AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jacqueline Odin (Traducteur)
EAN : 9782743614232
216 pages
Payot et Rivages (03/06/2005)
3.14/5   21 notes
Résumé :

Pour Camilla, les vacances à la campagne aux côtés de ses amies Frances et Liz n'ont plus le même parfum. Le temps des bavardages qui faisait le charme de ces étés passés ensemble est révolu. Frances occupe désormais ses journées à peindre, enfermée dans son atelier, tandis que Liz, devenue mère, se laisse accaparer par son enfant. Le sentiment d'exclusion que ressent Camilla lui rappelle sa... >Voir plus
Que lire après Une couronne de rosesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une couronne de roses de Élisabeth Taylor
Si l'on considère la bibliographie de Élisabeth Taylor,–Une couronne de roses–fait partie de ses premiers romans. Elle a 37 ans , en 1949, lorsque ce livre est publié . Elle a déjà publié trois romans avant celui-ci. Elle publiait son premier roman en 1945, à 33 ans. Après– Une couronne de roses–elle publiera encore huit romans (le dernier en 1976 à 64 ans).
Je connais les romans postérieurs à - Une couronne de roses–. Ces romans sont sombres et tourmentés , notamment les derniers qui mettent en scène des protagonistes âgés.
Une couronne de roses–est un roman comportant des thématiques variées , peut-être plus variées que celle des romans ultérieurs, en raison de la violence objective évidente écrasante qui le parcourt.
On y trouve la thématique de l'artiste avec France , une femme âgée , peintre , qui accueille pour l'été deux femmes qui pourraient être ses filles . Elle connaît ces jeunes femmes depuis leur jeunesse . Ces deux femmes sont des amies intimes. Elles se retrouvent tous les étés dans cette même maison auprès de France. L'une des jeunes femmes, Liz, est mariée à un pasteur . Elle a un bébé. L'autre, Camilla, est célibataire . Elle souffre de la perspective qu'elle croit être la sienne : demeurer une « vieille fille ».
Le thème de la vie conjugale est abordé avec les relations de Liz et de son mari . Rien est idéal dans la vie conjugale. Elle peut être ennuyeuse. Mais il y a de la douceur , de l'affection , de la construction au jour le jour .
Est également présent le thème de la maternité avec les relations entre Liz et son bébé . le sentiment maternel dépasse Liz qui découvre la force du lien, qui, elle le sait, durera toute sa vie.
La thématique de l'amitié , profonde , qui date de l'enfance est également développée. Il s'agit de l'amitié entre Liz et Camilla . L'amitié est décidément faite d'amour. Les relations (amicales) également sont quasiment filiales entre Liz et France. Liz veut aider France qui va vers son déclin.
Ce livre est par ailleurs dramatique. Il commence par un suicide . Un homme se jette sous un train . le roman se termine par un drame similaire . La structure est classiquement tragique .
Ce roman est déchirant car il ne fait pas qu'explorer une galerie de personnages évoqués plus haut qui sont des personnages relativement doux banals classiques courants, qu'un certain genre d'écrivaines anglaises (parmi lesquelles Elizabeth Taylor) affectionnent. le roman est déchirant en raison du personnage de Richard. le jeune homme souffre. Sa souffrance vient de l'enfance. Elle est insurmontable . le drame s'insinue alors dans cette fiction anglaise faussement douce banale moyenne normale normée. Pour la première fois un crime est présent, à ma connaissance, dans un roman d'Élisabeth Taylor . La fin est terriblement violente, encore une fois symétrique par rapport au début du roman. Qu'est-ce que le mal ? le mal vécu intimement ? le mal vu de l'intérieur : n'est-ce pas un spectacle terrible ? L'effet de surprise qui saisit le lecteur aux dernières pages du livre est intense.
Les romans d'Elizabeth Taylor, qui suivront, seront également sombres mais leur apparence sera plus douce. Ici la violence est explicite au milieu d'un univers par ailleurs harmonieux.
Commenter  J’apprécie          20
Trois femmes se retrouvent pour les vacances, chez l'une d'elles. Elles y reviennent tous les ans, mais cette année, l'ambiance y est particulière. Il n'y a plus la complicité de naguère. Frances peint. Liz s'occupe de son bébé. Camilla a rencontré un homme dans le train. Tout le monde s'interroge : sur son passé, son avenir, ses relations aux autres.
Peu d'actions dans ce roman qui est plus une réflexion sur le sens que l'on doit donner à sa vie. Camélia observe ses amies et cherche comment échapper à son destin tout tracé. Richard se pose comme un prétexte pour sortir du huis clos que s'imposent ces femmes. L'ambiance y est parfaitement décrite.
Commenter  J’apprécie          101
Cela fait des années que Camilla passe tous ses étés avec sa meilleure amie, Liz, dans la maison de campagne de Frances, l'ancienne gouvernante de Liz devenue peintre. Mais l'été semble gâché d'avance. Frances se plonge douloureusement dans la peinture et le lien entre les deux filles s'est distendu maintenant que Liz est mariée et mère d'un bébé tandis que Camilla reste jeune fille. Sur la route des vacances, et dans des circonstances singulières, Camilla rencontre le mystérieux Richard, qui se dit écrivain. Est-ce par ennui, dépit ou une inexplicable attraction ? Toujours est-il qu'une relation étrange se noue entre ces deux inconnus désoeuvrés.
La couverture des éditions Rivages Poche présente Une couronne de roses comme le roman le plus noir d'Elizabeth Taylor (l'auteure d'Angel, dont j'ai seulement vu l'adaptation d'Ozon). Il est vrai que l'ambiance est plutôt sombre, malgré le soleil estival, et que les personnages paraissent tous profondément désabusés. J'ai eu du mal à me faire au style d'écriture que j'ai trouvé étrange, un peu irrégulier. Il m'a semblé parfois difficile de suivre les personnages dans leurs réflexions, et on se demande sans cesse où l'auteure veut en venir. Il faut dire qu'assez peu de choses concrètes se produisent, on suit plutôt les tergiversations des personnages et leurs interrogations sur le sens de leur vie... La lecture est cependant agréable, avec des passages très justes et assez joliment formulés.
C'est donc finalement avec intérêt que j'ai lu Une couronne de roses, dont l'écriture originale est le principal atout, même si ce roman laisse un goût d'inachevé.
Commenter  J’apprécie          40
Elizabeth Taylor est un écrivain que j'adule. Je l'avais lu par hasard la première fois, juste parce qu'elle était éditée par Rivages. Il en faut peu pour faire de belles rencontres, qui vous accompagnent toute une vie.

