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Le Mouron rouge tome 0 sur 10
EAN : 9782258054592
1238 pages
Omnibus (17/05/2001)
3.88/5   66 notes
Résumé :
Le Mouron rouge (The Scarlet Pimpernel) est une série de neuf romans populaires anglais, apparentés au roman de cape et d’épée, au roman historique et au roman d'espionnage, écrits par la baronne Orczy (1865-1947).

Publiée à partir de 1903, traduite dans de nombreux pays, adaptée au théâtre, au cinéma et à la télévision, cette œuvre fait figure de grand classique.

La série relate les exploits d'un gentilhomme anglais, Sir Percy Blakene... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ah la la, le Mouron Rouge... Quel souvenir de lecture ! C'était l'un de mes héros préférés avec Zorro quand j'étais gamine, et je relis toujours avec un immense plaisir ses aventures. Exceptionnellement, je présente la série complète parue chez Omnibus car je n'ai pas trouvé d'édition récente et disponible pour le premier volume des Aventures du Mouron Rouge. Attention, chronique groupée !
Sir Percy Blackeney, riche gentilhomme anglais, promène sa silhouette élégante et nonchanlante dans toutes les réceptions londoniennes (ce roi de la mode est l'ami du Prince de Galles), invariablement accompagné par sa sublime épouse française, la belle Marguerite Saint-Just. Difficile d'imaginer couple plus mal assorti : Sir Percy, dandy un peu niais, uniquement préoccupé par son apparence, s'ennuyant ferme dans les bals, et Marguerite, intelligente et spirituelle, "la femme la plus fine d'Europe", aussi passionnée que son époux est froid...

Pendant ce temps en France, on guillotine la noblesse à tour de bras (le premier roman débute en 1792), ce qui est very shocking pour des Anglais. Fort heureusement, un héros intrépide, courageux et généreux a décidé de temps à autre de soustraire ses proies à Dame guillotine, ridiculisant la police française. Ce héros mystérieux c'est le Mouron Rouge. Il est si célèbre et si admiré qu'un quatrain a été composé en son honneur. C'est surtout l'abominable Chauvelin, agent accrédité du gouvernement français, toujours aux ordres de Robespierre, qui est ulcéré par ce bandit. Ridiculisé en permanence par ce diable d'homme il a juré sa perte, déterminé à découvrir qui se cache sous les divers déguisements du Mouron Rouge...
Vous savez dès les premières pages, bien évidemment, et pour peu que vous connaissiez l'histoire de Zorro, qui se cache sous le masque de l'intrépide Mouron Rouge, pas de suspense de ce côté là pour le lecteur. le plus intéressant est ailleurs : dans la succession de rebondissements, dans les choix impossibles (dans le 1er volume, Lady Blackeney est soumise à un odieux chantage de la part de Chauvelin...), les retournements de situations... car on trouve tout ce qui fait le charme des cape et d'épée dans ce cycle : de l'action, de l'amour, de l'aventure, du romantisme et du panache, du suspense, des tragédies, des trahisons, de l'émotion, des duels en veux-tu en voilà, des cavalcades effrenées, que sais-je encore.

On ne s'ennuie pas avec le Mouron Rouge. A peine trouve-t-il le temps de goûter le calme de sa somptueuse demeure qu'il lui faut déjà repartir en France sauver un malheureux représentant de la noblesse, quand ce n'est pas une famille entière... Mais Sir Percy aime le danger et l'aventure, et rien ne lui plait davantage que de berner les autorités françaises. Heureusement qu'il peut aussi compter sur sa ligue, quelques fidèles gentilhommes anglais tous révoltés par les méthodes sanglantes des Républicains.

La Baronne ne nous épargne pas quelques clichés, évidemment, mais rien de bien méchant : du côté français, les représentants de l'ordre ne sont pas très futés, les aristocrates sont le plus souvent arrogants, et alors que dire du peuple français, si ce n'est qu'il est composé de gens rustres, grossiers, sanguinaires, bref infréquentables à tout point de vue... Mais ce ne sont pas ces quelques partis pris qui enpêcheront les lecteurs de succomber au charme du Mouron Rouge.

Si vous aimez le premier volume, vous devriez dévorer tous les autres comme je l'ai fait. Pour moi ce fut un vrai bonheur. Merci Baronne !


