Une équipe de trois réparateurs récemment formés par Olds avait vidangé le carter sur le trottoir au mépris des règlements locaux. Mais, là non plus, Halloway ne fit aucun effort pour les réprimander. Il aurait eu plutôt tendance à contrecarrer l’introduction de mesures plus strictes en ce qui concernait la pureté de l’air. La pollution faisait partie intégrante de la ville ; elle en mesurait l’état de santé. Et les prétendus maux qui assaillaient cette immense métropole du temps de sa splendeur s’étaient abattus avec une hâte flatteuse sur la petite enclave d’Halloway. La pollution, les encombrements, les lenteurs administratives, l’inflation et le déficit des finances publiques, tout cela avait fait une prompte réapparition.
Loin du récit survivaliste ou de la robinsonnade, “Sécheresse” de J. G. Ballard décrit un monde post-apocalyptique peuplé de personnages apathiques devant l'urgence climatique. Un roman d'une troublante actualité.
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