Peut-être avez-vous vu le film Angel, de François Ozon, tiré de son roman (éponyme). Pour le reste elle n'est pas très connue en France et c'est bien dommage. Ses romans sont pour la plupart des portraits de femmes, tout en subtilités, des portraits de vies plus ou moins brillantes. Elle a l'art de raconter le quotidien dans un trait délicat et raffiné. Mais pas de mièvrerie pour autant. La délicatesse avoisine la noirceur des coeurs. C'est toujours assez difficile de raconter un roman où il ne se passe pas grand-chose qui ne dévoile l'intrigue. Concentrons-nous sur l'écriture. Toute la magie d'Elizabeth Taylor réside dans cette faculté qu'elle a à raconter si bien les petits riens, le vide de l'existence, les heures qui passent à converser ou à interroger des sentiments intérieurs. C'est la peur de l'ennui qui guide Camilla vers Richard. le spectacle de la vie de ses amies l'amène à interroger ses propres désirs, ses peurs, ses frustrations… Et s'il ne faut jamais se fier aux apparences, ce n'est que le début de la leçon que recevra Camilla. L'écriture de Taylor est aussi fine qu'une porcelaine de Chine. Pardon pour ce cliché éculé, mais je ne sais autrement comment rendre compte de sa petite musique…
Commenter  J’apprécie          40
Une Couronne de roses est d'une mélancolie, d'une tristesse, noires, et un peu étonnantes chez cette auteure.
Qui m'a plutôt emmenée vers une ironie douce (Vue sur le port), par exemple.

Ici nous ne sommes plus dans des frôlements, nous plongeons dans la pire cruauté, le mensonge, la trahison, la veulerie, la couardise, la manipulation.
Roman écrit et publié dans les années 1940, il est d'une actualité intéressante. Car ces thématiques sont encore brûlantes.
Ce qui est étonnant, c'est la plume de Taylor. Elle est, du coup, comme décalée, et pourtant juste. J'aime beaucoup ce paradoxe. Je me dis que c'est là le paradoxe de l'écrivain. J'entends, le bon, celui qui reste, au delà des modes et des effets de médiatisation.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Car nos existences s'écoulent dans une solitude qui ressemble à une grotte obscure. Par peur de l'isolement, nous levons une lueur tremblante afin d'attirer nos amis dans ces ténèbres.
Commenter  J’apprécie          90
L'autre monde, le monde de la violence, des gens dans les journaux, rôdait autour d'elle, monde auquel elle avait eu peine à croire. Alors qu'elle écartait les feuilles pour y chercher un trésor, l'amour, l'aventure, c'était, par inadvertance, la découverte du mal, et la répulsion.
Commenter  J’apprécie          30
Oh … non … c'est juste que les gens ressemblent à des portes. Ils vous mènent tous à des pièces vides. Vous franchissez le seuil et vous vous retrouvez face à vous-même.
Commenter  J’apprécie          40
Sur le banc se trouvait la couronne de roses qu'elle avait tressée la veille. Elle la ramassa, pétales doux et inertes au toucher, tiédis par le soleil.
Commenter  J’apprécie          30
Je crois que ce sont les gens enfermés dans leur propre corps qui nuisent à autrui.
Commenter  J’apprécie          60

Video de Elizabeth Taylor (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elizabeth Taylor
Angel (de Francois Ozon) bande-annonce
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (38) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1050 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..