Ce que j'ai ressenti:
Quand viendra la vague...
Il sera peut-être temps de se poser les bonnes questions. de repenser la mer. L'environnement. de se pencher sur la présente, de méditer sur nos comportements dévastateurs... Il sera peut être temps de re-panser la mer. de regarder en arrière et au devant de l'horizon. de mettre les pieds dans l'eau, de faire valdinguer la dînette, de repousser les importuns, de voir un défilé de peluches...
Quand viendra la vague...Tu entendras des mots, des vacarmes sourds et des vérités criantes. Et tu auras des choix à faire...
Quand la vague aura englouti...
Les souvenirs. Les lieux. Les familles. L'amour. L'abject. La terre. le confort. Les vaches. La haine. le bonheur. L'île. L'avenir. Il te restera sans doute quelques larmes salées à joindre à la vague. Des larmes de désespoir. Des larmes d'espoir. Et les poissons rigoleront...Je les entends d'ici, quand je tourne les pages...J'entends les poissons rire et les mouflons parler...
Et seuls, sur le Rocher...
Alors comme Letizia et Mateo, tu regarderas du haut de ton rocher au sommet, ce que tu voudrais mettre dans ton prochain monde,
Quand viendra la vague...Comme si, tu détenais le pouvoir...Comme si, et si seulement...Je te regarderai régenter un monde où tu pourrais effacer, remplacer, mériter, tronquer, évoluer, transformer...Je te regarderai devenir pénible et j'aurai mal de te voir devenir monstre...
Et comme on baisse le rideau...
Alice Zeniter met une certaine urgence dans cette pièce de théâtre mais aussi une distance sereine dans cette scène apocalyptique, et ce roulement rappelle étrangement, les mouvements de la mer. Ses fracas autant que ces bercements, la vague nous emporte dans ses creux et ses sommets. Alors, il ne tient qu'à nous d'en regarder sa beauté et de prendre conscience. Il ne tient qu'à toi, de saisir L'Arche et commencer les pages de
Quand viendra la vague...Les mots se balancent et plongent en plein tourments, mais l'humour tient cette dérive dystopie et cet arrêt contemplatif sur le Rocher, est un doux moment de lecture. Prends la vague
Zeniter et tu verras le jeu de l'amour et de la sélection, le chaos des débris et l'ordre d'une catastrophe annoncée. C'est joliment écrit, et ça claque comme une voile dans le vent déchaîné. Et au moment où le rideau tombe, tu ne peux qu'applaudir de tout ton plus bel enthousiasme, parce que cette pièce est un rayon de soleil, dans cette tempête écologique pressentie.
"Nous sommes des fossiles vivants."
Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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