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EAN : 9782070435999
240 pages
Gallimard (07/10/2010)
3.69/5   57 notes
Résumé :
Entre "La passion Lippi" et "La jeune fille à la Perle", ce roman dévoile les origines, la vie quotidienne et l'intimité spirituelle du plus mystérieux des peintres flamands de la fin du xve siècle. Hieronymus-Jérôme Bosch, mystique, secret et réservé, habité par un univers hallucinant et des visions obsédantes et uniques, est enfin raconté par sa femme. Ce récit nous transporte dans l'univers enchanteur de sa peinture.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Moi, aleyt van Meervenne, épouse Bosch, je ne suis pas femme de lettres … Si je prends la décision aujourd'hui en ce froid mois de novembre 1516, de remplir ces feuillets, c'est que j'ai partagé pendant plus de 30 ans la vie d'un homme si discret que je crains qu'il ne disparaisse dans le gouffre béant de la mémoire des hommes. C'est le 1er livre de cet auteur que je lis. je me rappelle avoir vu en Espagne au Prado un tableau de Bosch. le jardin des délices peut être. Ghislainmota trouve
monotone ce livre. Mais elle n'en parle pas dans sa critique. Je ne trouve
pas moi. Un monde nouveau se substituait à l'ancien. Jérôme avait peint la violence des gestes et des désirs. L'escurial n'a t'il pas un ou des tableaux de Bosch.
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Quelle stupéfaction j'ai ressentie quand j'ai su la date du tableau de Jérôme Bosch "Les jardins des délices".
J'imaginais un surréaliste contemporain de Dali peignant sous l'emprise de LSD. Pourtant le tableau date du XVI siècle ,exactement de 1503.
Donc après l'émission sur le musée du Prado à Madrid, ma curiosité piquée à vif, je voulais lire un livre sur ce peintre flamand dont peu d'évènements sur sa vie nous sont parvenus.
J'ai choisi le roman d'Alexandra Strauss qui a imaginé la biographie du peintre en la sillonnant de ses visions et de ses rapports avec ses congénères.
Ce roman dont la narratrice n'est autre que la femme de Bosch est une fiction sur un homme qui aurait pu être inconnu tant son goût pour la solitude et son refus des plaisirs terrestres sont essentiels.
L'impact d'une mère très pieuse a forgé un homme craintif des châtiments de l'Enfer. Devenu austère, il refuse toute corruption, frivolité ou vice. Cette obsession de pureté et cette peur de la tentation l'incitent à s'enfermer dans son atelier et d'exorciser ses peurs telles les homonculus effrayants qui dynamitent son tableau.
Son oeuvre se pare d'un regard sur le monde de son époque accompagné par une imagination foisonnante qui intriguent encore de nos jours.
Malheureusement j'ai regretté de ne pouvoir m'attacher à ce personnage sombre et inflexible avec lui-même.
Le récit monotone manque de dialogues et de d'intrigues à l'encontre de son tableau rempli de mystères et de merveilleux.
Il est dommage que l'aspect linéaire et le côté fictionnel de cette biographie ne me laissent un souvenir impérissable de cette lecture.
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Il semble qu'il existe très peu d'information sur la vie de Jérôme Bosch, aussi, Alexandra Stauss a certainement construit son écrit sur la base de sa propre sensibilité et sa construction est à accueillir un peu comme un "roman familial". le peintre est décrit comme un être très sensible, terrorisé dés son enfance par les démons qui peuplent ses rêves. Profondément atteint par l'injustice sociale il ne peut tolérer l'attitude des hommes qui vivent sans se soucier du malheur des autres.Toute son oeuvre est imprégnée de sa quête existentielle et de cette obsession du mal qui conduit ineluctablement les hommes vers l'enfer.Comme tous les êtres torturés,Jérôme Bosch est envoutant même s'il devait être bien compliqué de vivre à ses côtés sans déprimer! Sa création foisonnante est bien décrite par A.Strauss et on découvre au fil de la lecture plusieurs de ses oeuvres majeures.
C'est un roman fluide et facile à lire dont la lecture 'a été très agréable.
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J'ai toujours été fascinée par l'oeuvre de Jérôme Bosch.Pour les plus observateurs, vous verrez vite que mon avatar parle pour lui-même !
Je me suis souvent demandé quel homme se cachait derrière ces peintures, si incroyablement différentes d'autres artistes de la même période.(Par exemple: http://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Mabuse#mediaviewer/Fichier:Mabuse.jpg)
On sait que Bosch est né vers 1450, à Bois-le-duc, aux pays-Bas et qu'il est mort en 1516 .
A part quelques mentions de son nom dans plusieurs documents officiels, c'est le mystère.
Comment ce peintre a-t-il pu créer ces oeuvres si fascinantes . Que pensait-il ? était-il effrayé par la mort, la damnation, l'enfer, les démons, la condition humaine dont il nous a transmis une vision très personnelle ?
Quelles relations avait-il avec le clergé ? quels rapports avec la religion dans laquelle il était né ?
A ces questions Alexandra Strauss a essayé de répondre,.
L'exercice passe bien, sa connaissance des quelques documents parvenus jusqu'à nous lui permet de dresser un portrait qui s'accorde sans excès ou facilité à l'image que l'on peut avoir de ce peintre à la palette vive et au trait délicat même dans la description de l'horreur.
Ce petit roman a le mérite d'exister et de donner envie de replonger le regard dans l'oeuvre foisonnante de Bosch.

