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EAN : 9782367405483
304 pages
Scrineo (12/10/2017)
4.08/5   25 notes
Résumé :
Mathilde a seize ans et son apprentissage de Haut-Conteuse s’achève. Elle est alors confrontée à un premier drame : deux Haut-Conteurs ont été assassinés par l’un des leurs.

La jeune femme et son professeur, Corwyn le Flamboyant, sont bien résolus à arrêter l’assassin. Mais le témoignage d’un pèlerin les envoie bientôt jusqu’à Bagdad où dormiraient les secrets du Livre des Peurs, un ouvrage mystique, et de l’Ordre Pourpre, la caste des Haut-Conteurs.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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L'excellent Mérovingiens de Patrick Mc Spare m'avait donné envie de me pencher plus avant sur la biblio du bonhomme. La saga des Haut-Conteurs y figure comme LE gros morceau, à la fois succès commercial ET critique. Ni une ni deux, c'est parti pour le règlement de contes !


Les Haut-Conteurs, c'est qui ? Des hommes et femmes qui sillonnent le monde pour raconter des histoires. Un peu comme les politiciens de maintenant mais en beaucoup plus fréquentables. Reconnaissables à leur cape pourpre, les Conteurs sont des genres de ménestrels, les grelots aux pompes et la gratte en moins. Vecteurs de la tradition orale des contes, ils transmettent des récits édifiants via la “Voix des rois”, technique mystique qui fait autant appel aux exercices de diction qu'à ce je ne sais quoi de magique dans la maîtrise du verbe.
Qui dit itinérance au XIIe siècle dit aventures, le monde de l'époque n'étant pas de tout repos. En outre/gourde/flasque, histoire de se rendre la vie encore plus compliquée, les Haut-Parleurs se sont lancés dans la quête non pas de la stéréo mais du Livre des peurs. le titre annonce la couleur : faut pas s'attendre à la petite quêtouse pépère, il y aura du danger, des ennemis… et même des monstres. Ah oui, je ne t'ai pas dit, la sage relève de la fantasy historique.
Si tu as pratiqué le jeu de rôle sur table dans les années 80-90, tu te sentiras en terrain connu, celui des aventuriers, érudits et bretteurs, qui arpentent routes et souterrains, temples perdus et bibliothèques. Bouffée de nostalgie en repensant aux heures passées sur Hurlements, Vampire : l'Age des Ténèbres, Conan un peu, et certains univers historico-fantastiques d'AD&D…


Maintenant qu'on a posé les bases, on en arrive (enfin) à Origines, une préquelle, un conte à rebours.
La préquelle est un art aussi délicat que la fabrication de la nitroglycérine. Au moindre faux mouvement, boum ! bang ! et patatra, tu fais péter toute ta série, dont on ne retiendra que cet épisode de trop.
D'un côté, vis-à-vis de ceux qui commencent par là, il s'agit de ne pas leur spoiler la suite. Raconter sans trop en dire, pas évident. de l'autre côté, pour ceux qui ont lu toute la série, faut quand même assez de matière pour les intéresser au-delà de ce qu'ils savent déjà, tout en évitant les redites. L'exercice casse-gueule par excellence qui rend la majorité des préquelles inutiles et/ou ennuyeuses.
Ici, l'idée maligne, c'est de ne pas faire de préquelle au sens d'un tome zéro qui vaudrait à peu près autant. On peut voir dans le songe maudit autant un épisode d'introduction au corpus originel des Haut-Conteurs que le volume 1 d'une série dérivée qui raconterait d'autres personnages et d'autres époques de l'Ordre Pourpre. Tout dépendra de la suite que donneront (ou pas) Mc Spare et Peru à Origines.
En l'état, le songe maudit tient du numéro hors-série. Il raconte une histoire indépendante, avec un début, un milieu et une fin. Quand tu arrives à la dernière page, tu ne te sens pas frustré par un cliffhanger moisi qui t'oblige à acheter cinq bouquins pour avoir la vraie conclusion.
Ce spin-off (spin-before ?) m'a donné envie de lire le reste, bien plus que si on m'avait forcé la main.


