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Léonard tome 50 sur 53
EAN : 9782803673025
56 pages
Le Lombard (26/04/2019)
4.08/5   24 notes
Résumé :
Attention, Léonard est de retour ! À l'occasion du tome 50 et des 500 ans de la mort de Léonard De Vinci, son alter ego en BD lui rend hommage. Mais un hommage à la manière de Léonard, impliquant moult expérimentations douloureuses pour son disciple. Un dossier historique complète l'album.
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Léonard, tome 1 : Léonard est un génie par Turk

Léonard

Turk

3.70★ (14853)

53 tomes

Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome est le cinquantième des inventions de Léonard le génie, et il n'est pas nécessaire d'en avoir lu un autre avant pour tout comprendre. Les gags ont été écrits par Zidrou (Benoit Drousie), dessinés et encrés par Turk (Philippe Liégeois) et mis en couleurs par Kaël. Ce tome comprend 19 gags de 1 à 5 pages, ainsi qu'un dossier illustré de 7 pages sur Léonard de Vinci, réalisé avec le Clos Lucé.

Léonard entre en hurlant à plein poumon dans la chambre de son disciple Basile Landouye profondément endormi dans son lit, rêvant d'un robot en train de scier du bois pour produire le son zzzz du sommeil. le cri du maître le réveille en sursaut, ainsi que Raoul Chatigré (un chat) et Bernadette (une souris) qui dormaient sur sa couverture. La puissance du cri fait bouger le rideau, la peinture encadrée, le verre d'eau sur la table de nuit, les chaussons du disciple et ceux du chat sur la descente de lit, et fait également se soulever le lit de quelques centimètres. Léonard pénètre dans la chambre et dit au disciple tétanisé avec son chat dans les bras, que finalement il peut rester couché. Il se couche lui-même à côté du disciple dans son lit, la mine défaite et explique qu'il est un génie fini, obsolète, largué, ringard. Il n'a plus rien inventé de bon ces derniers temps. le disciple le rassure : Léonard a bien inventé plusieurs choses récemment, comme la couche-culotte musicale qui joue un air de reggaeton quand bébé a fait son gros popo, les lunettes gag, le tire-bouchon pour ouvrir deux bouteilles à la fois, le nid chauffant pour les petits oiseaux en hiver. Bon finalement, le bilan n'est pas si terrible que ça. Basile emmène Léonard devant un miroir pour lui montrer qu'il reste impressionnant, mais son reflet répond de manière peu flatteuse. La discussion prend heureusement une autre tournure quand arrive Mozzarella, la fille adoptive de Léonard.

Au fil des gags suivants, Basile se met mal en vidant une bouteille de Champagne, puis trois pintes de bière, quelques petits verres de digestif, pour finir par boire au tonneau. Mozzarella est en train de lire un illustré et demande à son papa ce qu'est une ecchymose : Léonard lui explique avec l'aide du disciple, et développe en établissant la distinction avec un hématome et une écorchure. Léonard termine de réparer un appareil ménager pour Mathurine et celle-ci trouve incroyable tout ce qu'il a pu inventer au point que si quelqu'un le racontait, personne ne le croirait. Cela donne l'idée à Léonard d'écrire ses mémoires et d'aller les proposer chez différents éditeurs. L'atelier est plongé dans le noir et Léonard indique à Basile qu'il peut y aller : le disciple se cogne contre tout un tas d'objets contondants, coupants, tranchants. Quelqu'un frappe à la porte du disciple. Il se lève : il s'agit d'un livreur qui lui apporte un colis dans une caisse en bois. Basile l'ouvre et Léonard en sort en bondissant, tout en hurlant Debout Disciple. Il vient d'inventer la société de livraison de courrier. Léonard pénètre doucement dans la chambre de son disciple avec un plateau de petit-déjeuner. le disciple n'est pas dupe et sait que cette sollicitude cache quelque chose : effectivement Léonard a un petit service à lui demander.

