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EAN : 9782702169049
272 pages
Calmann-Lévy (02/01/2020)
3.87/5   34 notes
Résumé :
« Madeleine est assise dans le fauteuil de ma sœur, ses mains jointes sur les cuisses. Sourire aux lèvres. Depuis quand exactement est-elle ici ? »

Avant, Elena était consultante en philosophie et écrivait une thèse, jusqu'au jour où tout s'est effondré. Depuis, elle passe ses journées enroulée dans sa couette, un café au Sauvignon à portée de main, et pense à Théo. Théo qui est parti, mais qui est encore partout.
Un matin, sa voisine Ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Premier roman : l'éclosion d'un nouveau talent ! ● Elena Valence, thésarde en philosophie et employée dans une entreprise de conseil philosophique (mais oui !) aux entreprises, traverse une profonde dépression mélancolique, bien que sa thèse porte précisément sur « les différents moyens d'appréhender le bonheur au travail » grâce à une comparaison entre les conceptions philosophiques occidentales et orientales du bonheur. Elle s'est séparée de son compagnon Théo ; ses rapports avec ses parents et sa soeur Ophélia sont houleux ; et elle est envahie par une vieille voisine qui s'incruste chez elle. ● Le thème de la dépression mélancolique ne doit pas faire fuir les lecteurs car le roman n'est pas triste et encore moins monotone ; au contraire, il est très rythmé, se lit avec grand plaisir (j'ai lu les 300 pages en un dimanche !), et s'il est très touchant et sensible, il est aussi plein d'humour. Léa Herbreteau a réussi le tour de force de faire d'un tel thème un vrai page-turner ! Le récit est très bien construit et ménage des rebondissements dont certains sont inattendus. La dépression est très bien analysée et rendue, avec tout ce qu'elle peut engendrer comme autodépréciation et violence infligée à soi-même. J'ai aussi aimé le beau style parlé de l'auteur, très vivant et servant bien son sujet. Coup d'essai, coup de maître !
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Contours de la mélancolie ?
Contours de la dépression ?
Contours de la névrose ?
Contours de la descente aux enfers ?
Oui, parce qu'il s'agit bien plus que de mélancolie.
Pauvre Eléna !
Comment ne pas l'aimer ?
Tout s'acharne contre elle.
Elle-même s'acharne contre elle.
Heureusement qu'il y a Théo et son amour toujours présent bien qu'il soit parti.
Heureusement qu'il y a sa soeur, pas toujours commode mais toujours présente.

J'ai eu un peu peur au début.
Peur d'être tombée sur un livre un peu mièvre.
Mais que non ! C'est un très beau roman.
Bien écrit, profond.
Un style parlé, vivant.
C'est une belle réussite que ce premier roman.
Léa Herbreteau a du talent.
Elle a un don d''analyse, d'observation.
Elle mène bien son histoire, maîtrise bien ses personnages.
Le harcèlement est parfaitement étudié.
Sur un sujet qui aurait pu être noir, elle délivre un message d'optimisme.
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture inattendue.
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Elena souffre de dépression. Petit à petit, elle sombre et s'enfonce dans les méandres de la mélancolie. Mais elle doit rendre des travaux à sa responsable de thèse.
Avec un pitch pareil, difficile de ne pas penser à un livre triste. Pourtant, l'impression qui reste en le refermant, c'est qu'on vient de lire une belle ode à la vie.
Parce qu'Elena est entourée par une galerie de personnages hauts en couleur : sa soeur psychorigide, son père froid, sa chef qui la harcèle et surtout Madeleine, la voisine un rien envahissante. Chacun à sa façon, ils vont l'aider à avancer et surtout à comprendre qu'ils font partie de sa vie et qu'ils sont tous là pour l'épauler.
Au final, cette histoire offre une vision de la dépression loin d'être pessimiste, mais pourtant réaliste, tout en offrant une jolie intrigue soutenu par une galerie de personnages attachants (oui, même Madeleine).
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Elena est une jeune femme brillante. Elle est consultante en philosophie et en pleine rédaction d'une thèse sur le bonheur. Mais un jour, tout s'effondre. Elle demande à Théo, son compagnon avec qui elle vit, de partir de chez eux. Elle perd également son travail et se replie sur elle-même, sombrant peu à peu dans les affres de la dépression. Un jour, sa voisine Madeleine vient s'immiscer dans son quotidien. Peu a peu, elle va insinuer des pensés de plus en plus sombres dans l'esprit d'Elena.

Il est inutile de tergiverser plus longtemps. J'ai tout simplement eu un énorme coup de coeur pour ce roman d'une puissance rare, mais empreint d'une douceur latente. L'auteure m'a attrapée dès les premières pages et l'histoire d'Elena m'a émue, touchée, bouleversée, remuée.

Léa Herbreteau va aborder la dépression d'une manière très originale. Je ne peux évidemment pas vous en dire plus sous peine de vous spoiler. Mais je peux affirmer que l'auteure va aborder cette thématique avec énormément de justesse. C'est bouleversant de suivre ce mal qui touche Elena. On veut juste lui tendre la main pour l'aider.