Dans le songe maudit, Corwyn, Haut-Conteur chevronné, et Mathilde, sa padawan, se lancent à la poursuite du diamant vert, ou plutôt du Livre des peurs. Ils partent deux du Saint Empire et, sans prompt renfort, arrivent toujours deux à Bagdad, où aura lieu le gros de leur aventure. Je n'en dirai pas davantage, le but d'une chronique n'étant pas, je le rappelle pour les grands malades du spoil intégral, de raconter TOUT le livre.
Ces deux personnages, ainsi que quelques guests, on les retrouvera dix ans plus tard dans les Haut-Conteurs Pas Origines, mais pour l'heure on n'en est pas là.
Corwyn et Mathilde, binôme classique de récit initiatique, avec un petit quelque chose en plus. Mathilde n'est pas traitée comme une simple apprentie mais comme une future égale, puisqu'elle est censée devenir Haut-Conteuse. C'est assez rare pour le souligner. Dans beaucoup d'histoires de ce genre, le disciple, même quand il prend du galon, reste toujours un peu le noob de la bande. Ici, on sent une vraie évolution et Mc Spare a bien géré le double rapport horizontal et vertical.
Très intéressant, le choix de Mathilde, parce que l'histoire se passe au Moyen Age et pas n'importe quand, au XIIe siècle. Si tu n'as pas révisé ton histoire médiévale, sache qu'aux XIe et XIIe siècles, les femmes sont évacuées du pouvoir pour un bon moment. Reines sous tutelle, consorts remplacées par des conseillers, limitation de l'accès à l'éducation, mise au pas ou démantèlement des institutions féminines… un siège éjectable XXL qui doit beaucoup à l'Eglise. A contrario de ce courant, comme un chant du cygne, Mathilde représente l'émancipation, la liberté, l'aventure, les lettres et une forme de pouvoir à travers les mots (la Voix des rois, dans le genre nom symbolique du pouvoir, voilà quoi). Bref, une version laïque d'Héloïse (1092-1164), la fameuse du couple star Héloïse et Pierre “Couic” Abélard.


Origines est à l'image de Mathilde : en position charnière entre l'ancien et le nouveau. Les géographes diraient “entre tradition et modernité” (tarte à la crème de la leçon sur le Japon en terminale), mais on va les laisser à leurs petites montagnes, leurs petits fleuves et leurs petites formules éculées.
On retrouve ici un esprit classique, celui du roman historique d'aventures old school (Le Capitaine Fracasse, le Bossu, Les Trois Mousquetaires, Michel Strogoff…), celui aussi du père fondateur de la fantasy, Robert E. Howard. le style joue aussi la partition classique, littéraire (mais sans excès), et en cela colle à l'esprit de la chronique historique.
Là-dessus, un traitement moderne, par exemple à travers le mélange très contemporain des genres (histoire, aventures, fantasy, cape et épée) ou encore le choix d'une héroïne qui change du traditionnel bonhomme si cher aux romanciers d'avant.
La forme rejoint le fond – là où d'autres, moins doués, le touchent et creusent encore. le phrasé a beau être plutôt soutenu, il ne sent ni la poussière ni la naphtaline. Pas de termes ou de tournures archaïques censés “sonner vrai” et qui à l'arrivée puent l'artifice. Ici, tu sens le musicien derrière l'auteur, avec une rythmique, une dynamique. “Vous ne manquez pas de souffle”, dirait Elias de Kelliwic'h.
Les deux concourent à donner du peps au récit, à te le faire vivre comme si tu étais aux côtés de Corwyn et Mathilde. Pas étranger à cette immersion, le décor. J'avais apprécié dans Mérovingiens le travail pointu d'historien, j'espérais bien le retrouver ici. Si le matériau historique occupe moins d'espace dans Origines, puisqu'il ne constitue pas le coeur de l'intrigue, Mc Spare a fait ses devoirs. Sa Bagdad est la Bagdad du XIIe siècle, pas une ville générique avec trois minarets pour donner une illusion d'exotisme. Une touche ici, une explication glissée là, et hop. le procédé fonctionne, parce que le romancier fait son travail en intégrant le décor au récit et aux dialogues, pas en t'assommant d'exposés balancés à la va comme je te pousse. Quand un personnage dit qu'il va dormir chez des potes, parce qu'il habite à l'autre bout de la ville et ne sera jamais rentré avant la nuit, tu comprends que Bagdad est une ville immense. Pas besoin de sortir l'aridité des chiffres en km² et centaines de milliers d'habitants. Et voilà le travail.


