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EAN : 9782266129428
499 pages
Pocket (01/07/2004)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Poursuites, batailles navales et passions amoureuses se succèdent dans ce grand roman d'aventures où l'on retrouve les héros du Rendez-vous de Marie-Galante.
1793. La terreur et la famine sévissent à Saint-Domingue, aux Antilles. Trois cent mille esclaves brisent leurs chaînes et mettent l'île à feu à et sang. Dans ce contexte historique et politique tourmenté vont se retrouver les trois héros du Rendez-vous de Marie-Galante, Olivier Descragnole, officier de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce deuxième volet de Marie Galante continue de nous plonger en pleine fin XVIIIe avec des aventures maritimes palpitantes et instructives. Jean-Jacques Antier n'a rien à envier aux britanniques Alexander Kent avec Bolitho, Cecil Scott Forester avec le fameux Hornblower, ou encore Patrick O'Brien avec Jack Aubrey. Une grande différence, toutefois, entre ces auteurs: nous suivons les combats maritimes du côté français, et cela rend une vue globale des combats et conflits entre les 2 puissances rivales un peu plus objective. de plus, le roman d'Antier met en toile de fond deux grands épisodes de l'histoire de France: l'esclavagisme, la traite nègrière et la révolution de 1789. Un roman pouvant satisfaire et passioner un public large tant les domaines abordés sont variés et développés avec une belle écriture.
Pour un navigateur, marin, ou simplement amoureux de la mer, on se régale des descriptions de manoeuvres en tempête, à l'approche des côtes ou les cruelles batailles maritimes. le style est percutant par ses descriptions réalistes et crues. A lire et relire.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
De cette baie de Chesapeake, un immense convoi a pris la mer, plus de cent vaisseaux marchands. Ils emportent les soixante-sept mille barils de farines américaines nécessaires au ravitaillement de l’armée et à la survie du peuple de Paris. S’y ajoutent une vingtaine de vaisseaux marchands qui ont pu s’échapper des Antilles, sans doute les derniers.
L’amiral consulta une liste.
— 7163 barils de sucre, 11241 barils de café, 1139 balles de coton. Et encore de l’indigo et du cacao. Il y a même 376 barils de riz américain et des barils de morue salée. Des billes de bois précieux, des peaux de chevreuil et autres cuirs, des bottes, des écailles et du soufre ! Une véritable fortune pour la France, qui manque de tout. Au total, cent vingt-sept vaisseaux marchands.
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Les gabiers bondirent dans la mâture. Du pont, les gros bras carguaient les lourdes toiles.
— Cargue la grand’voile ! Veille aux drisses des huniers ! Amène le grand hunier !
Cassant son erre, la frégate avançait lentement sur cette mer limpide, avec juste assez de vitesse pour gouverner.
— Soyez parés à mouiller les ancres ! cria le capitaine. Sondeurs ?
Deux sondeurs, accrochés dans les porte-haubans de misaine, à bâbord et à tribord, lançaient à courts intervalles le plomb de sonde, dont la ligne était étalonnée à chaque brasse par une languette de cuir. Ils annoncèrent :
— Huit brasses à la marque !
À l’avant, calé sur la vergue de civadière qui surplombait la mer, le second en personne observait les fonds, cherchant le passage entre les rochers.
— À tribord, dix degrés ! Comme ça… À bâbord, cinq ! Droite, la barre !
La mer était d’une limpidité parfaite, sans une ride ; le vent presque nul. Les sondeurs annoncèrent :
— Trois brasses à la marque ! Fond de sable !
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— Hissez aussi les bonnettes ! Je veux toute la toile dessus !
À l’avant, les trois voiles triangulaires : clinfoc, grand foc et trinquette ; et sur le mât de beaupré la civadière et la contre-civadière. À l’arrière, la brigantine. Au milieu, la grand’voile et la misaine. Au-dessus, les huniers. En haut, les perroquets et la perruche, les cacatois, tous ces noms d’oiseaux qui enchantaient les gabiers, évoquant un monde aérien qu’eux seuls maîtrisaient...
Entre ces déploiements harmonieux de toiles et d’agrès, manœuvres courantes et dormantes, étais, haubans et galhaubans, se glissaient les petites sœurs, les voiles d’étais, triangulaires, pour capter les moindres souffles du vent qui auraient échappé aux grandes voiles carrées. Trente gabiers, conduits par leurs chefs de hune, évoluaient en permanence dans la mâture ...
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Entre ces déploiements harmonieux de toiles et d’agrès, manœuvres courantes et dormantes, étais, haubans et galhaubans, se glissaient les petites sœurs, les voiles d’étais, triangulaires, pour capter les moindres souffles du vent qui auraient échappé aux grandes voiles carrées. Trente gabiers, conduits par leurs chefs de hune, évoluaient en permanence dans la mâture, comme des bandes de singes dans une forêt, changeant ici une cosse et là une manille, un mousqueton, graissant poulies, réas et autre bouquets d’amures, dégageant une drisse, une estrope, un hale-bas ou une écoute, vérifiant les chouquets pour les empêcher de décapeler, renforçant les fourrures protégeant les câbles, graissant de suif le patin de la corne et le ragage des vergues volantes, vérifiant au ton des mâts le capelage des haubans.
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Ils longèrent la Seine, aux rives encombrées de bateaux plus ou moins désarmés.
— Le blocus anglais les réduit à l’inaction, dit Florian. On trouve de belles coques de vaisseaux marchands à vendre, pour le prix d’un harenguier !
— C’est pire au Havre-de-Grâce – je veux dire au Havre-Marat –, qui importait le coton de Saint-Domingue.
— Et aussi à Honfleur et à Dieppe, ajouta Florian. Mais dans ces ports, au moins, les marins se convertissent de plus en plus à la course, bien que l’Angleterre, outre sa flotte, ait mis en ligne vingt frégates dans la Manche pour les traquer.
Brusquement, toute timidité l’avait quitté. Ses yeux brillaient.
— Toi, tu voudrais être corsaire !
— Évidemment ! Mais pour cela, il faut d’abord apprendre le métier de la mer et des armes.
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