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Christophe Jezewski (Traducteur)Dominique Autrand (Traducteur)
EAN : 9782714432100
271 pages
Belfond (01/01/1996)
3.9/5   54 notes
Résumé :
" Mémoires d'un rat est mon premier roman consacré à un animal, une créature insolite et méconnue car, lorsqu'il s'agit des rongeurs, l'homme est plus soucieux de chercher les moyens de les combattre que d'étudier leur comportement, leur psychisme et leur sensibilité.
C'est un roman à sensation et tout rempli de mystère ; en effet, autour des nids de rats et à proximité de leurs trous se déroulent nombre de tragédies, de drames et d'aventures... Les expéditio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Andrzej Zaniewski est né en 1940 ,en Pologne pendant la seconde guerre mondiale. Son livre est un étrange parallèle entre ce qu'il a vécu, en tant qu'homme,la guerre, l'insurrection de Varsovie, les exécutions,le sang, les abus sexuels, ce qu'il transcrit dans la tête du rat. Son livre a été rtès mal perçu dans son pays, taxé de répugnant, d'apocalyptique,d'obscène...de nihiliste. Zaniewski y voyait, au contraire un récit sur les lois qui dominent nos sociétés, nos mythologies, nos vérités et nos mensonges,l'amour,l'espoir, la solitude et la nostalgie. On y perçoit le manque de division claire entre le bien et le mal, le bourreau et la victime, l'homme et l'animal.
La vie du rat est faite de fuite éternelle, d'actions de survie, de combats, de retranchements, de peur et de courtes illusions. Bien peu de pauses dans ce voyage en boucle au milieu de la guerre,de l'exode,de l'antisémitisme, du racisme,de la discrimination, de l'intolérance.
Ce livre,écrit en 1979 a pu s'imposer au travers d'une première traduction en tchèque et surtout grâce à sa traduction en allemand. Enfin édité dans son pays en 1999, il y rencontre toujours la même résistance.
L'homme fuit les horreurs qu'on lui rappelle. Après chaque drame, il recultive rapidement le jardin de l'oubli.
Pourtant, ce livre ne fait que signifier que l'homme est le seul capable d'atrocités gratuites. La cruauté des autres êtres vivants est toujours liée à leur survie.
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D'abord intriguée par ce titre,je me suis arrêtée au nom de l'auteur et j'ai pensé qu'après tout...
Après tout, il y avait peut-être quelque message caché derrière cette vie de rat, sale bête chassée par les humains.
Et puis l'apostrophe au lecteur, sachant ce que je sais de la Pologne et des vicissitudes vécues au fil des siècles par ses habitants, m'a incitée à lire "au second plan". Elle est terriblement moche, cette vie de rat que nous trace Zaniewski, elle est sadique, violente jusque dans les accouplements , fuite perpétuelle ... Est-elle si loin que ça des conditions de vie qui ont été faites à tous ces humains,
pourchassés,avilis, matraqués, exterminés pendant les jeunes années de cet auteur ? Excusez-moi du peu, cette idée ne m'a pas quittée et j'ai lu cet écrit singulier en me disant que cette pauvre bestiole n'avait pas de chance d'appartenir à une espèce exécrée par une autre ( ou d'autres) espèce et que tous les moyens étaient bons pour procéder à son élimination...
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C'est le premier roman de cet auteur consacré à un animal. le lecteur voit le monde à travers les yeux et les comportements d'un rat, héros de ce livre étonnant qui nous fait voyager dans des kilomètres de tuyaux, égouts, bouches d'incendie, trous divers dans lesquels les rats aménagent ou tentent d'aménager un espace de vie pour eux et leur famille sans cesse reconstituée. le plus grand ennemi du rat c'est l'homme qui parfois le torture, et le dégoût change alors d'objet... Ce rat est poursuivi en permanence par la faim et par la peur, peur des hommes, peur des chats et des chiens, peur des oiseaux de proie, peur enfin de ses semblables. Partout la guerre est présente. Et l'on voit le rat voyageant comme poussé par un irrésistible besoin d'aller voir si dans d'autres pays, dans d'autres villes la vie ne serait pas enfin plus douce. le rat vit la vie des héros des mythologies : comme Oedipe il tue son père et féconde sa mère, comme Ulysse il voyage pour revenir longtemps après dans sa première demeure. Il rencontre un flûtiste magicien, et un homme tentera de l'apprivoiser. Lui, le rat, il traversera maintes épreuves. Terrible univers humain que celui qui est vu par l'oeil du rat, terrible monde où règne la peur et la souffrance jumelées au désir de survivre coûte que coûte.
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Ce petit roman n'est certes pas de la grande littérature, mais il est difficile de s'ennuyer en le lisant. L'auteur étant, selon ses dires, un grand fan du rat, on peut aussi présumer une certaine valeur documentaire a son portrait de la société ratiere. Cela dit, il ne faut pas etre dépressif pour le lire car, coté ambiance, c'est noir de chez noir... Nous y voyons un rat nettement plus aventureux que la moyenne évoluer dans un monde de rats et d'humains ou la mort subite guette a chaque instant sous bien des formes. A part celle, instinctive et éphémere, des rattes envers leurs petits, toute tendresse, amitié et compassion est exclue de ce monde qui tourne autour de la nécessité de survie, fut-ce en dévorant sa propre mere...

L'auteur fait un parallele entre la société des rats et celle des humains, les deux rivalisant de violence impitoyable. L'etre humain étant caractérisé par une égale dispsition a aimer et a hair, le parallele avec le rat - certes rusé, mais tres peu doué d'empathie - me parait caricatural. C'est pourtant le fond du récit qui, a travers l'histoire d'un rat auquel l'auteur prete une pensée humaine, est une parabole du sort tragique de l'etre humain. Beaucoup trop tragique puisque faisant abstraction de ce qu'il y a de plus beau dans la vie des hommes: l'amour et la compassion. D'ailleurs, est-on bien certain que les rats en soient totalement démunis ?

Pour etre juste, il faut reconnaitre que l'auteur, pour pessimiste qu'il paraisse quant a la nature humaine, lui reconnait cependant la capacité a engendrer la beauté (l'épisode du joueur de flute) et meme celle de la compassion (l'épisode de la remise en liberté du rat pris au piege). Dans l'ensemble toutefois les hommes sont décrits comme aussi peu enclins a la compassion que les rats et meme pires puisque, a la différence de ceux-ci, ils peuvent se montrer sadiques. de maniere un peu surprenante pour un roman écrit dans une société communiste, l'auteur accorde une dimension spirituelle au rat dans les dernieres lignes du récit et donc, on peut le supposer, a l'etre humain également.
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Un livre original qui ne peut laisser indifférent. Je suis un peu "resté sur ma faim" si j'ose dire. le texte est répétitif et les promesses du début du livre ne sont pas vraiment tenues. Je pourrais m'imaginer ce texte transformé en bd pour adultes toute noire, blanche et rouge.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Désormais je n'ai plus peur de la foudre,je n'en ai plus plus peur parce que je ne verrai plus jamais les éclairs. La cécité a eu raison de ta peur,elle t'a débarassé de ta crainte devant ce qui autrefois te faisait fuir.
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