Mc Spare a réussi son coup avec le songe maudit. Maintenant, j'ai envie de lire le reste des Haut-Conteurs après cette très bonne entrée en matière qui dépasse le lectorat initial. Origines est référencé “ado” sur le site de l'éditeur. Oui… euh… oui et non… Je dirais plutôt à partir de 10-12 ans, sans limite d'âge maximale. J'y ai trouvé mon compte alors que mon adolescence remonte au siècle dernier, du temps des VHS et du Minitel. Pour moi, c'est le genre de bouquin qui plaira aux amateurs d'aventures, de fantasy, de jeu de rôle, d'Histoire avec une touche fantastique dedans… bref, beaucoup de monde.
Lien : https://unkapart.fr/les-haut..
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Certains découvrent l'univers des Haut-Conteurs avec ce préquel, d'autres y replongent après avoir dévoré les cinq tomes… Et il y a moi, qui lis le Songe Maudit après avoir seulement lu le premier tome de la pentalogie initiale. J'avais été agréablement surprise par son ambiance sombre et j'avais beaucoup apprécié retrouver tout à la fois le côté épique des romans d'Olivier Peru et la tendance à l'uchronie de Patrick McSpare. Les Haut-Conteurs, c'est un peu de la dark fantasy jeunesse qui s'imbrique dans notre Histoire. Bien sûr, j'avais passé un très agréable moment de lecture, et même si je n'ai toujours pas lu la suite, je pense y remédier très vite ! Aussi, si la saga est à la base le fruit de la collaboration de Patrick McSpare et Olivier Peru, seul Patrick est aux commandes du Songe Maudit, même si Olivier est bien l'illustrateur de la couverture (permettant au roman de s'installer confortablement aux côtés de ses prédécesseurs) ce qui laisse sous-entendre qu'Olivier est toujours présent dans le processus.

Les Origines ne remontent pas vraiment… aux origines de la caste de Haut-Conteurs. le préquel se déroule simplement quelques années avant le premier tome, montrant la fin de l'apprentissage d'un personnage principal par la suite. Ainsi, vous pouvez sans crainte lire ce livre avant de débuter la saga pour découvrir en quoi consiste le rôle d'un Haut-Conteur, ou bien vous pourrez retrouver des personnages que vous connaissez et appréciez déjà si vous avez fini la saga mère. Dans ce tome, nous suivons Corwyn le Flamboyant et son apprentie Mathilde, en fin d'apprentissage et à quelques jours de devenir une Haut-Conteuse à son tour. Leur complicité est touchante et fait d'eux des personnages très agréables à suivre, que j'ai maintenant hâte de retrouver dans la suite (le début ?) de la saga. En quelques mots, les Haut-Conteurs sont une caste très respectée dont les membres parcourent le monde pour trouver des histoires et les raconter, tout en enquêtant secrètement sur le mystérieux Livre des Peurs. Vêtus d'une cape pourpre qui les rend reconnaissables au premier coup d'oeil, ils sont toujours accueillis avec enthousiasme, et pour cause : leur voix des rois rend leurs histoires aussi passionnantes qu'inoubliables. Dans le Songe Maudit, Mathilde et Corwyn se mettent à la poursuite de Lothar, un autre Haut-Conteur qui a trahi son ordre et assassiné deux des siens dans sa quête du Livre des Peurs.

Leur quête les mène jusqu'à Bagdad, où ils retrouvent Salim le Facétieux, qui les aide dans leur entreprise. Je dois avouer avoir un peu perdu de mon enthousiasme initial à ce moment de l'histoire, que j'ai trouvé trop linéaire, après un début très bien rythmé et plein de rebondissements. Il faudra attendre les cent dernières pages pour que l'histoire reprenne son rythme initial et nous laisse sur un final très satisfaisant et très bien amené. Les dernières lignes donnent clairement envie au lecteur ou à la lectrice de se précipiter sur la saga mère, ou comme c'est mon cas, de la continuer ! Je pense que j'aurais plaisir à me remémorer Mathilde jeune, alors qu'elle enseignera à son tour à son apprenti. Je n'ai pas très envie de vous raconter ce que nos héros vont découvrir à Bagdad, il faut bien entretenir le mystère autour du Livre des Peurs…

