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Esther Ménévis (Traducteur)
EAN : 9782226190963
362 pages
Albin Michel (01/04/2009)
3.6/5   25 notes
Résumé :
Témoin de toutes les névroses, confident des secrets les plus inavouables, rempart contre la folie : un psy est-il à l’abri de la dépression ? Le professeur Sturrock, un psychiatre londonien renommé, n’arrive plus à aider ses patients. Chaque semaine, l’heure qu’il passe avec chacun d’eux réveille en lui des démons qu’il parvient de plus en plus difficilement à maîtriser… Ni Ralph Hall, secrétaire d’Etat à la santé complètement alcoolique, ni Emily, grande brûlée dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Martin Sturrock, psychiatre renommé de Londres, fait preuve d'une rare et précieuse empathie pour les patients dont il s'occupe. Attaché à ce que chacun d'entre eux repartent de la consultation avec plus d'anges que démons dans leurs têtes.
Emily est une jeune fille défigurée suite à un incendie, elle vit dans la terreur des regards extérieurs.
David, dépressif, peine entre les bons jours et les mauvais à trouver un peu de paix en lui-même.
Arta, réfugiée kosovare, victime d'un viol à caractère racial dans son propre appartement, cherche jours et nuits un chemin sans peur.
Matthew, le dépendant sexuel, cherche à sauver son mariage des affres de ses infidélités.
Ralph, politicien rêvait d'être Premier Ministre jusqu'à ce que l'alcool lui fasse perdre ses rêves et sa vie.

Martin Sturrock proposera à tous ces écorchés une lumière sur laquelle chacun pourra y trouver un peu de repos.
Tandis que les uns comme les autres vont doucement aller mieux, Martin s'enlisera dans un mal-être. À force d'écouter et d'aider, il se sentira plus seul que jamais, incapable d'extérioriser le mal qui le ronge.

Campbell propose ici un éclairage psychologique et humain sur différentes pathologies avec un horizon possible lorsqu'on prend conscience du point névralgique du cerveau humain.
Tout est dans la tête, fourmillements incessants de pensées, noires ou lumineuses.
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Entrer dans les pensées des patients du Professeur Sturrock, un psychiatre londonien renommé, suivre leur évolution dans leurs confidences, voilà ce que m'a apporté entre autres ce roman.
Mais surtout, il nous révèle petit à petit les défaillances de ce médecin, qui sombre peu à peu dans les affres du mal-être au fur et à mesure qu'il aide ses patients.
La fin est surprenante émotionnellement parlant et nous permet de prendre ou reprendre conscience que l'on ne prête jamais suffisamment attention aux personnes qui nous entourent.
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Les psys aident les gens, mais qui aident les psys lorsque requis? Voici le thème de ce livre qui m'a très fortement impressionné. L'histoire est bâtie autour des consultations de quelques patients d'un célèbre psychiatre, de la propre histoire de celui-ci ainsi que des réactions des entourages de tout ce beau monde. Non seulement on assiste d'entrée de jeu aux consultations comme tel, mais par le suite on en voit les conséquences sur la vie des patients et la façon dont ils intègrent le contenu de la séance thérapeutique. On entre ainsi dans la tête des personnages et j'ai trouvé ce voyage fascinant.

Plusieurs thèmes sont abordés dans ce livre et chacun d'eux pose des questions fondamentales. Qu'il s'agisse de dépression, de traumatismes , de violence sexuelle , de perte de l'image de soi, d'alcoolisme ou de relations de couple, tous les sujets sont traités avec intelligence, mettant en lumière toute leur complexité. Tout cela sans tomber dans un jargon spécialisé, au contraire ce sont des scènes de la vie quotidienne qui alimentent tout le récit. Je me suis attaché aux différents personnages, j'ai compati à leurs souffrances et été touché par le dénouement. Une belle expérience de lecture que je recommande sans réserve à qui est le moindrement intéressé par les problèmes de santé mentale.
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Psychiatre londonien réputé, Martin Sturrock accueille dans son cabinet des cas difficiles qu'il soigne efficacement. Parmi ses patients, il compte une jeune mère kosovare qui a fui son pays avec son mari à cause du conflit ethnique et qui, après s'être installée à Londres, a vécu un horrible viol dans son propre appartement. Il recueille aussi les confidences d'une jeune africaine prostituée de force, qui s'en est sortie mais doit aujourd'hui vivre cachée. La jeune Emily est défigurée depuis qu'un incendie a ravagé son immeuble. Et le ministre Hall nie que son problème avec l'alcool met sa carrière et son couple en péril. Mais le patient dont Martin se sent le plus proche est David Temple, un homme simple qui vit une profonde dépression. Bien que peu diplômé, il réussit à exprimer comme personne les affres de sa maladie. Et Martin s'enfonce lui aussi de plus en plus profondément dans un mal être qui l'empêche de mener ses consultations à bien. Un psychiatre peut-il échapper à la dépression, lui qui est censé aider les autres ?

Le sujet de la psychiatrie ou de la dépression n'est pas un thème qui m'intéresse particulièrement. Ne soyez donc pas rebuté ou ne vous détournez pas en pensant avoir affaire à un roman plombant ou démoralisant. On est loin de tout ça ici ! Tout d'abord, Alastair Campbell est anglais et ça, c'est déjà un argument ! Car même si bien sûr, on n'est pas dans un récit humoristique, le romancier réussit à dédramatiser le sujet et à en faire quelque chose de réaliste, d'émouvant avec de l'espoir et des pointes d'humour.

