Peine Capitale

L'année dernière, j'avais été meurtrie par Paris se lève de Armand Delpierre. le lundi 5 janvier 2015, le lieutenant Pierre-Louis Madec avait intégré la SRPJ 92 et le roman déroulait les enquêtes qui l'occupaient les jours précédant les attentats de janvier 2015.

Dans Peine capitale, nous retrouvons la SRPJ 92, en novembre 2018, le lendemain de l'acte II des gilets jaunes. Comme dans le précédent livre, nous suivons plusieurs personnages et plusieurs enquêtes.

Coco est venue de Lille manifester à Paris. Michel Poirier est chargé d'infiltrer les black blocs, pendant que ses collègues enquêtent sur la mort de Nicolas Delamare, le directeur des ressources humaines de Cybercom, un service de cyberdéfense, géré par les militaires. Son corps a été retrouvé dans la Seine. Les premières constatations établissent qu'il n'a pas pu se noyer seul. Ses supérieurs évoquent l'attaque d'une puissance étrangère : l'homme devait recruter 100 personnes pour protéger la France. Or, sur son torse, une inscription sibylline pourrait donner une autre dimension aux faits. Claire Fontaine de la SRPJ doit composer avec les exigences de l'armée. La mission de Rachid, elle, est souterraine : il surveille une livraison de drogue. Infiltré en Espagne, il doit la suivre jusqu'à Paris, où une guerre des gangs bouscule la hiérarchie du banditisme.

L'auteur déroule deux semaines de la vie de SRPJ, dans un climat social prêt à exploser. Les affaires s'entremêlent. le récit passe de l'une à l'autre. Pendant la première partie de ma lecture, j'étais un peu perdue. Je recherchais des anciens passages pour me remémorer le contexte, les protagonistes concernés et les évènements. Cette première sensation montre que les services de police sont sur tous les fronts. Une fois que j'ai enregistré tous les éléments, j'ai été happée par le suspense. J'ai aimé qu'une fois encore, le récit soit inséré dans une période marquante de notre pays. Cela me donne l'impression de faire partie de l'Histoire, puisque j'ai vu des images, je les ai interprétées à l'époque des faits. J'ai aimé être au côté de tous les personnages : bandits, policier, citoyens, etc. Ce qui m'a déstabilisée au départ est la raison principale de mon immersion totale dans l'intrigue. J'ai adoré Peine capitale.

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Armand Delpierre pose ses pions pour organiser son jeu policier dans ce second roman, Peine capitale. Trois prix ont couronné son premier, Paris se lève. Autant dire que son second est attendu ! Seulement, Peine capitale peut se lire sans connaître le précédent.

Un membre de ComCyber est retrouvé mort noyé. Il était censé recruter une centaine de collaborateurs pour aider l'armée à contrecarrer des attaques cybernétiques et développer sa cyber-surveillance. C'est le commandant de la Pechardière qui a appelé Lenfant à la rescousse.
Ce dernier, Commissaire divisionnaire, est toujours à la tête du SRPJ du 92.

Claire Fontaine, lieutenante, a du mal à bien respecter les procédures. Mais, en la projetant à la résolution de l'affaire du noyé, Lenfant sait qu'elle saura faire respecter les prérogatives de la Police nationale devant ce bulldozer qu'est l'Armée. Elle fera équipe avec William, qui, même si ça l'ennuie un peu, lui apporte l'aide attendue.

Coco, jeune grand-mère, aide à tenir un rond-point. Elle monte pour la première fois à la capitale pour défiler sur les champs Élysées. Si ses revendications restent sans réponse, elle y gagnera peut-être un ami !

Poirier, policier falot, porté un peu trop sur la bouteille, est chargé de l'infiltration chez les black blocks. Ceux-ci s'insinuent avec les gilets jaunes pour semer le désordre et la destruction.

Une bande de dealers des cités éprouve des envies d'émancipation. La Bande des Corses et celle des Italiens, pas sympathiques, complètent et complexifient ce polar.

Pierre-Louis Madec, dit PLM, héros du précédent Paris se lève, rejoint le SRPJ en seconde partie car pour l'instant il doit enterrer son père.

La marque de fabrique d'Armand Delpierre est l'implantation de ces romans policiers dans l'actualité immédiate française. Ici, les manifestations des gilets jaunes servent de décor à cette nouvelle intrigue.

Armand Delpierre raconte toujours, chronologiquement, sur la durée d'une semaine, des événements dont la toile de fond sera les manifestations des gilets jaunes, mais aussi la filature d'un trafic de drogue, une torture et une cohabitation difficile entre institutions.

La description de la journée du samedi noir à l'Arc de triomphe est particulièrement réussie.
De plus, Armand Delpierre sait décrypter l'actualité en mettant en scène la possibilité d'attaques cybernétiques y compris celles émises par un état. Nos yeux sont longtemps restés fermés et nos oreilles n'ont jamais entendu les signes qui auraient dû nous alerter. Mais, maintenant, nous savons et, Peine capitale aide à nous immerger dans cette réalité.

Seulement, imbriquer l'enquête du noyé avec la livraison d'un chargement de drogue démontre, certes, la complexité du travail d'un service policière mais noie légèrement l'enquête principale.

