après le succès de Chiisakobé, le Lézard Noir publie cette autre série de
Minetaro Mochizuki, réalisée avant Chiisakobé.
Je dois avouer avoir du mal à me positionner sur ce premier tome. Je ne pense pas que je l'aurais acheté s'il n'y avait eu Chiisakobé. Mais, parce que j'ai confiance à la qualité du travail du Lézard Noir, je me suis laissé tenté.
Soyons honnête, Tokyo Kaido paraît être un ton nettement en dessous. Je retrouve le trait très net de Mochizuki, son sens du cadre et de la mise en page, mais je ne retrouve pas cette incroyable virtuosité de la mise en scène qui apportait une telle profondeur et une telle subtilité à Chiisakobé. le récit lui-même peine à décoller. Nous sommes clairement devant un tome de mise en place, avec tous ses défauts inhérents. Mais il y a aussi un vrai problème par rapport aux personnages qui manquent singulièrement de corps. Par contre, il y a une surenchère du bizarre pour le bizarre qui finit par me lasser. J'ai personnellement beaucoup de mal avec le personnage du garde, tant il est outrancier.
Mochizuki nous entraîne dans la clinique Christiania, au sein de laquelle le professeur Tamaki s'intéresse à 4 jeunes patients. Hashi ne peut s'empêcher d'exprimer tout ce qui lui passe par la tête. Hana souffre d'orgasmes incontrôlés, Mari souffre d'un trouble dissociatif qui l'empêche de voir les humains tandis qu'Hideo est persuadé de communiquer vec des extra-terrestres et d'être un super-héros.
Au terme de ce tome se trouve évidemment les germes d'une intrigue, mais, en refermenat ce premier volume, je n'ai trouvé qu'une introduction intrigante mais frustrante malgré quelques moments forts, dont le passage détaillant le manga réalisé par Hashi, à la fois perturbant et déchirant.
Il faudra le tome 2 pour me faire une idée plus précise