros français : quand la réalité dépasse la fiction !
Juin 1940. Robert de La Rochefoucauld a 16 ans lorsque l'Allemagne nazie envahit la France. Farouchement décidé à défendre son pays, il gagne Londres, y rencontre le général de Gaulle avant d'être recruté par la branche action des services secrets anglais. Après un entraînement commando, il est parachuté en France. Multipliant les fausses identités, il y accomplit de nombreuses missions, i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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"Les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon coeur d'une langueur monotone "Bom Bom Bom....Ces vers furent prononcés par Radio Londres pour informer la Résistance qu'il fallait saboter les voies ferrées allant vers la Normandie pour les rendre inutilisables .La première strophe fut entendue le 4 juin 1944, et la seconde, le lendemain.

Pour Robert de la Rochefoucauld, ce fut la délivrance.
Parachuté en France en tant que formateur en explosifs, saboteur, puis prisonnier torturé, Robert parvint à s'enfuir ( déguisé en "bonne soeur") pour rejoindre de nouveau la Résistance...
Robert se souvenait de sa rencontre avec De Gaulle, et de son accueil "simple et cordial", avant de partir en mission.

Pourquoi devait-il s'engager dans les services secrets britanniques ( le MI6) ?" Demanda Robert.
-" Même allié avec le Diable, c'est pour la France. Allez-y!" Répondit le Général de Gaulle"

Mais, selon l'auteur, à la Libération, De Gaulle "avait l'intention de façonner la France à sa guise et traita les résistants avec une froideur méprisante. "
-"Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré.
Libéré par lui-même. Libéré par son peuple, avec le concours des armées de la France..."
Charles de Gaulle le Général passa sous silence le rôle joué par la résistance dans la libération de la capitale.
Une petite histoire d'un Héros de la résistance, dans la grande Histoire...

"La flamme de la Résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".Charles de Gaulle 18 Juin 1940.
Les droits de ce livre ont été cédés à...Steven Spielberg.
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Ce livre est un paradoxe : extrêmement intéressant, pas totalement facile à lire – ce n'est pas un page turner -, agaçant par moments, passionnant, instructif. Est-ce que j'ai apprécié ma lecture ? Oui ! J'ai appris énormément de choses, à commencer par le fait que, probablement, Maurice Papon, dont on a fait un odieux criminel, a été condamné pour l'exemple, mais n'était peut-être pas le coupable qu'on en a fait. Or ce procès est assez emblématique pour ma génération… alors j'avoue, c'était déstabilisant.

On suit, avec beaucoup d'intérêt, le parcours de Robert de la Rochefoucauld. Sans pouvoir s'empêcher de se demander si, avec le même parcours, un Robert Dupond ou Duval aurait droit à un tel traitement. Et la réponse n'est pas évidente. On se demande, à plusieurs reprises, si l'intérêt est d'abord dû au courage incroyable de cet homme, ou si c'est d'abord son arbre généalogique qui donne son sens à ce récit.

Le travail de Paul Kix sur les archives est impressionnant. Il a repris, comparé, évalué, chacun des descriptions des mémoires de Robert de la Rochefoucauld, avec les archives militaires, les écrits, toutes les sources disponibles. Pour étayer, quand c'était possible ; pour trouver la version la plus plausible, lorsqu'il y avait des différences.

Ce n'est pas aussi fluide qu'un roman, mais cela ne choque pas. Cela permet même de se rappeler, justement, que ce n'est pas une histoire inventée, et de se rappeler que, oui, l'homme est capable de tout, et y compris de commettre des actes qui, si un auteur affirmait les avoir inventés, nous, lecteurs, trouverions qu'il a été trop loin…

Ce livre est dérangeant parce qu'il nous amène à reconsidérer nos a priori. Ne serait-ce qu'en s'appuyant sur l'un d'entre eux, concernant ces grandes familles qui se connaissent toutes, formant un cercle tellement fermé… exclusif, dans le sens de « excluant »… Robert de la Rochefoucauld, en effet, nous décrit ce milieu dans lequel rares sont ceux qui sont acceptés…

