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EAN : 9782259229685
400 pages
Plon (13/11/2014)
3.57/5   23 notes
Résumé :
Après ses deux best-sellers, Les Demoiselles de Provence et La Dame du Palatin, Patrick de Carolis nous livre le journal intime et romancé de la mère de Napoléon, nourri des archives inédites auxquelles il a eu accès. " Qui aurait pu prédire un avenir si glorieux ? Comment imaginer enfanter tant de rois et de reines, de princes et de princesses et ce demi-dieu qui fit trembler l'Europe ? L'envol de l'aigle. La bataille d'Italie et le 18 brumaire, le Consulat puis l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique

Patrick de Carolis nous met dans la position d'un lecteur qui assiste au fil des jours aux entretiens que deux journalistes présentent à Letizia Ramolino Bonaparte de telle que ce livre se présente comme un journal où la mère de Napoléon raconte sa vie et celles de ses enfants. Cela se passe à Rome et Letizia a 81 ans.

Elle va raconter son enfance et son amour pour la Corse, l'enfance de ses enfants (8 survivants sur 13 accouchements), son amour pour son mari Carlo qui, hélas, la laisse veuve à 36 ans, la misère, les études et caractères de ses enfants avec évidemment la part belle à son "Nabulio", le fils qui, général à 24 ans et empereur à 25 ans, va établir ses frères et soeurs ainsi que sa mère dans la richesse et la gloire. Au fil du temps, les exigences de Napoléon deviennent tyranniques, chaque membre de sa famille n'est plus qu'un pion sur l'échiquier international, il fait et défait les mariages des uns et des autres mais ne viendra jamais à bout de Lucien,son cadet, qui l'avait pourtant aidé à devenir 1er consul : Napoléon trouve l'épouse de Lucien peu intéressante et ce qui lui importe, c'est de chercher, entre autre, par voie maritale à étendre son empire. Lucien, refusant de suivre ses diktats, les 2 frères ne se parleront plus pendant de longues années.

Il est évident que Letizia a souffert de ces luttes intestines, elle qui était une mère absolue, fière et intransigeante comme la plupart de ses enfants et tout particulièrement le plus célèbre.

Au fil des revers subis par Napoléon, le clan se disloquera et chacun tentera de tirer la couverture à lui ... au grand désespoir de Letizia qui a en outre perdu quelques autres enfants fauchés par la mort.

Un livre intéressant, une femme attachante, une famille terriblement corse, un livre qui se lit agréablement, malheureusement quelques lourdeurs notamment au sujet des batailles napoléoniennes.

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Aymard de la Verrerie et Renaud Dupain sont les Roselmack et les Aliagas façon 1830.
Interview imaginaire de letizia Bonaparte dont la question clin-d'oeil aurait pu être : racontez nous les « mille jours » qui ont marqué votre vie... Un genre de « 7 à 8 » mâtiné de « 50 minutes inside » écrit et documenté par Patrick de Carolis.
Bien qu'un élan de modernité souffle sur cet entretien, on est loin de la verve romanesque de "la Dame du Palatin". Sous les pavés de la révolution, les plages sont un peu longuettes, la moitié du livre est consacrée aux méandres des soulèvements et des émeutes et aux années avant 1800.
Durant cette longue période, Letizia proclame son attachement à la Corse, sa lutte avec Paoli pour l'autonomie et la reconnaissance de l'île (déjà).
Letizia raconte sa vie avec Carlo son mari, qui mourra jeune la laissant esseulée et pauvre. Elle en profite pour recadrer son auditoire sur la paternité de Nabulio. «Marboeuf n'a toujours été qu'un ami et Carlo mon mari est le père de mes enfants. » Ce qui cloue le bec de certains historiens !
Letizia se livre en direct de sa retraite romaine. Elle a 80 ans. Napoléon est indéniablement l'axe central de ce récit mais il est traité comme un élément de la fratrie Bonaparte. Letizia est avant tout une mère, centre de cette famille qui distillera son amour avec la même force à chacun de ses 8 enfants. Cette maman au caractère rêche, infatigable luttera sans relâche pour que le clan conserve un restant de cohésion.
Frétillant de tremper leur plume dans l'encrier des souvenirs de Letizia, nous sommes d'emblée confrontés à la nonchalance de Joseph l'aîné, aux déboires de Julien au caractère et aux idées bien trempés. C'est d'ailleurs à cause de la discorde entre Julien et Napoléon que Letizia n'assistera pas au sacre de son Empereur de fils. Louis, lui, « restera » souvent derrière son célèbre frérot. Jérôme, encore petit, demeurera dans les jupes de sa mère.
Pour Napoléon, ses frères et soeurs étaient des pions sur l'échiquier de son pouvoir.
Passé 1er Consul, il s'agissait de conforter sa position pour qu'il puisse échanger d'égal à égal avec les familles régnantes européennes. Pour y arriver l'épée ne suffisait pas, il lui fallait la naissance, d'où sa volonté d'user de ses frères et soeurs pour contracter des unions de haut vol.
J'ai apprécié cet éclairage diffusé par cette mère véritable colonne vertébrale sentimentale des Bonaparte, le petit bout de la lorgnette des amours des uns et de l'ascension politique et militaire des autres avec leurs réussites et leurs déboires.
De l'apogée en 1804 où Napoléon distribue les couronnes et les royaumes à la chute 10 ans plus tard, le fossé des trahisons et des rancoeurs s'est creusé. La fratrie explosera provocant l'indignation et le courroux de Letizia. Les beaux-fils et les belles-filles seront sans pitié, elle ne reverra jamais son petit fils, le duc de Reichstadt, fils de Marie-Louise et de Napoléon emprisonné chez son propre grand-père, l'empereur d'Autriche.
« Mon fils a abdiqué, l'empire s'est effondré mais moi, sa mère, inlassablement je le soutiendrai. »
Je conseille la lecture de ces « mémoires » pour le côté intime des Bonaparte relaté avec ferveur par cette femme à la volonté sans faille. « Il me reste l'honneur de mon nom, et la légende de mon fils.» de la part de la mère de toutes les douleurs vous en verrez de toutes les couleurs.
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Se basant entre autres sur la correspondance de Letizia, Patrick de Carolis construit un long soliloque.

