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2,69

sur 332 notes
Lu d'une traite ce matin en une heure qui commence dans l'extase, dans l'envie pour terminer avec l'envie d'aller se doucher ou de s'enfuir en courant loin de cette misère.
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C'est après avoir lu le dernier livre de Christine Angot "Un amour impossible" que j'ai eu envie d'en connaître plus sur l'histoire de cette femme qu'elle a développée dans ses précédents ouvrages.

Le ton est donné dès la première phrase. Écrit à la 3eme personne, Christine Angot nous décrit de façon précise, clinique, distanciée la relation incestueuse que son père lui a imposée. Elle évoque avec des mots très crus ce qu'il lui fait, ce qu'il lui dit sans évoquer ses ressentis, sans émettre de jugement. C'est une marionnette soumise entre les mains de cet homme pervers.
Le comportement de cet homme est une véritable entreprise de destruction physique et mentale. Il va même jusqu'à lui affirmer qu'il ne lui fera rien qu'elle ne désire vraiment...

C'est extrêmement violent et cru, ce huis clos devient vite insupportable.
Qualifié par certains de pornographique, ce livre a fait l'objet d'une importante polémique à sa sortie. Je peux comprendre que Christine Angot ait eu besoin d'écrire son drame de cette façon.
Bien entendu ce livre est dérangeant, mais c'est un livre qu'on n'oubliera pas, n'est-ce pas le propre d'un bon livre ?
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Je ne me souviens plus quand j'ai lu ce livre, ni où. Ce que je sais c'est que je ne savais plus rien en le lisant. Je ne savais plus ce qu'était la littérature, je ne savais plus ce qu'était la réalité, je ne savais plus ce qu'était le langage. Je ne savais pas si j'aimais ce livre, si je le détestais, je ne savais plus ce que c'est aimer ou détester. Je ne savais plus où j'en étais. Je ne savais pas si je pourrais jamais écrire quelque chose sur ce livre, en dire quelque chose de valable, en dire quelque chose. Si j'avais le droit d'en dire quoi que ce soit, d'en penser quoi que ce soit. Je ne savais plus penser.
A distance, je dis ceci: que la pornographie était dans le viol, et qu'elle n'est pas dans l'écriture. Et que le sujet Angot est un sacré écrivain, qui arrive à travers le prisme déformant des mots à faire approcher l'horreur vraie, qui est elle au delà des mots. On ne saurait s'étonner, mis en place de victimes, que tant de lecteurs se protègent par le rejet et une forme de haine. Mes cinq étoiles vont au courage de cette auteure dont le travail d'écriture est exceptionnel, courage auquel répond celui de tous les lecteurs, qu'ils aient ou non défendu ce livre.
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L'horreur de l'inceste est ici taillée froidement, au couteau. Rien n'est épargné. Tout est dit, sans détour, sans concession, sans aucun effet larmoyant. Tant mieux.
Les mots, situations, défilent et choquent sans répit, d'une traite.
Le style est pur, cru, impudique. A mon sens, il permet de mettre à nu toute la cruauté de la manipulation, toute la perversité de cette bête immonde.
Seule Christine Angot pouvait percuter de cette manière. Elle a bien fait. Elle l'a bien fait. Faut-il en vouloir à l'auteur du livre ou à l'auteur des faits ? Ouvrez les yeux. Lisez. Soyez choqués, mais à bon escient.
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Madame Angot est irrespectueuse: elle a menacé d'annuler sa venue sur le plateau d'On est pas couché diffusée samedi 29 aout sous prétexte que la présence de M. Houellebecq lui était intolérable. Elle a donc quitté le plateau pendant toute son intervention sans que d'ailleurs Mr Ruquier ne relève ce comportement inadmissible. Pire encore, cette dame fait censurer les critiques qui lui sont défavorables. C'est ainsi qu'avant sa venue dans l'emission On est pas couché de samedi dernier, on pouvait trouver sur les comptes officiels de l'emission ,youtube et Dailymotion, les interviews de madame Angot faites par Messieurs Naulleau et Zemmour. Surprise!, ces videos ont été bloquées depuis une semaine, et seul ne subsiste qu'une critique de Mme Polony, et une interview sans critique de 2006. La grande classe. La tolérance, les bons sentiments ca ne marche visiblement que dans un sens.
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Un récit répugnant et révoltant tant par le thème que par le style. Je me demande ce qui peut pousser un écrivain a écrit ce type de romans. L'auteure a d'ailleurs la réputation d'écrire uniquement ce genre d'ouvrages. Je l'ai acheté car la couverture de l'édition de poche ne présageait en rien cette thématique. Quoi que l'inceste et le viol ne sont pas pour moi tabous ni dérangeant, quand ceux-ci sont mieux exploités.
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Pourquoi avoir ouvert ce bouquin? Car il est arrivé dans la conversation hier avec Sophie au moment où l'on s'y attendait le moins. du coup le "nan mais tiens lis la première page" s'est transformée, sous le coup de l'horreur, en lecture intégrale du roman (en même temps 50 pages c'est très vite expédié).

Vous voyez toutes ces émotions qui ne peuvent être évacuées dont parle le pitch ci-dessus? Je vais être honnête avec vous, je n'en ai ressentie aucune par contre l'envie de vomir elle, elle est toujours présente bien qu'ayant terminé le roman hier soir.

