L'écho de la révolte

Quand j'ouvre le livre, je vois une carte ridiculeusement petite alors qu'avec un peu d'intelligence, afin qu'elle tienne quasiment toute la page, on l'aurait portée dans le sens de la largeur. Ensuite on aurait pu y mettre les noms et les limites entre eux des deux départements dont il est question à savoir le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique.

L'action démarre à Segré où le 29 avril 1793 on procède au tirage au sort des habitants pour devenir soldant dans le cadre de la levée en masse. Un jeune homme Paul est tiré au sort et semble avoir des traits autistiques (ce qui présentera certains avantages), aussi son père se propose de le remplacer.

En échange d'une mission à Nantes, menée par Paul et sa jeune soeur Louise, des chefs républicains se proposent de dispenser leur père de servir dans l'armée. Dans le chef-lieu du nouveau département de Loire-Inférieure, ils rencontreront quelqu'un à qui ils donneront un document et qui devrait leur fournir un message à rapporter. De Segré, ils partent en direction d'Angers, ce qui n'est pas le plus court chemin, et ils sont accompagnés par Joseph un ardent républicain.

Ils rencontrent les royalistes qui les emmènent à Saumur… Finalement ils arrivent à Nantes au moment où les contre-révolutionnaires tentent de prendre la ville. Ils y rencontrent le docteur Laënnec, oncle de René Laënnec l'inventeur du stéthoscope.

Dans les personnages historiques présentés aux pages 267 et 268, il y a une place pour parler de lui. Sont aussi évoqués le colonel Dumas (père d'Alexandre), l'abbé Grégoire, Nicolas Condorcet, René Baco maire de Nantes et Jeanne Odo ancienne esclave en Haïti (Saint-Domingue alors). Très fréquents dans la presse enfantine jusqu'en 1940, les récits historiques autour de la guerre civile dans l'Ouest sont assez rares aujourd'hui. C'est plutôt le discours en faveur des vendéens ou des chouans qui se maintient ; on peut saluer ici un contenu non manichéen favorable aux idées républicaines.

Des adolescents en Vendée.

En avril 1793, lors du tirage au sort à Segré, Charbonneau prend la place de son fils Paul, pour rejoindre les armées.

En effet, Paul est autiste et sa soeur, Louise le protège.

Alors que Paul s'enfuit pour essayer de retrouver son père, Louise part pour le retrouver et découvre une réunion secrète entre Dumas (général et père d'Alexandre Dumas), Condorcet, l'abbé Grégoire et Brissot.
En échange de son silence, ils lui demandent d'aller à Nantes pour rencontrer un inconnu de leur part et eux iront chercher le père parti aux armées.

L'aventure de Louise et de Paul est bien rédigée, par une plume soignée, malgré quelques coquilles.

On suit ces adolescents, leurs rencontres avec des Républicains, des royalistes. dans des paysages réalistes et bien décrits.

Mais, si cette histoire est vraiment réalisée pour la jeunesse, avec des manques de profondeurs de certaines idées, une happy end et des rencontres improbables, j'ai regretté l'absence d'explications sur les personnages historiques lors de leur rencontre… (même si une biographie succincte est insérée à la fin de l'ouvrage)

Un livre original pour voir les guerres de Vendée, autrement, à travers les yeux d'adolescents, dont un autiste.

Lorsque la couverture et le résumé ont été révélés, je vous avoue que l'histoire m'a de suite intriguée. le synopsis n'en disait pas trop, mais comme j'aime cette période dans les livres, je n'ai pas hésité un seul instant. Néanmoins, même si l'idée de base était très intéressante, j'ai eu beaucoup plus de mal à m'immerger dans le récit...

Nous sommes en juin 1793, les royalistes de Vendée se soulèvent contre la toute jeune République. Au milieu de tout cela, Louise et Paul, qui sont partis à la recherche de leur père, basculent, au hasard d'une rencontre, au coeur de ces tensions.

Cette chronique va être assez compliquée à faire pour moi, étant donné que je pensais réellement apprécier cette lecture. Pas qu'elle était mauvaise, au contraire, l'auteure a une très belle plume et on sens qu'il a aussi du vécu derrière lui, mais je n'ai pas su accrocher à l'intrigue ni aux personnages. Je ne sais pas très bien ce qu'il s'est passé, parce que, au fond, Louise et Paul ont ce petit côté attachant malgré tout. Mais je me suis sentie trop extérieure au roman pour réussir à passer outre.

Pour être honnête, j'ai mis du temps à faire cette chronique, ne sachant pas trop quoi y dire, et j'ai encore ce souci aujourd'hui, tout simplement parce que, au final, je ne sais même pas ce qui m'a déplu. Peut-être le fait que tout va vite et lentement à la fois. Que les personnages n'ont pas su m'attendrir, si ce n'est Paul, qui a une particularité qui fait qu'on a envie de le protéger de tout et tout le monde, mais qui au final réussit à nous surprendre par sa façon d'être et de penser.

