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EAN : 9782709645713
280 pages
J.-C. Lattès (09/09/2015)
3.19/5   24 notes
Résumé :
Il n’y a pas deux victimes pareilles. L’inspectrice Marnie Rome connaît cet adage par cœur. Cinq ans auparavant, ses parents ont été sauvagement assassinés dans la maison de famille et son frère adoptif, emprisonné. Marnie ne parle jamais de son passé même à son partenaire le sergent Noah Jake, en qui elle a pourtant toute confiance.
Marnie et Noah sont sur une affaire de violence domestique. Ils se rendent dans un foyer pour femmes battues pour essayer de co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Premier roman d'une jeune auteur anglaise ayant reçu un prix prestigieux.
Cela peu paraitre surprenant quand on regarde strictement le style de l'auteur: intrigue confuse et brouillonne, lenteur et manque de suspens: elle insiste trop sur l'enquête, l'aspect procedural, alors que la force du livre réside dans son caractère noir et social .

Le thème de ce roman est les violences conjugales et elle traite ce problème avec beaucoup de finesse, d'audace et de "politiquement incorrect" surtout de la part d'une femme.Elle en montre différents aspects:
- evidemment elle narre la violence majoritaire de connards qui ne savent montrer leur testostérone que sur des femmes plus faible physiquement: elle analyse l'inertie de ces femmes battues, l'extrème difficulté à se revolter.
Pour vous donner un exemple local, il existait trois refuges en 2005 contre 16 en 2015 à Toulouse pour les victimes de violence conjugales. Si une prise de conscience collective et une plus grande médiatisation ont aidés ces femmes à se libérer, cela n'est pas la seule explication de l'augmentation de ce phénomène. Je ne suis ni psy ni sociologue mais il semble acquis que la frustration collective augmente et fait donc d'hommes cons des hommes cons violents et lâches.
- Elle aborde une autre cause plus délicate et beaucoup plus polémique: le multiculturalisme: la culture première ne fond pas comme le sucre automatiquement dans une autre culture. Si l'immense majorité des personnes issues de l'émigration, tout en gardant des spécificités culturelles, adoptent les lois et les coutumes des pays occidentaux, les cons ne sont pas comme le nuage de Tchernonyl, ils ne s'arretent pas aux frontières. L'auteur prend l'exemple de l'excision qui malheureusement perdure dans nos pays. J'aimerai porter un badge " touche pas à mon clitoris" " sauf consentement mutuel".
- Un autre aspect ultra minoritaire mais en constante progression est la violence faite aux hommes par des femmes; il est trè difficile d'expliquer ce récent phénomène et l'auteur se contente juste de le constater, ce que je trouve particulièrement judicieux.
- Enfin, elle décrit un aspect des violences conjugales encore plus subtil: nous sommes régis par le précepte " entre adultes consentants dans le respect de la loi" mais elle montre que ce minimum vital peut se révéler insuffisant. Si deux personnes à la sexualité troublée( le plus souvent par des violences remontant à l'enfance )se rencontrent, elles peuvent reproduire plus ou moins consciemment les seuls schèmes qu' elles connaissent et s'autodétruire voire nuire à autrui .

Bref, un roman noir social perfectible quant à la forme mais passionnant sur le fond

