Lucie au paradis

Lucie a pris l'avion pour la première fois pour rejoindre son fiancé aux USA. L‘émerveillement est au rendez-vous mais c'est une curieuse expérience de NMDE qui clôturera ce voyage et avec lui, les projets de mariage : son fiancé s'est noyé! Elle rentre à Paris,, pas seule, puisque sans qu'elle puisse clairement l'expliquer, elle attend un enfant.Das ce Paris des années 60, elle n'a donc le choix que d'élever Betty, en gagnant sa vie au vestiaire d'un petit cabaret parisien, et résumant sa vie sociale aux rencontres avec son ami Josyane mais surtout avec l'époux de celle-ci , un chaud lapin peu enclin à demander s'il te plait.

Entrent en scène deux curieux personnages, Tiburce et Suzanne, qui jouent un rôle particulier dans le destin de la demoiselle.

Changement de décor : Lucile est une jeune femme du vingt-et-unième siècle, qui fréquente avec plaisir un petit troquet démodé et repéré par un promoteur qui se verrait bien profiter de l'emplacement pour ajouter un édifice lucratif à cette bonne ville de Nantes. Mais voilà que le destin reproduit à l'envi une histoire familière…

Deux romans en un seul! C'est ce que nous propose Jérôme Abranel, sur le thème de la réincarnation et des anges gardiens. Une histoire originale avec des personnages que l'on apprécie.
C'est par ailleurs un bel exercice de style, puisque la Lucie de la première partie s'exprime avec une gouaille qui n'est pas loin de rappeler le style d'Audiard, avec des expressions qui marquent bien l'ancrage dans les années 60, souligné par l'actualité de l'époque. Et c'est un tout autre style qui cède la place pour incarner Lucile, et on est bien cette fois dans la période contemporaine, avec la technologie ambiante. C'est adroit et stimulant pour le lecteur.

Jusqu'à quel point est-on maître de son destin? La vie est-elle un éternel recommencement ? Qui tire les ficelles ? C'est sur le ton de la comédie que l'auteur nous propose une version parmi l'immensité des possibles.

Merci à l'auteur m'avoir proposé la découverte de cet deuxième roman, que j'ai beaucoup apprécié.
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On fait la connaissance de Lucie alors qu'elle vient de rejoindre son fiancé, Roland, installé en Californie où il fait des affaires avec son associé, Raymond, pour se marier à Las Vegas. C'est son baptême de l'air et elle est au comble de l'excitation.

Roland a loué une de ces voitures américaines de l'époque qui en mettent plein la vue, une Cadillac bien-sûr, et il conduit de manière tellement insouciante qu'ils terminent leur voyage dans l'eau. Exit Roland qui meurt noyé alors que Lucie fait une expérience de NDE : Near Death Experience soit en bon français, EMI Expérience de Mort Imminente : en traduisant, cela perd une partie de son mystère et de son charme il faut bien le dire !

Donc tunnel, lumière, Lucie en robe de mariée marche vers Roland, décor féérique de Las Vegas naturellement, Sinatra pas très loin cocktails à profusion, une main la lâche et noir total à nouveau donc retour sur terre…

Lucie revient en France, enceinte alors qu'elle n'a eu aucune relation sexuelle avec Roland lors du séjour américain. Quid du père ? Mystère et boule de gomme. C'est Raymond qui la ramène et s'occupe de sa convalescence et de ses « affaires » car Lucie est riche, gagne quelques sous au vestiaire d'une boîte tenue par son parrain.

Lucie a une fille qu'elle n'apprécie pas trop mais, comment accepter un enfant quand on ne sait pas qui est le père ?

En fait, elle vit au jour le jour, signant tous les papiers que lui donne Raymond, la parfaite cruche donc, alors que son amie, Josyane, finit par mettre le grappin sur Raymond. Je vous laisse imaginer toutes les crapuleries qui vont suivre, d'autant plus que Raymond se fait payer en nature, via l'ascendant qu'il a pris sur Lucie.

Mais,Tiburce, un ange gardien étrange, qui a tendance à s'emmêle un peu les pinceaux, veille sur Lucie en duo avec Suzanne, sa compagne (depuis huit cents ans d'amour platonique !).

Bien-sûr, la première époque 1959- 1979 se termine mal, il faut bien trouver un prétexte pour se réincarner… On prend les mêmes et on recommence…

Ce roman, complètement déjanté, aborde donc les expériences de mort imminente, la réincarnation de manière légère, mais à force de revoir les mêmes personnages avec des noms à peine différents, on s'éloigne du vrai thème, pour partir dans des interprétations rigolotes mais peu plausibles : avec le tunnel et la lumière, on arrive selon les époques, à Las Vegas, ou au Brésil, les endroits qui font rêver les populations à l'instant T, en l'occurrence ici, ce serait plutôt T comme Tuiles en série.

J'ai lu beaucoup d'ouvrages scientifiques ou philosophiques sur ces expériences de mort imminente et également sur la réincarnation, d'où mon irritation. Ce roman m'a quand même beaucoup amusée à un moment où l'on ne parlait que virus, confinement, vaccin, masque… donc il a rempli son rôle et l'auteur ne proposait d'ailleurs pas un ouvrage scientifique !!!

