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Colette Carrière (Traducteur)
EAN : 9782264040763
414 pages
10-18 (21/04/2005)
3.92/5   19 notes
Résumé :
Ce roman, qui se passe à Londres lors des Swinging Sixties, retrace la carrière d'un certain Harry Starks, gangster esthète, propriétaire de night-clubs mal famés et fan de Judy Garland. Son histoire nous est racontée par cinq personnages ayant eu la chance discutable de croiser la route de ce mafieux aussi violent que charmeur. D'abord il y a son amant, Terry, un jeune gigolo qui, naïvement, va faire les frais d'une arnaque complexe ; puis lord Thursby, politicien ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Immersion chez les mauvais garçons

Préparatif pour le voyage :

ambiance gustative: Hot whisky

ambiance olfactive: bougie cuir ou ébène et parfum : oiseau de nuit, parfumerie générale

Luminosité : assez sombre

Lieu : un bar louche

Les thèmes abordés dans ce livre, me semblent être, entre autre, la fascination pour les mauvais garçons charismatiques, une étude de la manipulation et de l'intimidation, l'attirance pour le danger et les personnes dangereuses…

La description de la fascination pour un être, qui peut être repérée de manière consciente par une personne comme menant à la souffrance et qui se révèle être plus forte que l'instinct de préservation, est des plus intéressante.

Ce livre agit comme une catharsis pour ceux qui comme moi rêve d'une vie dissolue et d'émotions fortes mais qui vivent bien à l'abri dans leur tour d'Ivoire (d'Opale, plutôt !)

Elégant et sordide, sont les adjectifs qui me paraissent les plus appropriés pour qualifier ce livre.

Découvrir un personnage à travers le regard (l'interprétation) de differents personnages permet de réfléchir à l'altérité. Un même comportement pouvant être interpréter différemment selon le personnage. Et le lecteur lui même se sert des differents interprétations pour se forger sa propre opinion.

En avançant dans le livre, j'ai ressenti l'envie de rencontrer Harry Starks, de me faire un avis sur lui ; mais aussi de découvrir ce que lui aurait à dire, de lire la manière dont il expliquerait ses motivations

Je souhaiterais revivre les différentes scènes du livre à travers les yeux d'Harry Starks.

En lisant ce livre, j'ai vraiment été prise dans l'ambiance…Et j'ai pu apprécier en toute tranquillité les mauvais garçons, le Londres des années 60…
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Voici un livre tout à fait passionnant et original qui retrace une partie de la carrière criminelle d'Harry Starks, un gangster qui a écumé Londres dans les années dix-neuf cent soixante. Une partie des personnages est historique (mais traités comme des héros de romans) et d'autres nés de l'imagination de Jake Arnott. Connaissant très mal et très peu le contexte historique de ce roman, je suis incapable de savoir qui a vraiment existé et qui n'est qu'un héros de papier, mais cela n'a aucune importance pour apprécier ce thriller.

L'ouvrage est divisé en cinq chapitres qui donnent la parole à cinq personnages qui ont croisés Harry et racontent leur histoire. Les personnages se croisent ou disparaissent, la plupart n'apparaissent que dans un ou deux chapitres, sauf George Mooney, le flic ripou qui est avec Harry le personnage principal du roman et se retrouve tout au long du livre. Peu à peu se dessine un portrait d'Harry tout en nuances. Et le vrai méchant ce n'est pas lui, même s'il est loin d'être un ange.

Mis à part un acte de torture sur un futur complice (il lui passe à trois reprises son briquet sous les pieds), Harry se montre sous un jour plutôt agréable, même si on devine qu'il a tué ou fait tuer un autre de ses complices qui avait essayé de l'entourlouper. C'est un gangster à l'ancienne, homosexuel, pas vraiment violent, mais utilisant la menace plus souvent que la force brute et spécialisé dans l'extorsion de fonds et le racket. Il conçoit ses activités comme celles d'un homme d'affaires sans les gants blancs, il rêve tout d'abord de faire de son club un haut lieu du show biz, mais il ne s'adapte pas au goût de ses contemporains, préférant les stars des années cinquante, ce qui fait capoter son rêve.

On traverse les années soixante à Londres avec Harry et ses partenaires qui en dressent un portrait sympathique et même attachant. Il est souvent aussi victime des autres, en particulier du vrai méchant du livre. Les chapitres portent le nom du personnage qui parle, ainsi on y rencontrera un jeune gigolo naïf, un Lord complètement corrompu, un malfrat de seconde zone et un actrice ratée. La décennie septante sera racontée par un sociologue qui a pris Harry pour objet d'études et finit par devenir son complice.