Pour les curieux: http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C5%93uvres_de_J%C3%A9r%C3%B4me_Bosch
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On sait peu de choses sur la vie de Jérôme Bosch, à part le statut de sa famille d 'origine, le nom de son épouse et sa fortune, ainsi que son appartenance à l'importante Confrérie de Notre Dame. Alexandra Strauss a donc inventé tous les détails de sa vie mais aussi imaginé ses tourments, ses peurs qu'il reproduit dans des scènes où voisinent des êtres imaginaires et effrayants. En cette fin de Moyen ge, début de la Renaissance , le péché est omniprésent dans les esprits même si beaucoup s'en délivrent par des dons. Ces comportements chagrinent le peintre qui peuple ses tableaux de visions angoissées.
L'auteur a aussi donné vie aux villes, aux maladies, aux confréries et à tous les éléments qui constituaient le quotidien des contemporains du peintre.
La vie de Bosch est racontée par son épouse, femme cultivée et indépendante.

Challenge Plumes féminines - Item 27 En lien avec une de mes passions : la peinture.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
La maison était silencieuse. j'attrapai au passage une pointe de laine et m'en couvris. La traversée de l'étage plongé dans les ténèbres me rappela les nuits de mon enfance, lorsque je quittais le cabinet de ma mère après m'être endormie dans dans un fauteuil et avoir été réveillée par le froid. Les bougies étaient souvent éteintes, mais parfois l'une d'entre brillait encore, et je découvrais ma mère allongée sous une fourrure, la tête posée sur un livre, touchante d'une fragilité que jamais grand jour ne vit. Je rajustais la couverture autour d'elle et sortais sur la pointe des pieds, tachant de ne réveiller personne, ni ma mère, ni surtout ma gouvernante.

Chapitre 13
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Les heures les plus fécondes étaient les dernières du jour, lorsque les apprentis étaient partis. Alors, face au miroir de l'âme humaine dont il s'efforçait de fixer les peu glorieux contours, il arrachait de l'obscurité les parcelles d'un monde fantastique, et le temps passait comme un rêve, traversant sa conscience d'images imprécises et troubles. Monstres aux pattes de grenouilles cuisinaient des membres humains, démon à la eau bleue pustuleuse tournant la broche où grille un homme, chat ailé aux griffes d'oiseaux acérées, femmes à la tête d'oie, cygne navire flottant dans les airs, rat ricanant vêtu comme un bourgeois?
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Sa mère disait souvent: Jérôme est un rêveur,que va-t-on faire de lui? Le père la rassurait:lui aussi, à l'âge de Jérome était accusé de rêvasser sans cesse.
C'est une bonne protection contre la bêtise humaine,un rempart qui vous évite douleurs et déceptions,ajoutait-il en souriant tristement.
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Travailler. Chaque jour se confronter à soi même. A ce que l'on a fait la veille. OU à ce que l'on a pas fait. De l'enthousiasme et de la fierté parfois: "ce n'est pas si mal...". De la déception et de la morosité le plus souvent, et me désespoir qui va avec. Alors travailler, encore, plus longtemps, plus dur, sur d'autres pistes.
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Si certains jours s'achevaient sans qu'il ait rien fait de satisfaisant, il se couchait déçu et triste. Le lendemain, merveilleuse et inopinée, une sève neuve surgissait en lui. les idées se pressaient à la surface de sa conscience chassant l'abime. Il travaillait dans l'urgence. une main qui n'était pas humaine avait déclenché en lui le flux de la création. Il lui rendait grâce.
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