Le premier album de Léonard paraît en 1977, personnage créé par Bob de Groot (scénariste) et Turk (dessinateurs) qui collaboraient précédemment sur la série Robin Dubois dont le premier tome est paru en 1974. le principe est explicite : il s'agit d'une version parodique de Léonard de Vinci, celui de la bande dessinée habitant également la commune de Vinci (à Florence, en Italie). C'est un inventeur génial qui fait exécuter les basses besognes par son disciple Basile Landouye qui lui sert également souvent de cobaye. La maison de Léonard est entretenue par Mathurine, et elle abrite également un chat (Raoul Chatigré), une souris (Bernadette) et un crâne (Yorrick), tous doués de la parole. Dans l'album 48 (2017), un nouveau personnage récurrent est apparu : Mozza (diminutif de Mozzarella), une enfant adoptée par Léonard. Les gags fonctionnent sur un principe souvent identique : Léonard conçoit et réalise une nouvelle invention, processus au cours duquel le disciple souffre physiquement, et dont les avancées sont plus ou moins positives. Il s'agit généralement d'inventions anachroniques montrant que Léonard est en avance sur son temps, souvent de plusieurs siècles. Enfin Bob de Groot a arrêté d'écrire la série en 2015 avec le quarante-sixième album, et Zidrou en a repris l'écriture à partir de Léonard, tome 47 : Master génie (2016), toujours avec Turk. Il a également collaboré avec ce dernier sur deux albums de la série Clifton : Clifton, tome 22 : Clifton et les gauchers contrariés, Clifton (2016), tome 23 : Just Married (2017).

Zidrou se montre aussi respectueux qu'inventif dans cet album : Léonard est toujours aussi pétulant et admiratif de son propre génie, avec une touche de de vanité assumée. Basile est toujours aussi tiraillé entre sa vocation (je sers la science et c'est ma joie) et les mauvais traitements (c'est plus que harcèlement) infligé par Léonard. le chat, la souris et le crâne placent leurs remarques à la fois sarcastiques et gentilles. Durant ces 19 gags, Léonard n'arrête pas d'inventer dans des domaines très différents : les briques de construction en plastique (avec un beau rapprochement visuel entre leur logo et le nom de Léonard), l'ampoule économique, la société de livraison de courrier, le vol d'invention, la tauromachie, le sponsoring, la crypto-monnaie, la Go-Pro, plusieurs autres, et même le cliffhanger dans une mise en abîme savoureuse. Zidrou se montre autant facétieux dans sa construction (le gag de la page 22 faisant explicitement référence à celui de la page 17), et n'hésite pas à intégrer une ou deux dimensions sociales, comme la surproduction de livres, la société de livraison de courriers (sur le mode Uber, avec un comparatif de la couverture sociale avec La Poste), la cruauté envers les animaux (la tauromachie), les effets pervers des avancées technologiques (la disparition des boulots manuels), ou encore la course à la reconnaissance médiatique.

Dès la première page, le lecteur est en terrain connu avec Léonard qui beugle et qui fait vibrer toute la pièce. le scénariste met bien en oeuvre les caractéristiques de la série, avec un humour gentil et inventif, et Turk est au meilleur de sa forme. Les personnages sont expressifs comme jamais, avec une exagération dans les expressions de visage et les postures pour accentuer les effets comiques : dans ces moments-là, l'émotion s'exprime de toute sa force, sans retenue, sans filtre. le lecteur reste toujours aussi admiratif de Léonard, que ce soit pour son entrain quand il se met à trottiner pour s'atteler plus vite à sa nouvelle invention, ou que ce soit ses sourires exprimant une grande satisfaction de lui-même et de son génie. Il souffre avec le disciple : les réveils brutaux propres à provoquer un infarctus du myocarde, l'air un peu benêt quand il sert la science (et c'est sa joie) sans tout comprendre, les horribles blessures dessinées de manière comique (les trous dans le crâne après s'être fait tirer dessus à bout portant, les bosses gigantesques, les pansements en plusieurs couches, etc.). Ce traitement des personnages est à la fois une approche tout public de la narration visuelle, à la fois une expressivité parlante pour les adultes quant à l'intensité des émotions, et leur honnêteté.