Emma Orczy est née en Hongrie et après avoir un peu parcouru l'Europe, elle s'installa définitivement en Angleterre. C'est en 1905 qu'elle créa le personnage du Mouron Rouge pour le théâtre. Devant le succès de la pièce, elle l'adapta elle-même en roman. Nul doute que le Mouron Rouge ouvrit la voie non seulement à Zorro, mais aussi à Batman ou Spiderman par exemple.
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Il ne faut pas l'oublier, le roman historique tel que nous le connaissons est né en Angleterre avec Walter Scott, et quelques-uns des sujets de Sa Gracieuse Majesté (et de ses prédécesseurs) nous ont laissé quelques chefs-d'oeuvre du genre comme Edward Bulwer-Lytton (1803-1873) (Les derniers jours de Pompéi - 1834), Arthur Conan Doyle (1869-1930) (Les Exploits du Brigadier Gérard - 1896), Robert-Louis Stevenson (1850-1894) (L'Ile au trésor - 1885), Rafael Sabatini (1875-1950) (Scaramouche - 1921) jusqu'à Ken Follett (1949) (Les Piliers de la terre - 1989) et CJ Sansom (1952) (Dissolution - 2003)... quelques noms parmi beaucoup d'autres.
Dans ce lot d'écrivains estimables - et même recommandés, pour les amateurs du genre - il faut faire une place à la Baronne Orczy ( 1865-1947). Emma (Emmuska) Orczy, d'origine hongroise, est l'autrice entre 1905 et 1936, d'un série de 9 romans mettant en scène un aristocrate anglais, Sir Percy Blakeney, qui s'est donné pour tâche de sauver de la guillotine (on est en plein dans la Révolution française) des aristocrates persécutés par la Convention. Pour égarer les soupçons il affecte l'apparence d'un jeune noble nonchalant, distrait et supposément lâche, mais en réalité il déploie une grande activité sous le masque du Mouron rouge. Ce Zorro avant l'heure (le Zorro de Johnston McCulley est né en 1919 aux Etats-Unis et semble justement s'être inspiré du Mouron rouge) eut un succès considérable en Angleterre et dans toute l'Europe. Même dans la France républicaine que le sujet aurait pu rebuter.
Dans un style alerte qui rappelle Alexandre Dumas, la Baronne Orczy multiplie les aventures de Sir Percy, aidé deux de ses amis, Sir Andrew Foulkes et Lord Anthony Dewhurst. Cavalcades, poursuites, scènes épiques et intimes se succèdent, on passe des salons de Londres aux caves des prisons françaises et jusqu'au pied de l'échafaud, et il y a même une histoire d'amour. Par ailleurs, le cadre historique est rigoureusement respecté.
Pour qui aime les aventures historiques, le Mouron rouge et ses suites sont un bon moyen de combattre la morosité ambiante. Vous vous évaderez sans peine (et pas seulement de la Conciergerie) avec ces péripéties palpitantes, et je mets ma tête à couper que vous serez enchanté (e) de votre lecture.
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fresque d aventure et peinture 🎨 psychologique
pour tout les amateurs de
récits populaires.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec le Mouron Rouge?

"Je ne saurais dire quand exactement j'ai su qu'un jour ou l'autre il faudrait que je lise le Mouron Rouge, mais ça faisait un bon moment qu'il était dans ma wishlist! Deux conditions auxquelles je ne pouvais pas résister se sont alors présentées: une version gratuite pour mon Kindle et une proposition de lecture commune de ma copine Pimpi!"

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Pendant la Révolution Française, les têtes des aristocrates se guillotinent par centaines dans l'allégresse générale! Mais c'est sans compter le Mouron Rouge, un anglais mystérieux et 19 de ses jeunes compatriotes qui les aident à s'enfuir en échafaudant des plans plus rocambolesques les uns que les autres..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"Ce livre est très court et se finit avec qu'on ait eu le temps de s'en rendre compte. Cela n'empêche pourtant ni que l'on s'attache aux personnages, ni d'intenses scènes d'émotion! Malgré tout, si ce n'est pas un coup de coeur, c'est que l'on sent encore l'auteur sur sa réserve, comme si ce livre était un peu la mise en place de tout ce qui était à venir. On voudrait découvrir plus de mauvais tours du Mouron Rouge, dénouer plus de mystères, suivre plus d'aventures..."

• Et comment cela s'est-il fini?

"En bref, j'ai beaucoup apprécié ce livre mais je reste un peu sur ma fin. Toutes les conditions sont donc réunis pour que je meurs d'envie de lire la suite au plus vite!"

Lien : http://booksaremywonderland...
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1792, c'est l'époque de la Terreur en France. Mais un mystérieux Anglais aide les nobles français à fuir leur patrie et à gagner les rivages anglais.
Tout le monde s's'interroge sur l'identité de ce héros national, dont l'emblème est une petite fleur étoilée de couleur rouge.
Le gouvernement français charge un ardent révolutionnaire, Chauvelin, de trouver et d'appréhender le mouron rouge.