L'écriture par contre m'a plu moyennement car j'aime bien qu'un auteur ou une auteure emploie un « langage littéraire » avec un respect des négations, des conjugaisons etc… mais en fait, une fois en route, on s'habitue…

Un grand merci à Jérôme Abranel qui m'a permis de découvrir son roman dont la couverture est d'ailleurs très jolie, ainsi qu'aux Editions Librinova.

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Lucie au Paradis de Jérôme Abranel est au premier abord un roman déjanté, au second abord un roman déjanté et pareil une fois la dernière page tournée. Mais Lucie au Paradis est avant tout un roman drôle, touche à tout, un roman que je vous conseille juste pour le plaisir de lire et de sourire en même temps voir d'éclater de rire... Intéressés?
Lucie est une jeune femme dynamique au sourire lumineux qui se coltine toutes les tuiles possibles..; T1, T2 T3 ... survivra t'elle? c'est évidemment le souhait le plus cher de son ange gardien. Parce que voyez -vous Lucie a un ange gardien et de tuile en tuile elle a même eu l'occasion, si ce n'est le plaisir, de le rencontrer et de lui glisser 2 mots allant jusqu'à lui suggérer une reconversion immédiate parce que faudrait pas abuser quand même!
A vous de découvrir Lucie, sa vie, ses rencontres, ses amours avec ou sans ange-gardien.
Je me dois de remercier Jérôme Abranel pour ce cadeau. J'ai découvert l'auteur avec Un coeur pur que j'avais apprécié et je me suis glissée avec plaisir dans les pas de Lucie. Une écriture facile, parfois trop facile. Une composition en Sciences Humaines peu ou pas académique mais qui ne mâche ni ses mots ni ses convictions.

Le commentaire de Nathalie :
Tiburce est l'ange gardien de Lucie depuis 800 ans, mais un ange gardien un peu maladroit et pas toujours efficace. Il veille sur Lucie avec Jeanne, sa compagne. La première époque survole la vie de Lucie entre 1959-1979, son départ pour Las Vegas, son mariage raté avec son Roland, som premier coma avec l'apparition de Tiburce, son retour en France, sa grossesse surprise, ses problèmes avec Raymond, son deuxième coma, apparition de Tiburce, l'arrivée de son filleul Jean-Claude le soleil de sa vie puis un autre coma plus long celui-là.
Lucie se retrouve dans le monde de Tiburce et Jeanne ou elle se fait expliquer sa vie ou plutôt ses vies antérieures qui à chaque fois se passe sensiblement de la même manière amoureuse de Roland, voilà pourquoi Tiburce ne veut plus la retourner sur terre que ce soit pour la réveiller d'un coma ou la réincarner, mais Lucie insiste de lui accorder une autre vie et cette fois-ci de ne pas essayer de modifier son destin ou d'essayer de l'aider. On retrouve Lucie ou plutôt Lucile en 2019 dans sa nouvelle vie, elle vient de divorcer de Laurent et à fait la rencontre de Monray, elle revient dans sa ville natale pour retrouver ses amis qu'elle appelle sa famille dans la bâtisse qui lui appartient, mais qui sans le savoir à beaucoup d'histoire.
On y retrouve Igor qui tient le bar/bistro, Bettina qu'elle considère comme petite soeur et Jukebox qui a appris à parler le français avec les paroles de la chanson française. Cette tribu habite tous à l'étage. Encore une fois, plusieurs tuiles tombent sur la tête de Lucile malgré les avertissements de Jeanne et de Tiburce, oui oui, il n'a pas tout à fait tenu ces promesses, Lucille continue de fréquenter Monray jusqu'au jour où elle reçoit un certain Jean-Claude, psychiatre de près de 70 ans, qui revient sur les lieux de son enfance comme pour un pèlerinage. Il raconte sa vie à Lucile qui immédiatement lui fait confiance et lui raconte elle aussi sa vie. C'est à partir de cette magnifique et presque mythique rencontre que tout changera vraiment pour Lucille. La lumière s'allumera sur sa vie enfin. Elle devra prendre de grandes décisions pour elle et pour sa famille. Retourner dans le passé pour mieux faire briller son avenir.
Ce roman, complètement loufoque aborde les expériences de mort imminente, la réincarnation, mais avec une touche fantaisiste. C'est un voyage dans l'imaginaire, à la fois drôle, amusant et rythmé même musicalement.
Des personnages drôles, originaux et touchants. On s'y attache facilement. Je prendrai même une vodka avec Igor en chantant avec Jukebox tout en mangeant une crêpe avec Tiburce.
Une plume rafraîchissante et colorée. Je ne me suis pas ennuyée que ce soit au ciel ou sur terre.
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Je n'ai pas trop accrochée à toute la première partie : Lucie, l'héroïne de l'histoire m'insupportait passablement. Victime consentante, molle, se laissant malmenée par son entourage. D'ailleurs, elle le dit elle même : "chialer revient à m'apitoyer sur mon sort. Je suis aussi fautive qu'eux de ce qui m'arrive... Quelle tarte !". Et puis arrive la deuxième partie... Et là, c'est jouissif ! Tout se justifie. Et j'ai adoré le personnage de Jukebox qui m'a fait rire ! Encore un bon moment passé avec l'écriture de Jérôme Abranel. Merci !