Ah certes, on ne peut retirer cela à l'auteur, elle fait ressentir quelque chose pas de doute là dessus ... mais pas ce que j'attends d'un bouquin (je vous rappelle que pour moi lecture = évasion ...). Là en vrac, j'ai ressenti:

- une envie de vomir

- du dégoût

- de la haine et de la révolte

- des envies de meurtres

- ...

Une lecture traumatisante mais pas dans le sens positif du terme. Si bien que je me suis même demandée comment cela a pu atterrir dans le catalogue Flammarion.

Alors âmes sensibles, coeurs de parents, ou simplement humains, passez votre chemin ... J'ai voulu m'y aventurer et je le regrette amèrement, je ne sais pas si j'arriverai à oublier un jour cette lecture et ça me désole. Car ce que l'histoire ne dit pas, c'est qu'à aucun moment on ne signale dans la quatrième que ce bouquin peut heurter les sensibilités .... Quand un des pires crimes humains vous est balancé à la tête de façon crue ....

comme quoi .... tout est une question de ressenti
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Il est vrai que 130 pages c'est relativement court pour un roman mais parfois, comme au scrabble, certaines lignes comptent double voire triple et là pas droit à la lettre blanche du joker ! Christine Angot ne ménage aucune porte de sortie à cette gamine aux prises de ce père pervers, perturbé et perturbant.
Qu'est-ce que j'en pense ?
Est-ce encore de la littérature ?
Il est très embarrassant de se prononcer sans passer pour une sainte-nitouche, quand tous les spécialistes es lettres crient au chef-d'oeuvre et louent son incomparable audace !
Il est certain que la plume est vive et alerte mais le sujet, lui est si grave et si angoissant, que je ne suis pas certaine que si littérature il y a, elle en sorte grandi !
Je classerai ce roman dans la même catégorie que « Claustria » de Régis Jauffret, celle des « historiae non gratae » où seule et uniquement l'horreur semble compter pour les auteurs. Qu'au-delà des mots et des idées, l'objectif absolu est de choquer le lecteur dans le plus profond de son intimité.
La maxime en creux de Pierre de Coubertin « citius, altius, fortius, plus vite, plus haut, plus fort » illustre parfaitement ce type d'écrits !
Quels thèmes ces écrivains - car aucun doute, écrivains ils sont - trouveront-ils ensuite pour nous bousculer encore plus profondément, si je puis me permettre ? Parviendront-ils à se surpasser encore et encore ?
Et là banco, je reste persuadée que pour le scabreux, c'est « no limit » !
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Pourrais-je et devrais-je vraiment continuer la lecture de ce livre ? C'est la question que je me suis posée à la découverte des premières pages. Et pas des moindres. Une scène de sexe décrite de manière crue, sans retenue aucune, comme un flash désagréable qui éblouit et colle à la rétine. Et pourtant, ce n'est pas tant la précision chirurgicale avec laquelle cet acte est décrit que la sensation d'un malaise sous-jacent qui nous dérange.

Car ici, la jeune femme est soumise. Muette. de ses pensées nous ne savons pas grand chose. Ni d'elle-même, d'ailleurs. Réduite au néant jusque dans l'écriture, elle se dérobe et nous échappe, passant de pièces en pièces comme un fantôme aux yeux tristes. Face à elle, un homme pervers et manipulateur, qui emplit le silence de sa voix monstrueuse. Sa vie, sa famille, ses conquêtes et les attraits qu'il trouve à leurs corps, jusqu'à sa façon d'en user, tout y passe.

Mais où sommes-nous ? L'air est oppressant, on étouffe, dans ce presque huit-clos infernal. Et puis la révélation : un père, sa fille. C'est insupportable, après tout ce qu'on a lu. Et ce n'est pas fini.

Tour à tour doux, charmant, sadique et violent, l'image du père est cassée, éclatée en mille morceaux pour laisser place à un être innommable, destructeur. On aimerait se libérer de cette emprise, sortir de cette chambre où tout semble perdu, abîmé, jusqu'à ce crucifix accroché au mur, ce symbole d'amour bafoué devant la brutalité et l'avilissement de la chair. Réduite à un objet, une bouche, une poitrine, la victime ne parvient à se libérer de cette fascination perverse, cette spirale sans fin, où les journées semblent s'écouler indéfiniment, étirant les étreintes et violences jusqu'à vous en faire perdre la raison. Jusqu'à ce moment interdit, cet instant de trop où elle osera enfin prendre la parole, exister. Mais demande t'on à une poupée de savoir parler…?

Un récit d'une force indiscutable, malgré sa noirceur.

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Les critiques littéraires ont encensés cet ouvrage à sa sortie, il n y avait pas de quoi en faire un foin. C est froid, sans émotion.Vide de sens. Quel interet d'écrire ce roman ? sauf si l'on imagine ANGOT se raconter dans la peau de l'homme agé, baiser ANGOT pré-adolescente. c'est écrit à la sauvette, comme si l'auteur"e" voulait se livrer en une phrase chuchoté, pour que l'on entende sans entendre.
Je m y suis ennuyé.
J'ai eu l'impression que l'auteure se délectait à nous raconter cette histoire. J'ai trouvé çà malsain. Nous ne sommes pas les psychiatres de Christine Angot !!!
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