Hiroyuki Asada a le don de créer des histoires douces amères. Ce n'est pas un reproche car au fond, il arrive toujours à placer des petites touches d'espoir ici et là et des quelques séries qu'il a créées, aucune ne se termine mal. Je vais donc lui faire confiance une nouvelle fois, malgré la fin de ce tome.
Le retour de Gauche était inespéré, non pas inattendu mais j'avais peur qu'on ne le revoit avec les siens qu'à la fin de la série Letter Bee. le voir entouré des deux enfants est une source de bonheur même si au fond, on sent que quelque chose cloche. Tout cela est trop beau, trop idyllique. Et Lag finit par s'en rendre compte lui aussi. Sa découverte fend le coeur du lecteur autant que le sien. Ce n'était pas vraiment une grande surprise, de petits détails nous faisaient plus ou moins comprendre ce qui allait arriver, mais comme je l'ai dit au départ, je garde espoir. Il me parait improbable que Asada sensei se joue autant de nous dans ce tome 11. Gauche agit tout au long du tome comme celui que l'on a connu et même s'il ne sera plus jamais le même, qu'il ne sera jamais réellement de retour, il doit bien y avoir du bon encore en lui. Son comportement vis à vis de Lag et Sylvette ne peut pas être entièrement feint. En fait, je place tous mes espoirs en Lag. Ce petit bonhomme si attachant qui parvient à soulever des montagnes semble produire autour de lui de nombreux miracles et je ne vois pas pourquoi il ne serait pas capable d'accomplir celui-là.
La second partie de la trame de ce tome concerne la chasse de Cabernet, l'insectamure lancé par Reverse sur la Capitale. Ce danger imminent et mortel nous donne l'occasion de voir en action quatre letter bee dont un petit nouveau pour nous, Mock (complètement déjanté !) en plus d'Aria, Jiggy et Zazie. J'aime beaucoup les Bee, ce qu'ils représentent et leur façon d'être. Ce sont des héros, des protecteurs, des porteurs d'espoir. Leur existence-même réchauffe le coeur. J'aime aussi le fait qu'
Hiroyuki Asada se soit donné la peine de leur créer à tous une personnalité propre et très différentes les unes des autres. Pour moi, c'est une preuve qu'il aime ses personnages et cela se ressent dans la lecture. Il y a une qualité indéniable que ce soit dans le graphisme ou dans l'histoire. C'est clairement l'une des raisons qui font que j'aime vraiment cette série.
J'ai peut-être dû vous donner l'impression que ce tome est très triste mais ce n'est qu'une impression légère. Il y a aussi des notes d'humour très drôles qui m'ont fait bien rire, je dois l'avouer. L'auto-dérision de certains personnages, les changements subits de caractère... Comme quoi, je le répète encore, mais l'espoir d'un fin "heureuse" n'est pas exclue. Il est rare de rire lors d'une lecture d'une série qui a une trame exclusivement dramatique.
Vivement le tome 12 qui nous offrira les réponses du cliffhanger de cette fin de tome.