L'essentiel de l'histoire se déroule dans un bar sordide où se côtoient misères et désillusions, prostituées, alcooliques, désoeuvrés et êtres solitaires. Tout n'est pas triste, loin delà, il y a beaucoup de bonne humeur et beaucoup d'amour.
L'ambiance est glauque. Des situations sont décrites avec crudité et violence, qu'il soit question de sexe, d'amitié, de règlements de comptes ...
Son narrateur qui observe les soirées chaudes d'Addis-Abeba chez Mammit Estourou, nous raconte à sa manière ce qu'il voit et perçoit.
C'est une écriture dense et colorée. Un récit noir et enjoué, le portrait d'une population errante noyée dans ses illusions.
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Kenfé ayant habilement amené la conversation sur le terrain du sexe, chacun a raconté de vieilles histoires d'amour, comme celle de cet étudiant bigot qui suppliait : " Au nom de la Vierge Marie, je suis laissé surprendre par la nuit, je vous en prie, accordez-moi l'hospitalité." Et comme on lui accordait ladite hospitalité, il en profitait pour baiser la femme de la maison.