Mais ce n'est que mon humble avis
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Par quoi commencer? L'histoire est intéressante et j'ai apprécié les revirements de situations. Mais j,ai eu la très forte impression tout au long du livre (et encore plus à la dernière page!) que l'auteure bâclait certains éléments, certains personnages. Elle relate le tragique passé de l'agent Rome, mais reste en surface. Tous les liens, les mille et un chemins qu'elle développe dans ce roman ne servent strictement à RIEN. Alors pourquoi ajouter des détails superflus s'ils n'aident pas à la progression du récit? Pire encore, ces nombreux "détails" restent non résolus, comme si l'auteure ne se donnait même pas la peine d'inventer une fin. Tout est laissé ouvert, en suspend et je n'ai pas du tout aimé de me faire berner pendant plus de 400 pages.
Pour ce qui est de l'histoire, j'ai aimé sans plus. Je n'ai pas pu m'attacher aux personnages principaux et l'absurdité de leur raisonnement. Les monstres ne sont pas ceux que l'on croit. Mais l'écriture, la construction du récit reste maladroits et décevant.
Pour résumer : l'agent Rome, "la tueuse de dragon" comme la surnomme son patron (ce patronyme est évidemment sans fondement! Marnie est une femme traumatisée par son passé et qui utilise la froideur comme une force) est appelée à recueillir le témoignage d'Ayana, une jeune femme brutalisée par sa mère et ses frères qui a trouvé refuge dans un foyer pour femmes battues. Mais elle et son associé, Noah, débarque au beau milieu d'une scène de crime : l'une des résidente, Hope, a poignardé son mari, lui perforant le poumon et ce n'est dû qu'à l'intervention de Noah et d'Ayana elle-même, que l'homme survit. Prise par cette nouvelle enquête, Marnie oublie "l'affaire" Ayana et tente de recueillir le témoignages de toutes les pensionnaires. Toutes les versions concordent : c'était de la légitime défense. Particulièrement, le témoignage de Simone qui adore Hope. Mais là où ces femmes fragiles ont vu un homme costaud et violent, Ayana raconte un meurtre de sang froid. C'est le début d'une enquête hors de l'ordinaire pour Marnie Rome...
Entre visite à l'asile où son frère d'adoption est détenu (qui à 14 ans a assassiné de sang froid les parents de Marnie) et aller-retour du poste de police au pensionnat, la policière est dépassée par cette enquête et fait montre de réserve quant à ses doutes qui se confondent avec ses angoisses d'un passé qui resurgi à tout moment (mais pourquoi maintenant? Alors qu'elle était devenu cette fameuse "tueuse de dragon" ça ne tient pas la route tout ça, malheureusement.)
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Le visage du mal ou la rencontre avec les âmes torturées.
Il y a 5 ans, l'inspecteur Marnie ROME, alors encore XXX, perd ses parents, assassinés par leur fils adoptif âgé de 14 ans.
Intriguée par ce « frère » mystérieux, torturée par son histoire familiale, elle se réfugie dans le travail et devient inspecteur très jeune.
Venue dans un refuge pour femmes battues, accompagnée de son collègue le sergent Jake, afin de recueillir un précieux témoignage, ils se retrouvent face à une agression qui vient de se produire : une femme récemment accueillie au refuge vient de poignarder son mari, entré dans la structure. Cet événement va entraîner nos protagonistes dans une enquête qui ne cessera de révéler les tortures de l'âme humaine, au coeur d'une traque contre le Mal.

Oui, on reconnaît le premier roman, avec des personnages encore en superficie.
Oui, il leur arrive beaucoup de péripéties et de coïncidences.
Oui, on peut quelque peu envisager l'évolution de l'intrigue…
Mais, soyons honnête, ce roman aborde les profondeurs des humains abimés par la vie, le poids de la filiation avec justesse, sans entrer dans les fioritures ni de psychodrame.