Le roman se déroule sur quatre journées, du vendredi au lundi, pendant lesquelles on suit non seulement le docteur Sturrock mais aussi quelques uns de ses patients. J'ai apprécié cette construction qui nous promène d'un personnage à l'autre, nous immisçant à chaque fois dans ces tranches de vie, voyant ces gens évoluer différemment suite à leurs interactions entre eux. On plonge en plein Londres, mais dans plein de Londres différents, selon les quartiers qu'habitent les patients de Martin et cela m'a encore plus donné envie de mon prochain voyage dans la capitale anglaise qui aura lieu dans un mois.

La plupart des personnages sont attachants, avec leurs failles, leurs blessures et leur volonté de se reconstruire. Au fur et à mesure de ces quatre jours, on les voit aller mieux alors que le docteur Sturrock lui s'enfonce dans la dépression, que peu de ses proches semblent voir. Il commet des erreurs de diagnostic, qui finalement seront salutaires. La fin est surprenante et imprévisible.
Lien : http://www.chaplum.com/tout-..
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Martin est psychiatre et traite des patients ayant subi de graves traumatismes. Il les aide du mieux qu'il peut, pourtant il va aussi mal qu'eux. En pleine dépression, il sombre et n'arrive plus à gérer ses problèmes conjugaux et familiaux. Et surtout il a l'impression de ne plus être capable d'aider ses patients comme il le devrait. Pourtant, sa dépression l'empêche de voir la réalité : même malade, il est toujours de bon conseil pour eux et leur état ne fait que s'améliorer au fur et à mesure que le sien se détériore.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Etre dépressif, ce n'est pas en avoir marre ou un peu ras le bol de la vie. Etre dépressif, c'est ne pas pouvoir affronter la journée. Vous vous réveillez, et vous avez l'impression d'avoir des poids énormes accrochés à vos paupières. Le noeud, dans votre ventre, a tellement grossi que vous ne savez plus où il finit et où commence le reste de votre corps. La moindre petite chose exige un gros, gros effort, et quand vous le faites, après, vous êtes complètement nase. On avait l'habitude de discuter des descentes et des plongées, et par moments, j'avais la vague idée que c'était un compagnon d'infortune qui me parlait, pas un docteur, mais bon, ce n'était pas à moi de demander. Je regrette de ne pas l'avoir fait. Je regrette qu'il ne m'ait pas raconté ses rêves, comme moi je lui racontais les miens.
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Sur le réveil digital de David Temple, l'affichage lumineux indiquait 3 : 12 du matin. Cela faisait plus de trois heures qu'il était allongé tout éveillé, et il savait que le vide grandissait à l'intérieur. Les petits points entre le 3 et le 12 clignotaient en silence pour enregistrer chaque seconde qui passait et, à chaque clignotement, il sentait son esprit se remplir d'un vide familier et douloureux. Comment le vide peut-il être douloureux ? S'il n'y a rien, d'où vient la souffrance ? Comment un vide peut-il être plein de néant ? Et s'il est déjà plein, comment se fait-il qu'il se remplisse encore à chaque seconde ? Et pourquoi poser ces questions, se dit-il, puisque je sais que je ne connais pas les réponses et que, dans des moments pareils, je sais que je ne les connaîtrai jamais ?
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"J'ai besoin de rester occupé et "J'ai besoin de boire" étaient au coude à coude. Bon, pensa-t-il, je ne peux pas être sur à cent pour cent de celle qui est arrivé en premier, mais je peux au moins réfléchir pour savoir laquelle a le plus de poids, ou de vérité. "J'ai besoin de rester occupé." C'était vrai. Il avait toujours été quelqu'un de très occupé... La question, maintenant, consistait à savoir si "J'ai besoin de boire" arrivait avant "J'ai besoin de rester occupé" ou s'il pouvait en toute sincérité le placer en deuxième. Il griffonna sur une feuille à part : "J'ai besoin d'être occupé tous les jours", et, à côté : "J'ai besoin de boire tous les jours." Il n'y avait malheureusement pas de contestation possible. La seconde de ces affirmations était la plus vraie. Il écrivit "J'ai besoin de boire" tout en haut de sa liste de besoins. "Je veux être Premier ministre" faisait bizarrement face à "J'ai besoin de boire", mais les deux étaient vrais.
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Le psychiatre lui avait demandé de dresser deux listes séparées, l'une du côté gauche de la page, l'autre du côté droit. A gauche,n il devait écrire des phrases commençant par "Je veux". A droite, des phrases commençant par "Jai besoin de". Elles n'allaient pas nécessairement par deux. En fait, il pouvait très bien noter successivement cinq volontés pour un seul besoin, s'il le souhaitait, même si le professeur Sturrock avait dit qu'il était sans doute préférable de viser un nombre égal de réponses. Il lui avait aussi dit de ne rien écarter de ce qu'il lui venait à l'esprit. "Je veux la paix dans le monde" n'était ni plus ni moins important, pour le psychiatre, que : "J'ai besoin d'une barre de chocolat."
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Si, dans ses phases dépressives, l'estime de soi de David chutait plus bas que Sturrock ne l'avait jamais observé, dans ses périodes de lucidité, il avait une capacité à décrire clairement sa dépression que le psychiatre trouvait touchante. C'était une vraie leçon d'humilité. Il repensait à l'une des descriptions de David... "C'est comme une tempête qui approche, avait-il dit en parlant de ce qu'il ressentait avant une plongée. A un moment, le ciel s'assombrit, vous savez ce qui approche, et vous êtes totalement impuissant."
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Vidéo de Alastair Campbell
Alastair Campbell donne des conseils à la gauche française .Alastair Campbell, ex-spin doctor (conseiller en communication politique) de Tony Blair, qu'il a aidé à rester trois mandats Premier ministre au Royaume-Uni, donne ses conseils à la gauche française qui a perdu les trois dernières présidentielles.
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