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EAN : 9782226257567
72 pages
Albin Michel (01/10/2014)
4.29/5   229 notes
Résumé :
Un beau livre illustré de 72 pages

Publié par Cheyne Éditeur en 1998, Matin brun est un des plus grands phénomènes d édition des 30 dernières années, vendu à plus de 2 millions d exemplaires en France et traduit dans 25 pays. Chaque lecteur se saisit de cette nouvelle allégorique et peut y lire, à l aune de sa propre expérience, un écho aux années 30, à des événements plus actuels, une analyse sur l enfermement, une fable sociale ou un rappel à nos va... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
4,29

sur 229 notes
Une lecture coup de poing. 10 pages, c'est tout ce qu'il faut à l'auteur pour nous plonger dans le totalitarisme et l'absurdité, la passivité et la peur. Interdiction des chats non brun, des chiens non brun, de toute chose non brune, puis arrestation de ceux qui ne respectent pas la règle, puis celle de ceux qui par le passé ont contrevenu sans le savoir à une règle qui n'existait pas encore... de manière simple, l'auteur nous décrit un monde où les libertés sont réduites peu à peu, l'air de rien, sans révolte de la population, jusqu'à ce que cela soit trop tard.
Un engrenage fictionnel mais tellement proche de la réalité.
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Un texte coup de poing pour évoquer l'indifférence des masses et leur manipulation.

Comment en arrive-t-on à laisser faire ? à tout accepter ? Pourquoi ne nous rebellons nous que si nos propres intérêts sont au cause ?

Le texte de Pavloff a plus de quinze ans et il est bien connu des enseignants pour son pouvoir d'inciter à la réflexion.

Cette nouvelle présentation mise en scène par l'artiste "urbain" connu sous le pseudonyme C215 actualise ce combat en forme de cri.

Il offre le portrait des oubliés d'hier et d'aujourd'hui : jeunes et vieux, hommes et femmes, de tous les continents sont représentés, tour à tour. Ils nous regardent afin de peut-être de nous rappeler que nous appartenons à une seule humanité.

Nos pensées s'envolent alors vers les migrants qui frappent à notre porte et de façon plus large à tous les opprimés.

Si nous acceptons aujourd'hui que les autres soient rejetés, humiliés, traqués, tués...nous risquons fort de nous condamner nous-même.

Une fable intemporelle à garder en mémoire.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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COUP DE COEUR pour ce court roman qu'il faut absolument faire lire au plus grand nombre adolescents et enfants y compris, pour que jamais on ne revive certaines atrocités du passé.

C'est un livre coup de poing et qui donne à réfléchir, je pense sincèrement qu'il devrait être étudié dans les collèges et lycées. J'ai aimé l'écriture aussi incisive, claire et précise tout en émotion. C'est un livre qui interroge, faut-il se fondre dans la masse ? faut-il ne pas réagir aux injustices ? faut-il accepter l'inacceptable ? A travers cette dystopie l'auteur nous met face à nos petits actes de lâcheté quotidiens sans pour autant nous prendre en otage. le ton n'est pas du tout moralisateur, on nous raconte une et à chacun d'en tirer ce qu'il veut

C'est une histoire très actuelle, quand on voit comment la liberté de penser et d'expression sont mutilées , muselées on peut que craindre qu'un matin brun arrive. Ca montre bien que ne pas se poser de questions et ne pas réagir à ce qui se passe autour de nous peut mener à la dictature. L'auteur signe ici une fable sociale contemporaine qui n'est pas sans rappeler l'excellent Farenheit 451, une dystopie très réussie que je recommande chaudement.

Franck Pavloff avait écrit ce texte après la révélation d'alliances de candidats de partis classiques avec le Front National au deuxième tour des élections régionales. Matin Brun c'est le refus du conformisme, refus de la pensée unique, refus de la dictature, du prêt à penser, refus de la censure et droit à la différence et liberté de pensée. Que des thèmes qui me sont chers et qui me parlent. Je ne pouvais qu'être conquise par le texte servis par les illustrations au pochoir de C215 dont j'adore le travail, l'humanisme et la simplicité, dont les sujets de prédilection sont l'enfance, les laissés-pour-compte. Des dessins puissants et saisissants qui sont en total adéquation avec la puissance du texte.

Un beau livre qui est mon premier coup de coeur pour 2015 c'est poignant, humaniste et universel.