Et puis il y a cette sorte d'insouciance. D'inconscience ? Oui, on est insouciant quand on est jeune, mais on l'est aussi d'autant plus que la vie se résume à des questions d'honneur, et non de survie. Bref, je ne sais pas totalement quoi penser…

Est-ce une lecture intéressante ? Oui, évidemment oui. Est-ce déstabilisant ? Également, et, très honnêtement, davantage que je ne m'y attendais. Mais je recommande ce livre à toutes celles et ceux qui s'intéressent à l'histoire, quelle que soit l'époque, et à la façon dont les hommes réagissent face à l'adversité !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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En juin 1940, l'armée allemande envahit et occupe la France. Robert Jean Marie de la Rochefoucauld (1923-2012), apparenté au célèbre écrivain moraliste du XVII e siècle, François de la Rochefoucauld, est un tout jeune adolescent qui entend, à sa façon, lutter contre l'envahisseur. Dénoncé à la Gestapo comme étant un dangereux activiste gaulliste , par une lettre anonyme interceptée par un postier de Soisson vigilant , patriote et courageux , qui en informe sa mère, il décide de rejoindre le général De Gaulle.
Après un séjour dans les geôles franquistes de Miranda , il pourra, enfin, gagner la Grande Bretagne et intégrer non pas les Forces françaises libres mais le Special Operation Executive. Durant ses nombreuses missions, Il connaitra de multiples aventures rocambolesques, et quelques péripéties qui auraient pu s'achever dramatiquement.
Pour raconter ce parcours exceptionnel, Paul Kix s'appuie sur de longues investigations, de multiples entretiens, une documentation généreuse, un labeur passionné mené pendant quatre ans. Il émaille son récit de statistiques, de précisions, de citations pour plus d'authenticité.
On a remis en cause l'audacieux parcours de ce « saboteur » compte tenu de nombreuses discordances relevées par rapport aux propos tenus par Robert de la Rochefoucauld, à des incohérences de date, à l'absence de témoins directs appartenant au SOE, d'archives précises défaillantes… Paul Kix reprend, une à une, ces contradictions , les dénonce en y apportant des réponses cohérentes et argumentées.
Un bon moment de lecture. Un personnage méconnu que j'ai découvert grâce à cet ouvrage.

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J'aime beaucoup le Masse critique de Babelio car il me permet régulièrement de découvrir des titres lors de sa sélection et plus particulièrement quand j'ai la chance d'en recevoir un.
La seconde guerre mondiale fait partie de mes sujets de prédilection. Parce que nous ne devons pas oublier. Que le devoir de mémoire doit perdurer.

Suivre ici les « aventures » de Robert de la Rochefoucauld a été une belle traversée de notre histoire. Sous la plume réaliste et fidèle de Paul Kix j'ai suivi ce jeune homme vivre l'invasion de la France, la collaboration et les dénonciations.
Être jeune c'est souvent synonyme de rébellion et qu'elle plus belle révolte que de vouloir libérer son pays des envahisseurs.
Ce jeune homme va nous entraîner à sa suite dans un contexte historique réel. Sur fond de témoignages et de mémoire l'auteur nous fait revivre les événements qui vont conduire un jeune homme de bonne famille français à participer à des missions dangereuses pour le compte des services secrets.
Outre l'ingéniosité, le courage ou sa fierté de travailler à libérer son pays ce roman nous emporte aussi dans les méandres des pensées du héros. Ses rencontres comme avec Hitler ou le général De Gaulle vont formater ce futur héros.
C'est avec émotion, attention et parfois appréhension que je l'ai suivi dans ses missions. La manière donc Paul Kix nous entraine à sa suite comme dans un bon roman d'aventure rend la lecture addictive et prenante. Puis relever les yeux de ces pages et se rappeler que tout est vrai donne une autre valeur encore au récit. Nous ne suivons pas un héros de fiction avec lequel on voudrait s'imprégner mais bel et bien un héros humain digne, courageux et au caractère bien trempé. Robert de la Rochefoucault est aussi un homme humble pour qui l'honneur est une qualité primordiale. Il sera un des rares à témoigner par exemple en faveur de Maurice Papon lord de son procès malgré les reproches de sa propre famille.
Le suivre dans ce récit nous emporte dans la guerre, dans ce qu'elle a de plus sombres et de plus sauvages. Rien ne nous est épargné, ni les trahisons, ni les tortures. Les événements marquants de notre histoire comme Ouradour sur Glanne sont aussi mentionnés et c'est donc un véritable livre d'histoire écrit comme un thriller d'espionnage. On suit ce héros le coeur touché et avec en mémoire nos cours d'histoire mais aussi d'autres romans sur cette période.

