Pour que l'honneur soit sauf est le deuxième tome de la saga familiale initiée avec
Pour que la mort ne crie pas victoire. Alors que dans le premier opus, l'histoire se déroulait pendant la Première Guerre Mondiale, celui-ci se passe durant la Deuxième Guerre Mondiale.
Nous sommes sous l'occupation dans une France divisée. Deux frères, Pierre et Jean, sont amoureux de la même femme. Ils sont également opposés dans leurs convictions, dans ce pays sous le régime de Pétain. Ces deux jeunes hommes ont, cependant, une valeur commune : l'honneur, qui trouve sa source dans les destins de leur oncle et de leur grand-père.
Pour que l'honneur soit sauf est leur histoire…
Il est tout à fait possible de lire ce roman, sans avoir lu le précédent, mais je pense que vous priveriez du plaisir des renvois à
Pour que la mort ne crie pas victoire, bien que cela n'empêcherait nullement la compréhension.
Lorsque j'avais lu le premier livre, il m'avait fallu deux chapitres pour apprécier l'écriture d'
Alexis Ruset. Ensuite, je l'avais tant aimée que j'étais impatiente de la retrouver. J'ai eu la surprise de rencontrer, cette fois, une plume vive, dynamique, avec un rythme qui évoque les bruits des bottes des Allemands, les combats et les actions de la Résistance. Les livres d'
Alexis Ruset sont sensoriels. Et quel bonheur de retrouver les jeux de mots de cet écrivain ! Il maîtrise si bien la langue française qu'il s'amuse avec elle.
L'auteur dépeint parfaitement la période de l'Occupation. Il décrit les raisons qui entraîneront certaines personnes du côté de la collaboration ou de celui de la Résistance. Quelles sont les raisons de leur choix, quelles sont leurs motivations ? Est-ce toujours un choix ?
Alexis Ruset détaille tous les versants de chaque camp. Par exemple, il nous relate les conséquences subies par les populations, à la suite des actions de la Résistance.
Ce que j'aime également avec cet auteur, c'est sa façon de livrer les faits. Il relate l'histoire d'une famille qui s'inscrit dans notre Histoire. Il ne juge pas, il ne prend pas parti. Les personnages ne sont pas caricaturés : que ce soit le frère milicien ou le frère résistant, ils représentent l'ambivalence humaine. Il y a des nuances en chacun d'eux.
J'ai énormément aimé
Pour que l'honneur soit sauf. J'ai été très émue, j'ai eu le coeur serré, mes larmes ont coulé.
Alexis Ruset a l'art de faire monter les émotions par petites doses, jusqu'à ce que le coeur explose.
Je remercie sincèrement les Éditions Zinedi pour avoir accédé favorablement à ma demande.
Lien :
http://www.valmyvoyoulit.com