Je vous conseille donc ce roman si vous avez lu et apprécié les Haut-Conteurs, mais vous pouvez bien entendu le lire sans l'avoir fait, mais sachez que vous aurez terriblement envie de vous lancer dans la pentalogie après ça ! Bonne lecture !
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Allez comme j'aime bien Patrick Mc Spare ainsi qu'Olivier péru, et aque j'ai particulièrement apprécié les 5 volumes précédents de cette série des Hauts Conteurs, je me suis procuré celui ci, qui se place chronologiquement avant les autres. Ici les auteurs nous racontent l'accession au titre de Haut Conteuse de Mathilde la Patiente. C'est l'occasion de retrouver certains personnages, quelques années en moins mais aussi de plonger au coeur des origines de l'ordre et du Livre des peurs.
C'est plutôt plaisant, aventureux, bien écrit, et le scénario tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page. Mais rien de bien fulgurant au final car, même si le contenu est intéressant et permet d'approfondir la mythologie autour des Hauts Conteurs, il ne se passe pas réellement quelque chose d'inoubliable. Disons que les auteurs respectent correctement et fidèlement un cahier des charges sans grande ambition. D'ailleurs je ne suis pas sûr qu'Olivier Péru participe au scénario alors qu'il a réalisé la couverture. Sa collaboration doit sans doute se réduire à cela car seul Patrick Mc Spare est crédité sinon le scénario s'en serait ressenti et l'histoire aurait pris une autre tournure, Olivier Péru étant à mon goût un bien meilleur auteur que son compère.
Cela étant dit, ce tome 6 ( ou 0 c'est selon!) s'inscrit parfaitement dans la lignée des autres. Si vous les avez aimé, vous aimerez celui ci, l'auteur reprenant les ingrédients qui ont produit leur qualité. S'il y a suite, il faudrait sans doute voir à "élever un peu le débat". Réduire une énième suite aux simples ingrédients qui forgent son succès n'étant pour moi par suffisant pour s'assurer un lectorat fidèle.
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Alors autant l'avouer de suite... Je n'ai pas lu les Haut-Conteurs et je me lance donc en novice dans cet univers.

Ce roman est un préquel au cycle les Haut-Conteurs créé par Patrick Mc Spare et Olivier Peru. Toutefois, cette aventure a été écrite seulement par Patrick Mc Spare.

1178, on suit Mathilde une jeune haut-conteuse tout juste intronisée. Celle-ci voyage avec son maître Corwin le Flamboyant à travers l'Europe pour parfaire son apprentissage. Un jour, ils rencontrent un chevalier revenu des Croisades qui confie à Corwin d'étranges propos évoquant l'emplacement potentiel d'un livre maudit : le Livre des Peurs. Toutefois, sans le savoir, cette information tombe dans de méchantes esgourdes...

C'est lors d'un passage chez le maître de son maître dans le petit village de Stadollner (actuelle Alsace), que la mauvaise nouvelle survient. Deux haut-conteurs ont été sauvagement assassinés à Francfort !

Comment ? Par qui ? Et surtout pourquoi ?

Les soupçons se tournent rapidement vers Lothar dit Mots Dorés qui s'est querellé peu de temps avant avec son maître William le Ténébreux au sujet de ses obsessions qui sont en train de prendre le dessus sur sa voie de conteur et de le pervertir.
En effet, Lothar est obnubilé par le Livre des Peurs qui renfermerait le passé et les secrets des origines des haut-conteurs, l'Ordre Pourpre. Sans scrupules, il ne recule devant rien pour tenter de percer ses mystères : mensonges, trahisons, meurtres, tout est bon pour arriver à son but, quitte à en perdre son âme.

Ce fut sur ces considérations que l'impensable se déroula et que Mathilde et Corwin se retrouvèrent à ses trousses pour l'empêcher de nuire. Malheureusement, suite à une erreur tactique Lothar se fit la malle réussit à s'échapper une première fois direction à Bagdad, où selon les dires d'un de ses petits oiseaux, un certains Hassan le Vent, voleur de son état, aurait des choses intéressantes à partager. (les méchantes esgourdes ont leur utilité !)

Se doutant de la manoeuvre, Mathilde et Corwin prennent la route à sa suite. C'est ainsi, que les pas de notre héroïne, son maître et de leur ennemi vont les emmener jusqu'à la lointaine Bagdad.

(Cette première partie du récit m'a fait penser au début de l'intrigue de la Voie des Oracles d'Estelle Faye, où sa jeune héroïne Thya va se retrouver sur les routes depuis l'Aquitaine jusqu'au lointain Orient en quête de réponses et à la rencontre de déités toutes plus mystérieuses les unes que les autres.)

Enfin arrivés sur place après un crochet par Constantinople, nos deux haut-conteurs sont accueillis à Bagdad par leur homologue Salim le Facétieux.

Première étape, mettre la main sur ce roi des voleurs : Hassan le Vent ! (Bon... Il est vraiment moins sexy qu'Aladdin, y'a pas de doute !)
Mathilde, Corwin et Salim vont alors devoir faire preuve de courage et d'astuce pour retrouver le mystérieux bandit, car sans lui, pas de guide pour retrouver la ziggourat maudite où le livre terrifiant et diabolique reposerait.

Comme dit le proverbe (pas de bras, pas de chocolat !) Pas de voleur, pas de trésor !

