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EAN : 9783330721777
132 pages
Vie (28/06/2017)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Le théâtre d'intervention sociale est outil de dialogue qui amène les participants à vivre des expériences imaginées mais réalistes (Jeux de rôle, saynètes reconstituées, situations vécues). L’un des objectifs de cette technique est de proposer aux participants un chemin expérientiel de transformation et de croissance en favorisant tout à la fois les ressources personnelles de chacun et celles du groupe. Se lisant à la façon d'un témoignage, cet ouvrage s'inspire d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mon avis :
Voilà que je sors complètement de ma zone de lecture pour vous parler non pas d'un roman, mais d'un livre à la fois témoignage et méthode de travail…
« Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? » se diront ceux qui savent leurs classiques.
Et bien ce dont parle ce bouquin, je le connais ! Et quand je dis : « je le connais », je veux dire que je sais de quoi il parle pour l'avoir expérimenté. Ce travail, je l'ai fait. Et pas ailleurs, mais dans la compagnie dont il est question ! J'en étais l'un des comédiens, et j'ai joué certains des personnages ici évoqués. En compagnie de l'auteur.
L'homme de théâtre n'est jamais loin de l'homme de plume. Ils ont en commun l'amour du texte. Cependant, Théâtre participatif – Des mots en actes n'a pas vocation a être une oeuvre littéraire. D'ailleurs, c'est expliqué en quatrième de couverture, il s'agit d'un ouvrage visant à décrire une méthode de travail − le théâtre participatif − et la façon dont elle a évolué en vingt-cinq ans de représentations. Mais cela n'en fait pas un recueil technique plus ou moins barbant qui s'adresserait aux seuls gens de métier, même si, sans doute, ceux-là seront les premiers intéressés. Dans cette publication, Jean-Benjamin Jouteur nous raconte une journée parmi d'autres, en l'émaillant de quelques digressions inspirées par des situations rencontrées ce jour-là, ou un autre, puisque cette journée est en vérité un assemblage de souvenirs glanés au fil des années, des représentations, des rencontres.
Évidemment, je ne suis pas un lecteur impartial ni détaché, puisque certaines de ces scènes, je les ai vécues et toutes me parlent directement à l'oreille, ou à la mémoire. J'ai donc un peu de mal à imaginer l'impact de ce texte sur un lecteur « lambda », mais quoi qu'il en soit, ce dernier sera sans nul doute obligé de reconnaître que ce récit est vivant, que les situations décrites sont accrocheuses et que le côté « technique » de la chose et les considérations professionnelles sont parfaitement intégrés et se partagent l'espace (la scène) avec l'humour et l'émotion. Cela donne un témoignage à la fois fort et instructif qui se lit avec plaisir. Qu'on soit professionnel dans le monde de l'éducation ou celui du théâtre, ou simplement curieux, on passe un bon moment tout en découvrant non seulement un outil pédagogique, mais aussi une vision personnelle et engagée sur ce métier.
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Ni enseignant, ni éducateur, ni moralisateur, mais agitateur de pensées voilà comment se définit Jean-Benjamin Jouteur. Dans ce livre il nous explique une journée de représentation de son théâtre participatif, espace de libre parole et donc de libre silence où l'intervenant ne détient aucune vérité, il n'est ni le copain des élèves, ni le complice des enseignants. Ses outils sont le dialogue, l'échange, l'écoute et une neutralité absolue.

La troupe intervient principalement dans les lycées et collèges et aborde au moyen de saynètes des thèmes variés de notre vie quotidienne, la légalisation du cannabis, l'alcoolisme, le suicide des jeunes, la citoyenneté et l'engagement, la violence. le but est de libérer la parole, que chacun puisse s'exprimer sans aucun jugement.

Nous voilà donc partis avec la troupe avec qui nous allons partager les galères et la nécessité de s'adapter à toutes les situations. le voyage en mini bus, L'arrivée dans un lycée où personne ne les attend, les relations parfois tendues avec le corps enseignant, les incompréhensions sur le but recherché, l'installation du matériel. Donner confiance aux lycéens volontaires pour être des comédiens d'un jour. La difficulté à faire un spectacle riche d'échanges dans une salle surchauffée où les élèves sont empilés, L'intervention d'intro dont tout le spectacle dépend, le pouvoir de l'humour et de la dérision face à un public de jeunes, chahuteurs voir provocateurs. L'importance du débriefing avec l'infirmière ou assistante sociale. Des anecdotes puisées dans les 25 années de tournées de scènes participatives enrichissent le récit.

