Ce roman se passe en Russie. Une jeune religieuse, Pélagie, est chargée de résoudre l'assassinat de bouledogues blancs. L'enquête est menée et le coupable désigné. L'histoire se poursuit et d'autres crimes sont commis mais résolus par Pélagie. Ce roman est le premier d'une trilogie.
Roman qui décrit la société russe de l'époque, bien écrit, avec des phrases un peu longues à mon goût (5 lignes). Parfois l'auteur nous interpelle, nous indique qu'il n'est pas utile de lire tel chapitre. Il y a de l'humour. A lire absolument avec un dictionnaire à proximité à moins que vous ne connaissiez déjà le sens des mots suivants : knout, lucre, séditieux, arrérages, concussionnaires..... Il y a même un mot qui ne figure pas dans mon Larouse : péculat. Si quelqu'un pouvait m'en trouver la signification, vous seriez bien aimable.
Un bémol cependant : à cause de la longueur des phrases il faut vraiment se concentrer sinon on perd vite le fil. de plus lorsque l'on a le nom du ou des coupables, je trouve que ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, il n'y a pas à proprement parler d'enquête. En tout cas, on n'en voit pas le fil. Aucune pause dans les chapitres. Tout est écrit sans espace donc lourd à lire.
Globalement j'ai plutôt bien aimé.
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- Ce credo que vous venez d'exposer est une aberration dangereuse. Constantin Pétrovitch n'est pas né d'hier, il sait aussi bien que moi qu'on ne peut amener quiconque à embrasser une autre foi par la force, qu'il ne s'agit alors que de suivre tel ou tel rite religieux, ce qui, en termes de monolithisme de l'Etat, n'a aucune portée. Je suppose que monsieur le procureur général poursuit d'autres buts que j'ignore, sans rapport avec la foi. Par exemple, l'introduction des procédés policiers dans le domaine spirituel.
- Et alors ? Fit Tintinov, en haussant les épaules. L'empire qui est le nôtre, s'il se maintient, ne le fera que grâce à la fermeté dont saura faire preuve le pouvoir en place. Tout dissident ou hérétique doit savoir à chaque minute qu'il est surveillé, qu'on ne le laissera pas jouer avec le feu ni en faire à sa guise. La liberté est bonne pour les Gaulois et les Anglo-Saxons, notre force à nous c'est l'unité et l'obéissance.
Mitrophane a toujours affirmé que la femme fait l'homme, idée qu'il illustrait à l'aide d'une allégorie mathématique. Comme quoi l'homme serait l'unité et la femme le zéro. Quand ils vivent chacun pour soi, lui ne vaut pas grand-chose, elle ne vaut rien du tout, mais qu'ils s'unissent dans le mariage et apparaît un nouveau nombre. Si l'épouse est bonne, elle se range derrière le un et la valeur de celui-ci s'en trouve décuplée. Mais si l'épouse est mauvaise, elle se place devant et déprécie d'autant l'homme, en le transformant en un dixième.
Boris Akounine :
Le Gambit turcDepuis le canal Krioukov à Saint Pétersbourg en Russie,
Olivier BARROT présente "
Le Gambit turc" de
Boris AKOUNINE. le présentateur lit un très court extrait du livre.