Malgré une densification à la fin du livre, j'ai trouvé que les informations et petits potins du clan Bonaparte n'étaient pas à la hauteur des longueurs et épanchements sentimentaux qu'il faut subir.
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Superbe !
Mais pourquoi j'ai tant attendu pour lire ce livre ?...
Une autobiographie fictive sous forme d'entretien de Laetitzia Bonaparte avec deux journalistes.
J'ai enfin compris le différent avec Paoli et la fuite de la famille Bonaparte sur le continent.
Les différents entre la fratrie sont bien restitués par une mère brisée.
Une femme extraordinaire à laquelle j'ai voulu rendre mon p'tit hommage en donnant son prénom à l'héroïne de mes romans...
A lire sans modération
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Il est indéniable que c'est un livre par lequel j'ai beaucoup appris et dont j'ai apprécié l'originalité : parler de l'ère Napoléonienne par le biais de la mère de l'Empereur, Letizia Bonaparte, était un angle d'approche qui m'intriguait. Malgré peut-être quelques longueurs, ou "lourdeurs" de style, j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Patrick de Carolis qui sait faire revivre avec talent notre histoire. C'est cependant moins un coup de coeur que Les demoiselles de Provence ou La dame du Palatin. La faute sans doute au fait que Letizia est un personnage bien moins attachant que les autres portraits de femmes qu'il avait brossés dans ses biographies; elle m'a paru assez lointaine et froide. Mais aussi sans doute parce que j'ai trouvé détestable cette famille : entre intrigues, jalousies, mesquineries, ambitions démesurées, rivalités ou despotisme fraternel, le quotidien de cette fratrie n'a rien d'attirant. Alors, oui, Napoléon Bonaparte a été un homme d'état capable et intelligent; il a su stabiliser notre pays à feu et à sang; il a eu un parcours assez exceptionnel; mais il a tout sacrifié, y compris sa propre famille sur l'autel du pouvoir...Et la morale de l'histoire reste quand même que l'argent et le pouvoir ne font pas le bonheur, loin de là.
C'est tout de même une page marquante et décisive de l'histoire de notre pays et découvrir les origines de la famille et l'enfance de Napoléon, ainsi que ses liens avec sa mère ou ses frères et soeurs ont été des éléments fort intéressants de cette lecture.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Sire, en public je vous traite avec tout le respect possible car je suis votre sujette, mais en particulier je suis votre mère et vous êtes mon fils. Aussi, quand vous dites je veux, moi je réponds je ne veux pas !
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Ces messieurs semblent choqués de ma témérité ou de mon inconscience. Les hommes sont ainsi faits, notre faiblesse les rassure quant à leur virilité. Une femme qui prend en main son destin les impressionne et les déstabilise.
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j'aimais choquer mes visiteurs, du temps de ma splendeur, quand ils venaient faire leur cour en mon hôtel particulier et qu'ils se montraient trop obséquieux, en leur disant que personne n'avait giflé autant de rois et de reines que moi !
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Il faut vivre selon sa condition. Quand on n'est plus roi, il est ridicule de chercher à l'être; il suffit d'être homme de mérite. Les bagues ornent les doigts, si elles viennent à tomber les doigts restent toujours.
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Qui se souvient, en cette année 1830, des 18 et 19 brumaire ? Les journalistes, les écrivains ? Comme ce François René de Chateaubriand que mon fils avait remarqué en son temps et nommé secrétaire d'ambassade à Rome auprès du cardinal Fesch. Lui n'a pas oublié ! Il s'est opposé à l'Empereur mais a écrit de si belles phrases sur sa mort ! N'a-t-il pas rédigé cette épitaphe sublime que mon frère Joseph m'a lue récemment : "Le 5 mai 1821, à six heures moins onze du matin, au milieu des vents, de la pluie et du fracas des flots, Bonaparte rendit à Dieu le plus puissant souffle de vie qui jamais anima l'argile humaine." ?
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