Jake Arnott a réussi à varier les points de vue pour dessiner un portrait tout en nuances d'un gangster plutôt séduisant et touchant. le style varie aussi selon le personnage qui parle, ce qui est très intéressant et démontre le savoir faire de l'auteur. le dernier chapitre est le moins intéressant, racontant l'incarcération d'Harry…. jusqu'à ce que celui-ci reprenne la main. Les deux chapitres que j'ai préférés sont le troisième qui donne la parole à Jack the Hat et le quatrième, mettant en scène Ruby, une actrice ratée. Harry s'y révèle loyal, sympathique et tendre, malgré tous ses défauts et activités peu recommandables. le message du livre est aussi de dire que les méchants ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

Un petit point faible de ce très beau et original thriller se trouve dans une certaine incohérence de la chronologie de la fin des années soixante. La succession des évènements de cette période n'est pas toujours claire, mais c'est peut être un effet voulu par l'auteur pour renforcer l'impression d'écouter d'autres personnes parler de Harry, avec bien sûr une mémoire faillible. Et dans ce cas, Arnott a vraiment fait très fort.

Vous l'avez compris, je suis tombée sous le charme de Harry et je suis bien impatiente de lire la suite de ses aventures dans les tome 2 et 3 de cette trilogie que je vous recommande chaleureusement.


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Qui est donc Harry Starks ? La question est si complexe qu'il nous faut cinq points de vue très différents pour essayer de nous faire un avis sur lui.
Une chose est sûre, Harry Starks est un de ces gangsters anglais typiques que l'on retrouve dans bon nombre de livres, films et séries télévisées. Mais, si cela était si simple, Jake Arnott n'aurait pas besoin d'écrire un petit pavé pour nous le présenter.

Nos cinq narrateurs ont tous rencontré Starks. Pour la plupart, cette page de leur vie ne s'est pas vraiment bien terminée. On peut comprendre leur rancoeur et leur amertume.
Malgré cette animosité sous-jacente, on sent qu'Harry Starks les a pourtant tous fascinés – les fascinent peut-être encore –, ce qui lui a donné, pour un temps plus ou moins long, une emprise importante sur chacun d'eux.

En refermant ce livre, je n'avais qu'une envie : avoir l'avis d'Harry Starks lui-même sur sa vie de gangster, de propriétaire de clubs, de fan de Judy Garland, savoir comment il aurait réagi en entendant ces présentations plutôt amères de son personnage, quelle était finalement l'opinion qu'il portait sur lui-même.
Mais peut-être est-ce mieux ainsi. Après tout, il faut aussi laisser notre imagination recréer pour nous cette ambiance si particulière qui régnait à Londres dans les années 1960…
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Cinq voix racontent l'histoire de Harry Starks, gangster esthète, propriétaire de night-clubs et fan de Judy Garland, dans le Londres des années 1960 : son amant Terry, un gigolo ; Lord Thursby, un politicien corrompu ; Jack the Hat, un voyou minable ; Ruby, une starlette vieillissante ; Lenny, un criminologue. Ils tracent le portrait tragi-comique de ce mafieux violent et charmeur
Cinq personnes donnent cinq récits de leur rencontre avec Harry Starks, gangster notoire de Londres. Cinq aventures qui ont ce gangster comme fil conducteur et les effets produits par Harry sur ces cinq personnes sont tous très différents.
Un sacré bon premier roman
C'est jubilatoire de passé ainsi d'un point de vue à un autre. Et que dire de Londres, cette ville si vivante. On découvre ici son coté sombre, ses gangs et leurs luttes incessantes pour garder voire agrandir leur territoire et leur influence. Londres est aussi un personnage à part entière de ce roman. Londres la noire, avec noire ses gangs donc mais aussi ses arnaques, ses clubs et autre night-clubs mal famés et ses sex-shops.
Cinq voix, donc, pour brosser le portrait tragicomique d'un gangster des années soixante opérant dans une capitale britannique en pleine effervescence. Et si l'histoire de Harry relève de la fiction romanesque, elle n'est pas sans rappeler celle des célèbres frères Kray, dont la saga haute en couleurs fit la fortune des tabloïdes.

Lien : https://collectifpolar.com
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Absolument étonnant.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans une bagarre, la première chose à faire, c’était d’avancer vers son adversaire, et non pas reculer. En cédant du terrain, on lui accordait assez d’espace pour qu’il puisse vous balancer un bon swing. « Il faut se rapprocher de lui tout en le gardant à distance. » Un conseil dont je me suis fait une règle.
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Débrouillard, il l’était peut-être même un peu trop, mais il manquait de classe. Le pardessus en poil de chameau, ça lui allait comme des manchettes à un lapin. En outre, il était trop « artiste » pour faire un bon imprésario. Ce n’était pas un homme de l’ombre, il lui fallait occuper le devant de la scène avec son propre numéro. En fait, la plupart de ces figures de la pègre avaient bien plus d’assurance que les vedettes du show-bizz. Au Stardust, les vraies stars, c’étaient les gangsters.
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On s’observe. Pour vérifier qui est là, qui d’autre, dans le groupe, se livre au même exercice pour examiner l’objet de son intérêt. Regards las qui clignotent, rendus vitreux par le speed, le café et les cigarettes.
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Les coups, les tenailles, la gégène, tout ça ne servait qu’un seul but et personne n’a été foutu de le voir : faire ramper un mec, l’avoir totalement à sa merci, c’était ça qui le faisait jouir.
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Pas facile d’y arriver si t’as la trouille. Rien de tel que la trouille pour avoir la bouche sèche. Un bon mollard et le métal chauffé à blanc. Ça peut pas foirer.
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