Après une première partie décrivant la vie sociale et politique des grands singes, l'auteur fait le parallèle avec les hommes politiques et montre l'utilité d'étudier et de respecter les singes car ils aident à mieux comprendre les actions et réactions de nos dirigeants.
Puis il poursuit sur l'idée que le développement de l'usage des robots et des objets connectés et surtout l'amélioration de leur sens cognitif pourraient bien nous faire vivre ce qu'ont vécu les humains de la Planète des singes ; car nous nous dirigeons vers un monde où les machines réfléchissent de plus en plus à notre place.
Pour l'auteur, l'intelligence augmentée est une voie à suivre pour nous éviter cet écueil.
Nous apprenons beaucoup avec cet essai, ceci dit, j'ai trouvé la conclusion parfois difficile à lire et comprendre.
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Tel est donc le syndrome de la planète des singes : des femmes et des hommes servis par des machines et des grands singes qui, sombrant dans le confort et la paresse physiques et intellectuelle, passent du statut d'Homo sapiens à Homo consommatus. Actuellement, des dizaines de millions de personnes du monde occidentalisé ne lisent plus, ne marchent plus, ne réfléchissent plus. Elles se contentent de de répondre aux flots des messages futiles des réseaux sociaux et aux stimuli des annonces commerciales. Les dernières études statistiques et épidémiologiques décrivent une baisse de l'espérance de vie comme du QI, avec de grandes disparités entre les pays, l'Amérique du Nord accusant un vrai déclin, tandis que la France, les pays d'Europe du Nord et le Japon maintiennent leurs acquis avec encore quelques perspectives d'améliorations modestes.
Ce qui nous amène au sujet central de cet essai : comment apprendre à vivre avec de nouvelles intelligences artificielles pour assurer un futur meilleur à l'humanité ? Ma réponse d'éthologue et de paléoanthropologue est qu'il nous faut d'abord comprendre les intelligences naturelles qui accompagnent notre évolution, à savoir celles des singes et des grands singes. Si nous continuons à mépriser les intelligences les plus proches de nous dans la nature actuelle, comment imaginer une collaboration avec les nouvelles intelligences artificielles et les objets connectés ? Notre avenir avec les machines intelligentes ne pourra se construire qu'à cette condition. Sinon, nous serons les esclaves des robots.
D'une manière générale, une espèce ou un système écologique qui s'isole annonce son déclin.
Qu'on le veuille ou pas, l'intelligence artificielle (ou IA) et intelligence animale (ou IA) sont plus étroitement liées que par leurs acronymes s'agissant de l'avenir de notre espèce. Du moins si nous voulons éviter le syndrome de la planète des singes.
N'est-il pas étonnant que les droits des robots soient déjà si avancés alors que les animaux attendent toujours les leurs ?
Pascal Picq vous présente son ouvrage "La marche - sauver le nomade qui est en nous" aux éditions Flammarion. Entretien avec Jean Petaux.
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