Les Chasseurs d'écume, tome 8 : 1960 - Ne pas perdre un homme

Écoutez l' bruit d' leurs sabots, Voilà les ouvrières d'usine,
Écoutez l' bruit d' leurs sabots, Voilà qu'arrivent les Penn Sardin. "Un chant à la gloire des Penn Sardin, écrit par Claude Michel,

Fin de cette saga de 8 tomes adaptée de L'Épopée de la sardine – Un siècle d'histoires de pêche du nantais Jean-Claude Boulard, ancien maire du Mans.
L'histoire se déroule de 1901 à décembre 1978 et raconte la vie d'une famille de pêcheurs et d'ouvrières de la mise en conserve de sardines dans la baie de Douarnenez.
Ce récit permet de découvrir l'histoire de ce port sardinier au travers du destin de ses hommes marins et de ses femmes ouvrières d'usines qui y ont vécu et qui ont milité pour leurs droits pendant l'épopée sardinière.
Cette fresque rend hommage aux «Penn Sardin» (« têtes de sardines » en breton), sobriquet faisant référence à une coiffe obligatoire portée sur leurs cheveux noués, Ces ouvrières sous-payées travaillaient dans des conditions misérables dans des usines de sardines.
Une très belle série, passionnante et avec de beaux dessins.

Vie et mort d'un mari pêcheur...
Fin de cette saga consacrée aux pêcheurs de sardines.
CE dernier tome est à l'image de la série : assez décousu dans l'ensemble, assez répétitifs et peuplé de personnages peu attachants.
Je trouve que cette BD manque de temporalité et de rythme. On a du mal à suivre le fil et à comprendre le temps qui passe.
Les combats mis en avant sont souvent les mêmes : une innovation / une opposition. Je comprends l'importance 'historique' de ces combats mais, mis en BD, je trouve que ça finit par être monotone.
Certaines histoires secondaires sont oubliées, non narrées...et je trouve ça dommage. il n'est, d'ailleurs, pas expliqué quand et comment s'est opérée la disparitions des conserveries où travaillaient les femmes au début de la saga et je trouve que c'est dommage, ça aurait donné une autre dimension à cette BD.
J'ai appris pas mal de choses mais je pense que ça aurait pu être plus...

Le moderniste atteint la pêche bretonne : motorisation, électrisation des bateaux, radars... le métier n'est plus du tout le même qu'autrefois.

Voici le dernier épisode de cette saga familiale bretonne et elle s'achève avec une opposition entre la tradition et la modernité. Entre ce tome et le tout premier, on peut vraiment voir ce développement incroyable et parfois incontrôlé de la technologie. Cela apporte des facilités, de la rentabilité mais est-ce toujours une bonne chose? Un vaste débat!
Les dessins sont restés fidèles à eux-mêmes. Les personnages ont vécus et vieillis à travers l'histoire.

Une fois encore, c'est la guerre dans le monde de la pêche à la sardine et toujours pour les mêmes raisons : la course en avant vers le productivisme qui déchire les partisans d'un pêche traditionnelle plus respectueuse des ressources et les adeptes de méthodes modernes plus rentables même si c'est au détriment de la qualité ou du consommateur (notamment avec les "sardines bretonnes" pêchées en Méditerranée).
Ce qui m'a le plus touchée dans cet épisode, c'est le déclin, puis le décès de Jos, le gamin qu'on a suivi dans sa première pêche soixante-dix sept ans plus tôt, dans le premier tome...

Le tome début en 1960, et se fini en 1978.... mais entre les deux, il n'y a aucun repère chronologique. J'ai donc l'impression que le récit se passe sur quelques semaines, ou quelques mois, pas plus.
C'est la présentation de la dernière grande évolution de la pêche à la sardine.
Ce tome, fini la traversée du siècle (ou presque) et ça me donne très envie de découvrir le texte qui a inspirer cette adaptation..... et il faudra que je retourne faire un tour à Douarnenez !