Si vous aimez l'histoire, cette période trouble qu'est la seconde guerre mais aussi les récits bien tournés et intelligemment menés alors vous serez ravis d'ouvrir ce livre. Il vous apportera votre dose d'adrénaline et de frayeur, de réalisme et de roman.
Merci encore aux éditions du Cherche Midi pour cette lecture dans le cadre du MC Babelio.
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=46432

J'ai mis la note de : 9/20

Mon avis : le saboteur raconte une histoire vraie, celle de Robert de la Rochefoucauld, une figure de la résistance française. le roman prend les allures d'un documentaire historique et nous plonge dans ces années difficiles, lors desquelles être résistant n'avait rien de glorieux, bien au contraire. Souvent mal aimés, décriés, ils n'avaient pas forcément les moyens nécessaires pour accomplir toutes leurs bonnes idées. le saboteur se souvient de ces Hommes qui ont combattu dans l'ombre et rend un bel hommage à ces nombreux défenseurs de la Nation.

Les premières pages nous transportent au sein du quotidien De Robert lorsqu'il était tout jeune. On le suit, ainsi que sa famille, dans les premiers instants de l'invasion du pays par les nazis. L'auteur alimente cette partie de dialogues bien écrits, de scènes émouvantes et de descriptions précises qui démontrent toutes les recherches effectuées pour rendre compte aux lecteurs de l'atmosphère de l'époque terrifiante. Et c'est réussi. On se prend au jeu, et on tremble avec les personnages, de rage de voir leur liberté ainsi souillée.

Par la suite, quand Robert quitte ses proches, le roman change de ton et s'appuie davantage sur des descriptions que sur de la narration, ce qui est dommage. En effet, le récit perd un peu de son intérêt en termes d'intrigues, et s'appuie seulement sur l'Histoire. Bien que cela reste un roman historique, la partie romanesque a autant la part belle que le côté historique. L'auteur nous inonde d'anecdotes et d'explications sur chacun des personnages croisés par Robert, et cela devient lourd quand, après la mention du général Intel par exemple, la suite de la rencontre ne reprend qu'après plusieurs pages d'explications sur ce personnage.

Ce parti pris coupe complètement le rythme et ne permet pas au lecteur de rester immergé dans l'action. Il se détache ainsi du personnage principal et ne le suit plus que comme un simple observateur, sans empathie ou émoi. le suspense s'évapore également, et seule reste l'Histoire envahissante, qui ne semble plus laisser place à une autre histoire plus intime. L'auteur supprime même les dialogues qui rendaient le texte vivant, et préfère les voix passives où la personnalité De Robert ne parvient plus à se faire une place. On a l'impression de lire un documentaire plutôt qu'un roman historique, ce qui est quelque part un gâchis, surtout quand on sait que cela avait pourtant très bien commencé.

Les acteurs de ce roman appartiennent tous à l'Histoire, et on ressent la difficulté des choix de l'auteur quant au fait de devoir choisir de s'appesantir ou non sur telle ou telle figure authentique. Même si les données et chiffres sur la guerre restent aussi poignants qu'intéressants, et même si les multiples lignes de présentation des acteurs de la guerre constituent de belles biographies, ces passages manquent d'émotions. de plus, ils sont rarement utiles à l'intrigue, qui pourrait très bien se passer des anecdotes de tous ces personnages, notamment quand on en croise certains seulement pendant un unique chapitre.