Le hic... C'est que Lothar s'est déjà bien rapproché d'Hassan et de sa troupe de 40 voleurs et qu'entre voyous, ils se sont bien trouvés.

Seconde étape, trouver le trésor. Qu'à cela ne tienne ! Mathilde et Corwin partent en expédition à la recherche du site mystérieux sur les pas de Lothar et de sa troupe de mercenaires.
Pourtant, tout ne se passe pas tout à fait comme prévu pour les uns comme pour les autres !
En effet, comment lutter contre une magie ancestrale qui contrôle une ziggourat enfouie depuis des lustres et dont les pièges mortels sont incapables de discerner le bon du mauvais ?

Une lutte sans merci pour sauver leurs vies va alors s'engager et c'est un "sauve qui peut" général qui s'ensuit.
Mais qui donc est à l'origine de tels prodiges ? Quelles sont ces deux silhouettes que Mathilde peut apercevoir ? Etait-il judicieux de réveiller les anciens dieux et leur courroux ?

Le lecteur va retrouver la bataille du bien et du mal immémoriale !

(suite sur mon site.)
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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On se retrouve aujourd'hui avec le préquel d'une saga que j'ai commencée au tout début du blog. Je me souviens que la chronique du premier tome des Haut-Conteurs était l'une de mes toutes premières, ce qui ne nous rajeunit pas puisque eTemporel fêtera ses sept ans au mois de janvier ! A propos du temps qui passe, c'est en 1178 que Patrick MacSpare nous emporte cette fois, durant l'adolescence de la jeune Mathilde. Souvenez-vous, nous avions découvert la Patiente en tant que maître de Roland Coeur de Lion, nous la découvrons ici en tant qu'élève de Corwyn !

A l'écriture cette fois, le seul Patrick MacSpare, mais les caractéristiques qui ont fait le charme de cet univers sont bel et bien présentes. L'atmosphère pour commencer, avec cette caste d'érudits nomades qui arpentent l'Europe du douzième siècle, offrant des contes en échange d'un repas et d'un lit. L'intrigue ensuite, qui se déploie à nouveau entre quête initiatique et enquête peuplée de créatures étranges. Les personnages enfin, que l'on a quasiment tous rencontrés plus âgés dans la saga et que l'on redécouvre avec plaisir. C'est une lecture pleine de nostalgie que l'auteur nous propose ici, en définitive.

Beaucoup s'attendaient à ce que ce préquel évoque les origines de l'Ordre Pourpre, et comment le leur reprocher, étant donné le titre ! Pourtant, c'est à peine le cas, mais c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé Mathilde. Elle est assez différente de celle qu'on a connue dans la saga, déjà déterminée mais sans doute un peu moins froide et surtout plus impulsive, moins patiente contrairement à ce que son surnom pourrait laisser croire. Une adolescente pressée de partir à l'aventure et de vivre sa vie de Conteuse, en somme. Mais ce qu'elle va vivre risque bien de la calmer un peu, pour peu qu'elle s'en souvienne !

Petit bémol du côté de l'intrigue, dont la construction m'a semblée très - trop - semblable à celle des tomes précédents de la saga. J'attendais un peu de renouvellement mais je suis restée sur ma faim. La découverte de Bagdad dans ces années-là était très sympathique, mais les trois intrigues qui convergent finalement avaient un air de déjà-vu, et elles ne m'ont pas réellement passionnée. En dehors quand même des réponses très attendues à certaines questions comme par exemple quelles sont les origines de l'ordre des Haut-Conteurs ou pourquoi Mathilde déteste-t-elle tant Mots-Dorés ?

Un roman très accessible, qui plaira sans aucun doute aux plus jeunes. Des personnages très bien construits et attachants, une atmosphère et un univers dépaysants, mais un petit air de déjà-vu du côté de l'intrigue pour qui à déjà lu toute la saga. Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Scrineo pour cette opportunité.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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critiques presse (1)
Ricochet
28 septembre 2018
L'écriture combinant qualité et proximité ainsi qu'un univers composé avec crédibilité rendent à nouveau l'aventure captivante.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Etemenanki signifie "Maison du Ciel et de la Terre". A Babylone, son rôle était de guider les hommes vers l'élévation spirituelle, de servir de passerelle entre la Terre et le Ciel où règnent Mardouk et les siens. Et surtout de détourner l'esprit des mortels du monde inférieur où se vautre Nergal, le dieu mauvais que j'ai adoré en un temps si lointain.
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Risquer sa vie inutilement est l'apanage des imbéciles.
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