Et puis Louise, sa petite soeur mais qui pourtant doit prendre les rênes en mains. À la fois protéger son grand frère mais aussi réussir à retrouver leur père sans trop de dégâts matériels et psychologiques. Elle est la tête pensante de ce duo atypique et prend son rôle très à coeur. Son frère est tout pour elle, et il est hors de question pour elle qu'il lui arrive quelque chose. Et c'est cet amour fraternel qui pourrait changer la donne, qui pourrait les sortir de situations pourtant inextricables.

Quant à l'intrigue en elle-même, même si la plume de l'auteur est très bien, je n'ai pas réussi à plus accrocher que ça, malheureusement. Et je serai incapable de vous dire pourquoi, parce que tout était là pour me plaire. Je n'ai jamais eu autant de mal à trouver une raison qui fait que je n'ai pas accroché, et pourtant, ce fut le cas ici, et j'en qui la première navrée. Mais encore une fois, je ne remets pas en cause le talent de l'auteur qui n'est pas à démontrer. Ce n'est qu'un avis personnel, et je suis persuadée que cette lecture pourrait plaire à beaucoup d'entre vous !​

​En résumé, voilà un livre pour lequel que je suis passée complètement à côté. le talent de l'auteur n'a rien à voir là-dedans, c'est seulement moi qui n'ai pas réussi à adhérer. Pourtant tout y était pour ce que ce soit le cas. Néanmoins, la relation frère/soeur qu'on nous propose est vraiment bien amenée, avec la particularité de Paul qui apporte ce petit quelque chose en plus.
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L'écho de la révolte a pour cadre une période de l'histoire que l'on étudie peu : l'après Révolution Française (1793), dans la campagne vendéenne. L'occasion, pour l'auteur, d'évoquer le soulèvement de ce département, fervent royaliste, à l'encontre de la République, nouvellement née. C'est donc avec beaucoup de curiosité et d'intérêt que je me suis penchée sur cette histoire, et que j'ai pu la découvrir grâce aux Editions le Lamantin et à Babelio dans le cadre d'une masse critique, et je les en remercie.

Le roman est très bien construit et comprend sa part d'aventures et de rebondissements, qui sait très bien nous tenir en haleine, et nous amène à éprouver beaucoup d'inquiétude et d'empathie à l'encontre de nos jeunes héros, Louise et Paul. Les actions sont bien rythmées, et nous amènent sur les routes de France, de Segré à Nantes, en passant par Saumur (et tout ça, à pied !), à la suite de Louise et Paul, qui se retrouvent embarqués dans une histoire dangereuse et incroyable, qui leur permet de démontrer tout leur courage et leurs qualités, parfois insoupçonnées.

L'auteur resitue bien le contexte historique (même si cela avait un goût de trop peu, car j'aurai aimé en savoir / découvrir encore plus !). le fait que Louise soit ignorante du contexte politique de l'époque m'a semblé un parti pris intéressant, puisqu'étant moi-même assez ignorante de ce qui s'est produit en 1793 en Vendée, j'ai pu assez facilement m'identifier... Et cela conserve une bonne dose de réalisme puisque j'imagine que la majorité de la population n'avait pas de réelle opinion sur le parti à prendre entre royalistes et républicains.

On s'attache très rapidement aux personnages, qui ont chacun leurs défauts et leurs qualités. Il s'en dégage un beau message de tolérance et d'acceptation des différences de chacun, puisque chaque personne peut démontrer des qualités insoupçonnées et apporter sa contribution à l'ensemble de la société.

Je regrette toutefois que dès la première page, il y ait eu une coquille (oubli de mot, vraisemblablement) et que quelques erreurs d'impression aient émaillées le texte.

Moi qui ne suis pas particulièrement féru d'Histoire, j'ai apprécié ce roman, servi par un style fluide et précis. On s'attache rapidement aux deux jeunes héros, dont les péripéties nous apprennent (ou nous rappellent) au passage quelques vérites historiques. L'idée de mettre en scène un personnage autiste apporte beaucoup à ces aventures : il va, par ses capacités particulières, permettre de résoudre certaines situations, mais aussi en créer d'autres parfois problématiques. Son comportement imprévisible et incompris, est décrit, me semble-t-il, avec beaucoup de justesse et de sensibilité, de même que la relation avec sa soeur. Celle-ci, bien que connaissant le mode de fonctionnement de son frère mieux que quiquonque, sera surprise plus d'une fois, tout comme le lecteur ! Au final, c'est une histoire avec de belles valeurs, instructive et bien ecrite, qui n'attend plus qu'à faire son chemin dans l'imaginaire de tout un chacun.