Découvert dans une librairie, je me suis lancée dans la lecture du roman. Je ne suis pas une experte en roman policier et c'est pour cela que je découvre pas à pas ce genre.
Je pensais que l'intrigue serait plus énigmatique mais finalement, j'ai été déçue par son avancée. Les chapitres s'emmêlent et on a d'abord du mal à établir le rapport entre tous les personnages, de savoir sur qui on se focalise, puis on s'habitue. J'ai trouvé que cela gâchait un peu le plaisir de la découverte des coupables durant l'enquête du commissaire, qui se perd en longueur et qui ne comprend même pas lui même les indices qui lui tombent sous le nez.
Le lecteur connaît dès le début ce qui se trame autour de ces meurtres mais malheureusement, l'enquêteur, lui, n'avance pas. Il n'y a aucune surprise quant au trafic d'organes, ce que je trouve dommage puisque finalement, on ne poursuit la lecture que pour savoir si le commissaire va vraiment résoudre son enquête, ainsi que la vengeance des personnages qui l'environnent. Les personnages sont remplis de clichés, l'actionnaire froide et implacable qui domine son pauvre mari, un étranger qui vient venger son frère, un journaliste qui est plus malin que l'enquêteur lui-même, et le commissaire qui traîne en longueur et qui fait le malin devant l'avocat corrompu qu'il ne peut pas voir en peinture.
Les points positifs sont peut être les descriptions de la ville qui transportent le lecteur au coeur de Trieste, et qui s'intègre rapidement dans le cadre que l'auteur nous offre.
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J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans ce roman policier. le meurtre n'arrive qu'au bout de 130 pages (sur 320).
Il y a un problème au début, ce n'est pas équilibré. Une centaine de page pour mettre en route l'histoire et les deux cent suivantes pour l'enquête.
Une fois ce constat fait, la lecture devient plutôt intéressante. C'est dans le même style qu'un Commissaire Brunetti ou un Commissaire Bordelli.
L'histoire n'est pas originale mais ça passe bien.
La ville de Trieste est un personnage important. Ce n'est pas la ville la plus connue d'Italie, ça change aussi.
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La ville de Trieste. Une clinique de chirurgie esthétique très fermée et très chère ferait-elle d'autres opérations que de simples retouches esthétiques ? le commissaire Laurenti, qui aurait déjà beaucoup à faire entre une femme jalouse, une maîtresse exigente, une secrétaire caractériel, mène deux enquêtes parallèles dans un bourbier de protections, de dénonciations et de corruption. Une chose est sûre : tous les chemins semblent mener à la clinique...
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L'ambiance est prenante, les personnages attachants, l'intrigue intéressante...Mais, hélas, la chute est bâclée. L'affaire se dénoue en effet "miraculeusement" dans les dernières pages, comme si l'auteur s'était dit "J'en ai marre ! J'arrête. Et zoup... Voilà la solution. Basta". Dommage !
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La famille avait longtemps attendu le retour de Vasile, espérant tous les jours le voir monter les escaliers de l’immeuble en préfabriqué, plein de courants d’air et mal chauffé, à la périphérie de Constan a, un peu fatigué peut-être, mais riant, et le voir entrer, une liasse de dollars à la main, dans la main, dans l’appartement où vivaient les familles des jumeaux et dont il voulait enfin faire sortir sa femme et ses trois enfants. Chaque fois qu’ils entendaient des pas dans la cage d’escalier, l’espoir se réveillait, mais de jour en jour la peur qu’il ne lui soit arrivé quelque chose grandissait. Jamais il ne les avait laissés sans nouvelles quand il partait gagner de l’argent dans une autre ville. Vasile n’avait même pas révélé à sa femme la raison de son départ. Seul Dimitrescu était dans la confidence. Il avait essayé de l’en dissuader, sans succès. Il y avait beaucoup à gagner et Vasile y voyait le seul moyen de sortir de sa situation désastreuse. Il n’était pas le premier à faire le voyage jusqu’à Istanbul, où se déroulaient les interventions. La ville était pleine de cliniques clandestines qui changeaient d’adresse avant que les autorités, peu actives, ne puissent les découvrir et mettre fin à leurs trafics. Le commerce était lucratif et des spécialistes chevronnés, sans scrupule, opéraient aussi vite que bien la clientèle venue de l’Ouest ou du Proche-Orient.
Avant que Dimitrescu n’ai retrouvé l’homme qui avait recruté Vasile, la terrible nouvelle était arrivée. Un soir avait surgi Cezar, un parent éloigné, qui parcourait toutes les routes du monde à bord de son poids lourd. Ils ne l’avaient pas vu depuis longtemps, si bien que, d’abord, personne ne sut ce qu’il voulait, mais, à un moment, il tira de sa veste une photo froissée qu’il posa sur la table. La femme de Vasile se cacha le visage dans les mains et poussa un long cri de détresse. Cezar expliqua que la photo lui avait été donnée à Trieste par un policier.Vasile était mort. Les mains de Dimitrescu tremblaient en prenant la photo et la carte du policier que Cezar lui remit.
n vent d’est glacial soufflait sur le port au bord de la mer Noire. Début mars, il avait encore fortement neigé à Constan a, et la neige crissait sous les pas. L’homme battait la semelle pour se réchauffer. Une fois à bord du cargo, il espérait être à l’abri jusqu’à Istanbul. Plus tard, sur l’autre bateau qui devait l’emmener à Trieste, il serait mieux loti, on le lui avait promis. Mais, auparavant, il lui fallait sortir de Roumanie sans passeport.
Il n’avait pas été difficile d’arriver sans encombre aux quais bien éclairés. A l’ombre des conteneurs empilés, ils attendaient en silence le signal qui devait venir à vingt heures trente précises du bateau amarré au môle. Dimitrescu devrait alors escalader le plus vite possible l’échelle de coupée. A la fin du voyage, on lui donnerait dix mille dollars – moins les frais de son accompagnateur, qui avait déjà déduit cinq cents dollars de l’acompte. Dix fois le salaire mensuel moyen en Roumanie – quand on avait du travail.
Ils se connaissaient depuis peu. L’intermédiaire, un type mielleux en costume bon marché, n’avait pas mis longtemps à le convaincre de l’affaire, comme il disait. Il ne savait pas que Dimitrescu le cherchait depuis des jours. Un rein, lui avait-il expliqué, c’est une bagatelle pour quelqu’un qui en a deux en bon état, mais c’est un bien précieux quand on a les deux malades. La recherche du groupe sanguin et le test immunologique furent vite expédiés. L’intermédiaire avait été dirigé vers Dimitrescu quand le frère jumeau de celui-ci, Vasile, n’était pas revenu de son voyage.
Il s'appelle vraiment comme ça?