Dès la première page, le lecteur est frappé par la densité d'informations présentes dans chaque case, pour les décors et pour les accessoires. Il y a un vrai plaisir à lire les cases, à prendre le temps de la lecture pour en apprécier les détails. Lorsque le disciple s'arsouille, le lecteur peut voir la bouteille de champagne avec une forme adéquate et une étiquette idoine, les chopes en verre avec les motifs caractéristiques, le tonnelet et son cerclage. Par la force des choses, il s'intéresse d'abord à ce qui est raconté, c'est-à-dire la succession d'actions qui amène à la chute comique, s'attachant à l'information principale de chaque case, sans forcément prêter attention à tout ce qui est dessiné. Ayant eu la satisfaction de l'effet comique, il rejette alors un coup d'oeil aux cases, et découvre, par exemple, le crapaud au fond de la bouteille contenant la liqueur qu'a savouré Basile dans la cinquième case. Il remarque également la grande cohérence graphique dans les inventions de Léonard, c'est-à-dire la manière dont Turk a transposé la technologie du monde contemporain, à celle de la fin du quinzième, début du seizième siècle. Dans le même ordre d'idées, il observe que Turk fait en sorte de représenter de vrais outils dans l'atelier de Léonard. Il arrive à plusieurs reprises que le lecteur se dise qu'il n'a pas bien tout regardé et qu'il jette un coup d'oeil en arrière pour vérifier qu'il n'aurait pas laissé passer une remarque de Raoul, ou une sentence de Yorrick (le crâne d'un bouffon à la cour royale du Danemark, dans Hamlet de William Shakespeare, 1564-1616), et qu'il découvre que c'est le cas.

Les pages de Turk donnent la sensation de se lire toutes seules, sans jamais impression qu'il y a trop de choses dessinées, ou que les cases sont surpeuplées. Pour cet artiste, réaliser des planches tout public ne signifie pas de diminuer le nombre de traits et d'arrondir les contours. L'album ne se limite pas à une suite de gags drôles très vite lus où la narration visuelle serait asservie à l'effet final, en étant simplifiée au maximum. S'il y prête attention, le lecteur se rend compte de l'investissement de l'artiste. Quand Léonard se tient face à un miroir en pied, son reflet dispose de répliques, et Turk a fait en sorte qu'elles soient en phases avec la posture du reflet qui est la même que celle de Léonard. Quand Léonard va proposer le manuscrit de sa biographie à plusieurs éditeurs, leur bureau est unique à chaque fois dans son aménagement et dans sa décoration, et Basile y lit une bande dessinée à chaque fois différente, une parodie en lien direct avec les publications réelles de l'éditeur. du point de vue de la mise en scène et du découpage des planches, Turk utilise tout naturellement une large palette de possibilités : du dessin en pleine page (avec de nombreux détails bien sûr), à la case de la largeur de la page pour mettre en évidence la distance, en passant par un même personnage représenté plusieurs fois dans la même case (le disciple qui accomplit rapidement de nombreuses actions). Turk sait aussi manier l'absurde visuel (le taureau qui se tient sur ses pattes arrière, en levant les deux autres, Léonard sortant une enclume de sa barbe, Basile caché dans une bulle de savon), en l'intégrant sans solution de continuité dans une description réaliste.

Ce cinquantième tome est un cru exceptionnel grâce à la verve visuelle de Turk dont la maîtrise technique est toujours en arrière-plan mise au service de la narration, et à Zidrou qui a su assimiler cet univers et écrire à la manière de Bob de Groot. Les 7 pages de fin exposent plusieurs aspects de la vie de Léonard de Vinci dans un registre pour jeunes lecteurs : sa jeunesse, la nature pour modèle, la Joconde, l'homme de Vitruve, la réalité historique de Basile, Mathurine et les autres, l'eau comme inspiration pour inventer, le rêve du vol, l'analyse du mouvement, le génie militaire (l'arbalète, le char à faux, les catapultes, les armes à feu, le char d'assaut).
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L'année 2019 aura vu la publication du cinquantième volume de la série (et même du cinquante quatrième volume en tenant compte des hors-séries).

L'idée de rendre hommage à Léonard de Vinci est tout à la fois originale et saugrenue… et ne peut que retenir l'attention, d'autant qu'une collaboration avec le Clos Lucé est annoncée.

Hélas ces bonnes intentions ne sont pas vraiment exploitées ici. Les dernières pages de l'album permettront aux auteurs d'insérer de courts textes, teintés d'humour, reprenant la vie du génie. Hélas, cette partie n'apporte pas grand-chose de neuf. le gag bonus non plus d'ailleurs… pire : il donne l'impression de remplir un espace vide et de tomber comme un cheveu sur la soupe.