VERDICT

A SE PROCURER D'URGENCE !!! tout le monde devrait l'avoir lu, à offrir à des ados c'est un beau cadeau. A méditer. Il n y a aucune excuse il n'est pas onéreux et pas long à lire.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Liberté ou sécurité ? Qu'est-ce qui pèse le plus lourd sur les plateaux de la balance ? A partir de quand accepte-t-on de perdre l'une, même en partie, pour préserver l'autre ? Acceptation ou abdication ? Renoncement ou lâcheté ? Face à ce dilemme, je me garderai bien de juger de manière catégorique et péremptoire, moi qui n'ai connu qu'un pays en paix, démocratique de surcroît et qui suis fascinée par les formes de résistance à l'oppression, n'ayant pas de certitude, autre que théorique, sur les choix que j'aurais été capable de faire.
En seulement 11 pages, Franck Pavloff pointe du doigt, d'une manière faussement naïve, à quel aboutissement logique mènent les compromissions quotidiennes. Elles paraissent relativement insignifiantes au départ, disons que l'on s'en accommode avec tout de même un sentiment de malaise qui devrait agir comme un signal d'alerte mais on préfère ne pas l'entendre pour préserver son confort. Pire, on va jusqu'à trouver des justifications, sans doute pour s'excuser soi-même de cette lâcheté initiale qui en annonce d'autres. Ce "on", c'est Charlie et son copain, le narrateur, mais l'auteur les a rendus volontairement ordinaires pour permettre l'identification.
Pourtant, à bien y regarder, sous l'allure d'une fable ou plus précisément d'un apologue (Merci Eleusis), Franck Pavloff démarre sa démonstration avec une forme évidente de cruauté, celle de l'euthanasie forcée des chiens et chats qui ne sont pas de la couleur du régime, le brun. Euthanasie qui rappelle des pratiques abjectes d'eugénisme qui n'ont d'ailleurs malheureusement pas concerné que les régimes totalitaires les plus tristement connus du XXème siècle.
Puis, très vite, ce sont les moyens de communication et d'édition qui vont être "brunisés" car il est évident que l'accès à l'information ou à la culture reste un rempart solide contre la privation de libertés et la pierre aiguë du jugement critique.
En tout cas, moi je connais une soixantaine de têtes brunes, blondes, châtains, rousses (j'ai même quasi rouge...) qui vont bientôt le lire et je l'espère, affûter leur sens critique et nourrir leur réflexion...
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Ce conte philosophique est, semble-t-il, un classique du genre mais je ne l'avais jamais lu. N'en avais même jamais entendu parler. Non, si ce petit livre est, aujourd'hui, le sujet de cette critique, c'est surtout et avant tout grâce aux oeuvres de Christian Guémy dit C215. Derrière ce pseudonyme, se cache un artiste du Street Art, né en France, en 1973. le public le connaît surtout pour ses figures de chats, laissées sur des murs de Paris à Tunis. Aujourd'hui, cet artiste expose également dans des galeries en France et dans le monde entier. Je ne peux que vous conseiller de visiter son site officiel : www.c215.fr. ici, pour illustrer ce texte très fort de l'auteur d'origine bulgare, Franck Pavloff, ce sont surtout, et pour cause, des figures humaines, beaucoup d'enfants, qui ont été choisies. Au pochoir et à la bombe (non détonante mais très percutante), ce sont autant de portraits, de la vieille au soldat, en passant par le prisonnier et le policier.
En effet, ce texte court, à l'écriture resserrée, avec de brefs dialogues, décrit comment un pouvoir met en place les mécanismes d'un pouvoir totalitaire. D'abord, cela commence doucement, sans bruit. Cela arrive presqu'inopinément. Une bête interdiction. Elargie un peu plus, quelques temps plus tard. Puis cette interdiction englobe la presse. Puis les livres. Puis la liberté personnelle. Jusqu'au jour de l'implication irrévocable. Pour cela, il suffit de choisir un critère (en l'occurrence la couleur brune) et d'éradiquer systématiquement, dans un vaste programme final, tout ce qui ne correspond pas à ce critère. Et quand cette disparition totale est effectuée, il suffit de remonter dans le passé pour continuer l'épuration, pour effacer jusqu'au souvenir de critère.
Je me souviens d'une phrase d'une chanson de Marc Almond : « Tell me if you can what makes a man a man » (Dites-moi, si vous le pouvez, ce qui fait d'un homme un homme). Ces quelques mots pourraient servir d'exergue à ce texte, écrit en 1997. Il y aura toujours un prétexte pour dénaturer, dégrader, humilier, violenter et tuer un homme. Pour de « bonnes raisons ». Pour des « effets utiles » sur la communauté. Pour cela, je fais confiance à l'homme. Il a toujours eu le chic pour mettre son intelligence au service de la haine, de la xénophobie, du racisme, de l'homophobie et j'en passe. En lisant ce texte, j'ai pensé immanquablement à la montée du nazisme et de cet antisémitisme ambiant, mais, plus proche de nous, cruellement plus intimes, des événements qui nous ont frappés de plein fouet, un jour de septembre. Mourir parce qu'on est ceci ou cela, et non pas parce qu'on a fait ceci ou cela. Mourir parce qu'on est arabe, journaliste, gay ou Français est une absurdité sans nom. Et, en cela, ce texte est salutaire : il faut garder espoir et confiance en certains hommes, ceux qui résisteront, ceux qui ne seront pas lâches, ceux qui ne démissionneront pas, ceux qui resteront des hommes. Quoiqu'il advienne.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
J’aurais dû me méfier des Bruns dès qu’ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait dû dire non. Résister davantage, mais comment ? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?
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« Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ? »
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Résister davantage, mais comment ?
Ça va vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?
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Avec des moyens limités, nous avons alors décidé d’éditer ce texte pour montrer que les démissions quotidiennes de chacun d’entre nous facilitent et nourrissent la montée insidieuse des idées totalitaires dans la société.
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"Avoir eu un chien ou un chat non conforme, à quelque époque que ce soit, est un délit [...] Même si on n'a pas eu personnellement un chien ou un chat non conforme, mais que quelqu'un de sa famille, un père, un frère, une cousine par exemple, en a possédé un, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, on risque soi-même de graves ennuis" -page 10
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Videos de C215 (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  C215
Une décennie s'achève et "Télérama" demande à celles et ceux qui ont fait les années 2010-2020 de regarder dans le rétro et de nous proposer un bilan, chaque jour jusqu'à la fin de l'année. En Arts, Musique, Cinéma, Littérature... Que retiendra-t-on de ces dix ans qui viennent de s'écouler? Aujourd'hui pour décrypter une décennie de street art, nous avons interrogé C215. Cabu, Pasqua, Taubira... Les portraits au pochoir de Christian Guémy sont partout sur les murs de Paris. Il nous parle des attentats de Charlie Hebdo, de la nouvelle génération de street artistes, et de ces collages qui dénoncent les violences faîtes aux femmes.
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