Néanmoins, Armand Delpierre a toujours une maîtrise littéraire certaine, déjà soulignée dans son premier. Et il connaît son affaire !
Fluide, vive et enlevée, l'intrigue s'y déploie avec réalisme et maîtrise.
J'attends le troisième avec impatience !
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Jaune, couleur colère
Lu il y a un an, Paris se lève le premier opus de l'auteur m'avait emballée ! J'étais donc impatiente de lire ce deuxième polar qui malheureusement, m'a un peu déçue.
On prend les mêmes et on recommence : l'action (ou plutôt les actions) se situent trois ans après Paris se lève. En 2018 donc, plus précisément fin novembre, alors que la colère des Gilets Jaunes déferle sur la capitale.
Les policiers du SRPJ 92 sont confrontés à plusieurs affaires. Il y a cet homme retrouvé noyé dans la Seine, à Paris. Une mort qui ne semble pas accidentelle toutefois. Et petite particularité, l'homme en question était le DRH d'un organisme spécialisé en cybersécurité, appartenant au Ministère de la Défense. Autant dire que la police va avoir l'Armée dans les pattes pour cette enquête qui s'avère délicate et complexe. Parallèlement, il y a ce trafic de drogue qui occupe les stups évidemment mais pas qu'eux : en effet, une grosse livraison est attendue par un réseau corse dont le parrain est dans le collimateur personnel du commissaire Lenfant depuis un peu trop longtemps… Et cette drogue intéresse aussi un petit gang de banlieue qui aimerait bien la subtiliser au nez et à barbe des corses… Dans le même temps, tous les week-end, Paris est le théâtre de manifestations de plus en plus violentes de ces Gilets Jaunes… de quoi inquiéter en Haut-Lieu et solliciter tous les renforts policiers.
La bonne idée d'Armand Delpierre, expérimentée avec succès dans le premier volet, est donc d'inscrire l'intrigue d'un polar dans des événements réels. Il faut reconnaître que ça fonctionne bien, cette fois encore. Toutefois, à vouloir trop en faire, on se perd un peu… beaucoup même.
Autant dans Paris se lève le mélange entre les enquêtes menées et l'actualité brûlante de cette première semaine de janvier était réussi au plus haut point, autant cette fois, il fait flop… Prises séparément, les différentes intrigues sont intéressantes, et bien menées. Mais j'ai trouvé qu'on passait trop rapidement de l'une à l'autre, au sein d'un même chapitre, quelquefois même d'une même page. Si bien que je me suis prise à retourner en arrière, à relire des paragraphes entiers pour être certaine de n'avoir rien raté. le décor de Paris sous la déferlante Gilets Jaunes est toutefois bien décrit, avec en point d'orgue, la journée du samedi 1er décembre avec ses barricades, ses actes violents, notamment la « prise de l'Arc de Triomphe », les actes de vandalismes occultant malheureusement les revendications…
Du côté des personnages, il n'y a pas grand-chose à dire. PLM (Pierre-Louis Madec, le flic breton rencontré dans le premier volet) est peu présent et assez paumé dans sa vie personnelle. Deux figures féminines ressortent toutefois : Kenza la commissaire, protégée de Lenfant, qui se lasse d'être affectée à des tâches administratives, et le lieutenant Fontaine qui n'hésite pas à prendre des risques (trop ?) pour sa carrière. Une autre femme tient également sa place, Coco, la « Gilet Jaune Ch'ti » qui va vivre une aventure improbable avec un ex rockeur !
Avis mitigé donc, mais comme d'habitude, à vous de vous faire votre opinion !

Après avoir lu et apprécié « Paris se lève », j'ai été très déçu par celui-ci qui met pourtant en oeuvre la même recette narrative, avec la même équipe d'enquêteurs sympathiques. La construction, faites de scènes courtes relatives à une enquête qui se succèdent rapidement sans crier gare devient pénible par son systématisme et entraîne un méli-mélo dont il est difficile d'apprécier le contenu. Bref je me suis perdu dans l'histoire au point de ne plus savoir qui faisait quoi et pourquoi. Dommage !

Re bonjour aux amis du livre.
Je renouvelle mes remerciements aux Editions Récamier pour l'envoi de ce livre en SP.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et je ne l'avais pas vu passer sur les réseaux sociaux.
Pourtant Arnaud Delpierre n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il a déjà bénéficié de plusieurs prix littéraires pour son premier roman. Celui-ci est le second.
L'auteur mêle habilement fiction et réalité. Il s'est inspiré de l'actualité pour écrire ce policier.
Nous sommes à l'époque des gilets jaunes. La France est agitée, la colère gronde. Il suffirait de peu de choses pour que la révolte prenne des proportions difficiles à maîtriser.
Le cadavre d'une personnalité est alors retrouvé noyé dans la Seine. C'est un crime. Qui est derrière cet assassinat?
Le mystère s'épaissit.
Le SRPJ du 92 va devoir enquêter…
La situation particulièrement complexe m'a un peu déboussolée. Mais il faut reconnaître la qualité du style de l'auteur.
Il n'a pas son pareil pour démêler les ficelles de l'intrigue après avoir bien baladé le lecteur.
Un conseil : ce livre est à lire tranquillement en restant bien concentré.