Léa va également aborder des thématiques très actuelles, telles que le burn-out au travail, l'harcèlement laboral et la recherche constante de performances dans une société toujours plus exigeante. L'auteure le fait avec beaucoup de sensibilité et à l'aide d'allégories et de beaucoup d'humour aussi.

Le personnage d'Elena est abouti au possible. La jeune fille m'a totalement bouleversée de par les événements qui la touchent et la malmènent. J'ai tout aimé dans ce roman. Aborder une thématique aussi dure que la dépression n'est pas une chose évidente. Il en ressort beaucoup de messages et une véritable réflexion.

La plume de l'auteure est caractérisée par son franc-parler, mais surtout par son authenticité. J'ai trouvé crédible ce que j'ai lu, du début à la fin. Cela sonne juste, vrai. Les chapitres ne sont pas très longs, ce qui rythme l'histoire. le récit est narré à la première personne, et ce choix est plus que judicieux.

Un roman qui abordera beaucoup de thématiques difficiles, d'actualité, au travers des traits d'un personnage féminin fort dans ses faiblesses et incroyablement attachant. Ce roman est une petite pépite à découvrir sans hésitation.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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J'ai ouvert ce livre avec pour seules indications le fait qu'il traite de la dépression avec beaucoup d'humour. C'est rare et comme j'aime l'humour noir, je me suis lancée sans crainte. le week-end dernier. Et finalement je fais une première pause. Je l'ai repris hier et je ressors de cette lecture avec un cafard monstre. Pas mélancolique, la mélancolie a quelque chose de noble, de romantique. Non, cafardeuse, avec tout ce que cela comporte de crade.
Elena, doctorante en philosophie et consultante, harcelée par sa cheffe, plonge dans une dépression qui la coupe de tout le monde, y compris de ceux qui l'aiment.
Alors, il y a des trouvailles intéressantes, notamment Madeleine, la personnification de sa dépression et Isabelle, qui est celle de son père. Il y a un côté actuel dans le fait de traiter de burn-out, de bonheur au travail, de cette incapacité à sortir la tête de l'eau et pour autant de ne pas pouvoir demander d'aide.
Et puis, il y a tout ce qui m'a agacée. Ce style parlé, qui donne plus l'impression de lire la transcription d'une vidéo YouTube qu'un roman. Cette succession de "putain", de "ça me casse les couilles" et autres "sale pute" qui me laisse perplexe tant cela ne sert pas le récit. C'est sûrement une manière de montrer que ce livre est ancré dans son époque, qu'il est générationnel. Personnellement, pour ça je peux allumer ma télé, ça me demande moins d'énergie que la lecture d'un roman. Surtout de 300 pages.
Et puis, il y a à la fin du récit le rôle du petit ami, présenté en sauveur, mais pas en mâle alpha, mais un peu quand même. Comme si le personnage avait besoin d'un homme pour affronter la femme qui lui gâche la vie. Mais je pense que je me suis juste un peu trop focalisée là-dessus et que l'auteure n'a pas ce discours. N'empêche que cela reste ma dernière impression. Comme si je percevais un sous-texte sans pouvoir le formaliser.

Cet avis négatif a presque un côté rassurant. Après tout un tas de livres aimés, je suis encore capable de m'insurger. Maintenant, je vais me plonger dans un livre annoncé comme mélancolique et sans humour écrit par un septuagénaire. Je serai moins déçue.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je n’éprouve pas de vide. Je suis le vide. Il était d’abord à côté de moi, une image flottante, une forme translucide et chuchotante. Il grouillait dans ma nuque, s’approchait pas à pas. Et un matin, je crois que le vide était en moi. Dans mon ventre. Dans ma poitrine. Dans mon cou. Je n’étais qu’un coquillage vide. Je pose le médicament sur la langue et me remplis un verre d’eau. J’ignorais que de tourner le robinet puisse être aussi douloureux. Mon corps entier me supplie de ne pas le faire. Le vide ne veut pas être délogé de mes entrailles. Peut-être que ce vide fait tellement partie de moi que si je prenais des médicaments pour l’enlever, alors… je ne serais plus moi ?
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— C’est comment, d’essayer de se suicider ? […]
— C’est… bien. C’est agréable.
Elle ne dit rien. Pour une fois, elle conduit calmement.
— C’est comme quand tu fais un gros truc à bouffer et que tu te barres sans faire la vaisselle.
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Il m’est soudain apparu que j’avais passé ma vie à chercher le bonheur dans la réflexion. Dans le sacrifice, dans le non-dit. Mais eux, tous ces gens autour de moi l’avaient trouvé dans une bière, des bons copains et de la musique.
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Madeleine n'a pas bougé, elle tricote toujours. Mais son corps replet et ses longs cheveux me font penser à un immense tas de crasse et de poussière mouvant incrusté dans le paysage.
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Au début, je ne l’aimais pas. Parce que les gens raides comme moi, ils aiment pas les gens qui ont compris … la simplicité de l’existence.
Théo trouvait pas la vie simple. Mais il essayait d’être heureux et d’accepter les choses telles qu’elles sont. Comme Montaigne il a dit de faire.
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