La lecture s'allonge inutilement et perd en sens. le saboteur ne rend plus seulement hommage à Robert mais à tous les résistants, ainsi qu'à tous ceux ayant combattu sur tous les fronts. Bien que le message soit noble et la cause prenante, le titre du livre ne se retrouve plus dans les pages du récit. Robert apparaît effectivement parfois rarement, à l'instar d'autres figures marquantes qui prennent le relais, le temps qu'il retrouve sa place d'héros principal après coup.

Le rythme décousu a du mal à prendre, et seuls les lecteurs les plus curieux et les plus fascinés par la seconde guerre mondiale s'y retrouveront certainement. Pour les autres, simplement curieux de découvrir la figure du gentleman qui a défié les nazis, ils en ressortiront probablement déçus, déçus de ne savoir finalement pas décrire ce personnage qu'ils ont suivi au fil des pages, qui est devenu une figure perdue au sein d'un amas empli de nombreuses autres personnalités, qui lui échappent tout autant.

Le saboteur rend tout de même bien compte du climat ambiant et des enjeux de la guerre, comme de la mortalité qui a touché les pays, ou de la souffrance des citoyens et des soldats. L'auteur nous donne l'occasion de revivre cette période dramatique, et rétablit la vérité sur certains faits encore sombres de notre Histoire. Il est dommage que le roman perde en substance, pour devenir un documentaire sans âme.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le fondateur de la société L’Oréal s’engagea activement dans la collaboration. Ce fut aussi le cas du directeur de l’Opéra-Comique, du conservateur du musée Rodin et même du recteur de l’université catholique de Paris. Fin 1940, d’ailleurs, l’assemblée des cardinaux et des archevêques de France exigea dans une lettre que la laïcité fasse preuve d’une « loyauté complète et sincère (…) à l’égard de l’ordre établi ». Un prêtre catholique concluait même ses messes dominicales d’un tonitruant « Heil Hitler ! »
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Comme cela avait été si souvent le cas dans sa vie, Robert, en tenue de soirée, noua une cravate noire debout devant la glace. Ses doigts étaient toujours aussi agiles qu’à 10 ans, quand on lui avait inculqué ce geste, mais ses joues s’étaient colorées et distendues avec l’âge, en même temps que ses cheveux noirs avaient blanchi et reculé sur son front en mèches de plus en plus rebelles, éclipsant progressivement sa raie soigneuse d’autrefois, à l’époque où il attirait les regards de toutes les femmes. Il n’avait rien perdu de son port aristocratique – ce mélange d’ironie dans le regard, de raideur et d’aplomb –, et son habit n’effaça pas l’impression de nonchalance, presque d’insouciance qu’il dégageait quand il tourna le dos au miroir avec un léger sourire aux lèvres.
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Ces réflexes d'autosurveillance - qui pouvaient être dus à l'envie de gagner les faveurs des Allemands, de détourner l'attention de soi-même ou simplement de se venger d'un voisin détesté opprimèrent le peuple mieux que n'aurait pu le faire la Gestapo.
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« L’expérience de la torture n’est pas seulement, peut-être même pas principalement, celle de la souffrance, de la solitude abominable de la souffrance, écrirait Semprun. C’est aussi, surtout sans doute, celle de la fraternité. Le silence auquel on s’accroche, contre lequel on s’arc-boute en serrant les dents, en essayant de s’évader par l’imagination ou la mémoire de son propre corps, son misérable corps, ce silence est riche de toutes les voix, toutes les vies qu’il protège, auxquelles il permet de continuer à exister. […] »
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La parfaite valeur et la poltronnerie complète sont deux extrémités où l'on arrive rarement. L'espace qui est entre les deux est vaste, et contient toutes les autres espèces de courage.
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