Il est vrai que 130 pages c'est relativement court pour un roman mais parfois, comme au scrabble, certaines lignes comptent double voire triple et là pas droit à la lettre blanche du joker !
Christine Angot ne ménage aucune porte de sortie à cette gamine aux prises de ce père pervers, perturbé et perturbant.
Qu'est-ce que j'en pense ?
Est-ce encore de la littérature ?
Il est très embarrassant de se prononcer sans passer pour une sainte-nitouche, quand tous les spécialistes es lettres crient au chef-d'oeuvre et louent son incomparable audace !
Il est certain que la plume est vive et alerte mais le sujet, lui est si grave et si angoissant, que je ne suis pas certaine que si littérature il y a, elle en sorte grandi !
Je classerai ce roman dans la même catégorie que «
Claustria » de
Régis Jauffret, celle des « historiae non gratae » où seule et uniquement l'horreur semble compter pour les auteurs. Qu'au-delà des mots et des idées, l'objectif absolu est de choquer le lecteur dans le plus profond de son intimité.
La maxime en creux de Pierre de Coubertin « citius, altius, fortius, plus vite, plus haut, plus fort » illustre parfaitement ce type d'écrits !
Quels thèmes ces écrivains - car aucun doute, écrivains ils sont - trouveront-ils ensuite pour nous bousculer encore plus profondément, si je puis me permettre ? Parviendront-ils à se surpasser encore et encore ?
Et là banco, je reste persuadée que pour le scabreux, c'est « no limit » !