Bref, Sarah Hilary signe un polar plutôt psychologique. On est très pressé de se trouver un petit moment dans la journée pour aller rejoindre Marnie, Ed et Noah dans leur enquête !
Le deuxième roman sera dans ma « Pile à Lire » à coup sûr…
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Petit suspens sympathique qui évoque la problématique des femmes (hommes) battues, la malignité de certains prédateurs et leur gout pour la manipulation. Premier roman mettant en scène l'inspectrice Marnie Rome, qui traine un énorme pathos. Ca part un peu dans tous les sens au début, est ce l'histoire d'Ayana, vitriolé par ses frères, Simon, sadisée par son copain voire même de Stephen, frère adoptif de Marnie? A la fin cela se resserre plutôt correctement. A suivre dans un prochain tome.
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Une enquêtrice qui arrive au beau milieu d'une scène de crime,voilà le début de notre histoire.
Nous sommes dans un refuge pour femmes battues,fragilisées par la vie.
Marnie Rome va mener son enquête,mais le lecteur va vite s'apercevoir qu'elle est hantée par la mort de ses parents,tués par son frère adoptif âgé, à l'époque de 14 ans,et qu'elle continue d'aller visiter régulièrement .
On s'aperçoit vite qu'elle confond l'enquête en cours ,son propre passé et ses angoisses.
Une bonne idée de départ,mais un peu brouillon...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le besoin d’être piquée par une pointe de plomb, encore et encore. Le tatoueur épongeait l’encre et le sang à l’aide d’une compresse stérile, ce qui faisait encore plus mal que l’aiguille elle-même, comme si on frottait un genou sanguinolent, avant de l’écorcher de nouveau, et ainsi de suite. Chaque étape du processus avait sa propre douleur. L’aiguille. Le frottement. Le retrait des pansements. La sensation de brûlure quand l’encre commençait à sécher sous l’épiderme. Elle devait traiter sa peau comme celle d’un bébé : la laver et l’hydrater avec soin. Éviter le frottement des vêtements. Ne pas la gratter, voilà ce qui avait été le plus difficile. Si elle se grattait, elle arrachait l’encre et tout était à refaire. Elle versait religieusement de l’eau douce sur ses tatouages, jour et nuit, et les séchait avec une tendresse qu’elle n’avait jamais témoignée à son corps jusqu’ici, nourrissait sa peau de crème, soufflait doucement dessus, une brise douce comme un baiser.
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Elle avait essayé de lui donner ce qu’il voulait – « Du sexe, il voulait toujours plus de sexe » –, mais rien ne marchait. Il n’est pas allé chercher un médecin, mais il s’est moins méfié d’elle. Jusque-là, il avait été très prudent, ne lui tournait jamais le dos, ne lui laissait jamais une chance de s’enfuir ou de l’attaquer. Après sa perte de poids, il voulait encore coucher avec elle, mais il a cessé de la frapper. Il lui disait qu’elle le dégoûtait, qu’il ne savait pas pourquoi il perdait son temps avec elle… un vrai sac d’os à l’haleine puante… (Ed prit une brève inspiration.) Il aimait la violer quand elle avait ses règles, mais ses règles se sont arrêtées à cause de la perte de poids, ce qui l’a contrarié. Il se moquait de ses pleurs pendant qu’il la violait.
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Elle se force à revenir au présent. Elle n’a pas quatorze ans, mais vingt-huit. Ce qu’elle risque de découvrir au-delà du cordon de police la terrifie. Le silence, cette puanteur noire et animale qui va imprégner ses vêtements pendant des heures, et sa peau plus longtemps encore.
Penser à autre chose. Une scène de crime différente, une scène à laquelle elle a survécu, pire que celle qui l’attend dans la maison. Albie Crane…
Elle pense à Albie Crane. Un vieil homme sans abri, sans famille. Brûlé vif dans une embrasure de porte près des docks, par des gamins défoncés à l’héroïne.
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Il était plus jeune que ne l’avait imaginé Noah. La trentaine, avec ce regard légèrement flou des étudiants en plein examens de fin d’année. Habillé comme un étudiant aussi, pantalon de velours côtelé et chemise bleue au col effiloché et trempé. Il était plutôt mignon, avec ses boucles brunes indisciplinées et ses grands yeux sombres.
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On aime être enfermées.
Comme dans une prison. Une prison avec une télévision, des livres, et une chance d’étudier, de se faire des amis. Noah se demandait qui elle appelait avec sa carte téléphonique, quels numéros elle composait quand elle avait besoin de parler. Peut-être s’en servait-elle pour ses émissions de télévision.
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