Certes Léonard nous gratifie de quelques inventions (dont le sauna et le bain à remous), se donne en spectacle lors d'une cérémonie, est victime d'un fugace épisode dépressif… mais tout cela peine à convaincre. Mozzarella, après une première apparition remarquée est finalement rapidement reléguée au rang des figurants.

Plusieurs gags vont tenter d'insérer ce qui aurait pu devenir ici un fil rouge… mais mal exploitée, l'idée achève de s'inscrire dans le registre du comique de répétition. Celui-ci d'ailleurs se fera ici plus discret… et même Léonard en fera les frais.

Voici donc un album qui manque cruellement de souffle… Dommage, il restera comme une belle occasion manquée !
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Quand au 50e tome, on continue à rire de voir ce pauvre disciple subir les réveils inventifs et les expériences infinies de Léonard et des phrases bien senties du chat Raoul, c'est que c'est réussi même si c'est inégal : les sketchs qui font rigoler compensent les faiblesses. le coup de blues de Léonard qui se sent vieux, Basile qui s'émancipe de temps en temps, le monde de l'édition, les inventions où toute ressemblance avec des produits existants n'est pas fortuite, la diversité des bruits (de coups), etc., ça m'amuse et c'est le but. Et puis j'aime que le dessin soit plein de petits détails à dénicher.
Un tome avec un peu d'explications historiques sur le vrai Léonard de Vinci.
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G E N I E. V I d'I. V I N C I

Quelle joie de retrouver les aventures de ce bon vieux Léonard et de son disciple bien malmené ! Mais quelle joie de servir la science donc il n'y a pas à se plaindre ! Je n'avais pas relu d'album depuis très longtemps et c'est un retour en enfance qui s'opère grâce aux éditions Le Lombard ! J'ai replongé dans ces aventures si loufoques de ce duo de génies et quel plaisir ! Je recommence à ceux qui ne connaissent pas et tous ceux qui veulent se replonger en enfance ! Ça fait tellement de bien !
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Ce n'est pas encore un album inoubliable mais il y a plusieurs gags plutôt réussis. Un tome qui se lit donc avec plaisir mais on est loin deux niveau des premiers albums mais il y a une amélioration par rapport à ceux précédemment édités qui étaient parfois indigestes.
A noter que cet album contient une petite biographie de Lėonard de Vinci (le vrai). Il était effectivement utile, après tant d'album, de remettre en quelque sorte le contexte de cette série et de ce personnage historique épatant.
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critiques presse (3)
Sceneario
22 juillet 2019
La mécanique générale est connue, mais les gags fonctionnent toujours aussi bien et raviront les jeunes.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LeSoir
03 juin 2019
Le 50e album du génial Léonard célèbre en riant les 500 ans de la mort de son modèle : Leonardo da Vinci, l’inventeur de l’art de sourire dans la peinture de la Renaissance.
Lire la critique sur le site : LeSoir
BDZoom
13 mai 2019
Contrairement à nombre de dessinateurs vieillissants dont le trait perd de la vigueur, Turk conserve une pèche d’enfer, proposant des pages dynamiques et riches en décors.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le prix Nobel de médecine, cette année, est attribué à Léonard de Vinci pour ses travaux pratiques portant sur les troubles comportementaux liés au réveil inopiné des disciples souffrant d'hypersomnie idiopathique.
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La Poste est un service public qui emploie des fonctionnaires décemment payés, et, de surcroît, protégés par des lois sociales. Alors que Léo Express offre à ses employés - des jeunes gens sans emploi ou des chômeurs de longue durée – comme il se doit, un salaire de misère et un contrat à durée indéterminée sans aucune protection sociale.
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Si vous le permettez, je voudrais dédier ce prix à une personne qui m'est très chère, une personne à qui je dois tout, une personne sans qui je ne serais pas ici, en ce jour merveilleux : moi.
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Mozzarella, à présent que tu connais les différentes variations que peuvent présenter les contusions, l'heure est venue de te parler d'autres blessures.
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C'est vous qui allez finir occis et mort, espèce de plagiaire ! Allez donc voir en page 17 du présent album si vous ne me croyez pas !
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