Dans la deuxième partie, moins intéressante pour un néophyte, l'auteur illustre son propos en prenant l'exemple d'un spectacle monté dans les années 90
" Chroniques d'un coma éthylique" .

Jean-benjamin Jouteur est un homme passionné par ce qu'il fait et il réussit à nous transmettre sa passion au travers de ces quelques pages . J'ai découvert ce théâtre participatif qu'il chérit tant, une bien belle découverte. Un Hommage au comédien de théâtre participatif, qui joue sur une scène qui n'en est pas une, sans maquillage, sans décors. Il ne déclame pas du Molière ou du Shakespeare, plus modestement il joue la vérité.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
De sa voix de robot nippon, l'accent en moins, madame GPS nous prévient : « Vous / êtes arrivés / à destination !»

Regard balayant de l’équipe… Voici le théâtre de nos futurs exploits… Tout y est !

- Les cohortes de jeunes gens regroupés en meutes et franchissant sans conviction un portail digne de fort Knox. Ça s’interpelle, ça chahute, ça clope, ça s’embrasse à pleine bouche, ça pianote sur son Smartphone.

- Les préfabriqués en forme de blockhaus, les bâtiments défraîchis, la cour goudronnée hérissée de panneaux de basket-ball sans filets et de cages de football tordues.

- Le tas coloré de sacs dispersés sous les préaux

- Enfin, informant le visiteur qu’il pénètre dans un lieu républicain, l’indispensable drapeau bleu/blanc/rouge qui ne flotte pas au vent, avec à ses côtés le visage aseptisé d’une Marianne éteinte accolée au logo du conseil régional local…

Pas de doute, nous sommes bien arrivés à destination ! C’est glauque comme un lycée de Province !

Sans un mot, Didier s’extirpe du véhicule… Il va fumer sa clope quelque part sur le trottoir… Depuis déjà de nombreuses années, interdiction de fumer à bord !

Gabrielle lance un : « Bon, j'y vais ! » résigné. Feuille de route à la main, elle sort à son tour du minibus et s’éloigne. Chaque comédien, en plus de son travail scénique, se voit souvent confier une tâche complémentaire. Auprès de nos clients, Gabrielle joue le rôle d’ambassadrice. Elle part se mettre en quête de notre contact au sein de l’établissement. Cette démarche peut se révéler rapide, mais elle peut aussi se transformer en « Plan galère », tout dépend de la structure d'accueil, de ses qualités d'organisation, de ses capacités à communiquer, du sérieux et de la motivation dont elle fait preuve.

Et aujourd'hui ce n'est pas gagné !
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La meute est lâchée !
     L'amphithéâtre, qui depuis ce matin jouissait d'une quiétude monacale, se colore brutalement d'un panel sonore nuancé d'une pléthore d'onomatopées aussi diverses que variées… Un amphithéâtre est loin d’être le meilleur endroit pour recevoir ce type de séance !
     Les spectateurs sont serrés, les déplacements chaotiques, quitter son siège pour se rendre sur le plateau se transforme en véritable parcours du combattant.
.../...
     Une centaine d'adolescents investissant une salle de spectacles, c'est un bruyant compromis entre l'atmosphère « criée du vieux port », à condition toutefois de remplacer l'accent provençal par le « j’cause banlieue »,et l'ambiance expressive d'un après match de foot confrontant deux équipes de hooligans supportant des clubs opposés.  : Tout est dans la retenue et l'échange amical (!)
     Premier challenge : Ramener le calme. Pas toujours simple. Cette technique du« vous pourriez faire un peu moins de bruit »s’acquiert avec l’expérience…Cependant, un bon moyen de ne pas avoir à « ramener le calme », consiste à éviter de le perdre
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Maurice mon père, m'enseigna la méfiance de tout ordre établi.
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