J'ai relu ce premier roman de la série d'une traite. Je l'ai autant apprécié que la première fois, il y a vingt ans environ. La traduction est d'une bonne qualité.
L'intrigue est bien menée, la description de cette période troublée, haute en couleurs est fascinante et reflète bien l'opinion du reste de l'Europe face aux idées des révolutionnaires.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Oh mon amie, vous n’y pensez pas, morbleu ! Quel est l’audacieux qui a osé vous toucher, hein ?
Lord Antony chercha à intervenir, mais il n’en eut pas le temps, car le jeune vicomte avait déjà fait rapidement quelques pas en avant :
– Monsieur, fit-il en mauvais anglais, après avoir commencé son petit discours par un salut profond, ma mère, la comtesse de Tournay de Basserive, a offensé madame qui, à ce que je vois, est votre femme ; je ne puis vous faire des excuses pour ma mère ; ce qu’elle fait est bien fait à mes yeux. Mais je suis disposé à vous offrir la réparation coutumière entre
hommes d’honneur.
Le jeune homme redressa sa taille élancée autant qu’il le put et il paraissait très énergique, très fier et très enflammé en contemplant les six pieds de somptuosité extravagante que représentait Sir Percy Blakeney.
– Mon Dieu, Sir Andrew, s’écria Marguerite, avec un de ses rires contagieux, regardez ce joli tableau ; le dindon anglais et le coq français.
La ressemblance était parfaite, le dindon anglais regardait du haut de sa grande taille avec effarement le joli petit coq français qui voltigeait autour de lui d’un air menaçant.
– Oh ! monsieur, dit enfin Sir Percy, en dévisageant le jeune Français à travers son lorgnon d’or avec un étonnement non déguisé, où, par le nom
du coucou, avez-vous appris à parler anglais ?
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– Mais Sir Percy t’aimait, Margot ?
– M’aimait ? Oui, Armand, il m’aimait, oui, à un certain moment, ou sans cela je ne l’aurais pas épousé. Je suis persuadée – elle parlait très vite comme si enfin elle était heureuse de se décharger d’un poids qui l’écrasait depuis
plusieurs mois – je suis persuadée que toi-même, comme tous les autres, tu pensais que j’épousais Sir Percy à cause de sa fortune, mais je t’assure, mon ami, qu’il n’en était rien. Il paraissait m’adorer avec une telle intensité de passion, que je me suis laissé toucher. Je n’avais jamais aimé personne, comme tu le sais ; j’avais vingt-quatre ans et j’en concluais qu’aimer n’était pas dans ma nature. Mais toujours il m’avait semblé que
ce devait être délicieux que d’être adorée aveuglément, passionnément, complètement... et le fait même que Percy était lourd et bête était une attraction de plus pour moi, car je pensais qu’il m’en appartiendrait davantage. Un homme intelligent aurait d’autres préoccupations, un homme ambitieux d’autres espoirs... Je croyais qu’un idiot m’adorerait et que là se
bornerait son horizon. J’étais prête à répondre à sa passion, Armand ; je me serais laissé aimer et j’aurais donné en retour une affection sans bornes...
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Une foule grouillante, bruissante et houleuse d’êtres qui n’ont d’humain que le nom, car à les voir et les entendre, ils ne paraissent que des créatures féroces, animées par de grossières passions et par des appétits de vengeance et de haine. L’heure : quelques minutes avant le coucher du soleil ; et le lieu : la barrière de Neuilly, non loin de l’endroit où plus tard un tyran orgueilleux éleva un monument immortel à la gloire de la nation et à sa propre vanité.
Pendant presque tout le jour, la guillotine avait été occupée à sa hideuse tâche : tout ce dont la France avait été fière dans les siècles passés, en fait de noms anciens et de race noble, avait payé tribut à la liberté et à la fraternité. Le massacre n’avait cessé qu’à cette heure tardive de la journée, car il y avait maintenant pour le peuple d’autres spectacles plus intéressants à voir, un peu avant la fermeture définitive des portes.
La foule quitta en hâte la place de Grève, et se dirigea vers les différentes barrières afin d’assister à ce spectacle captivant.
On pouvait le voir tous les jours, car ces aristos étaient si bêtes. Ils étaient naturellement traîtres au peuple, tous, hommes, femmes et enfants, descendants des grands hommes qui, depuis les croisades, avaient fait la gloire de la France et constitué sa vieille noblesse. Leurs ancêtres avaient opprimé le peuple et l’avaient écrasé sous les talons rouges de leurs élégants souliers à boucles, et aujourd’hui le peuple était devenu le souverain de la France et écrasait ses anciens maîtres, non pas sous ses talons, car à cette époque la plupart des gens du peuple allaient pieds nus, mais sous un poids plus effectif : le couteau de la guillotine.
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– Tu serais en tous les cas ma courageuse sœur, tu te souviendrais que ce n’est pas au moment où la France est en péril que ses fils doivent la fuir.
Il parlait encore et sur le visage de sa sœur réapparaissait un sourire doux et juvénile, d’autant plus émotionnant qu’il semblait noyé dans les larmes.
– Oh ! Armand ! Je souhaiterais quelquefois que tu ne possèdes pas tant de vertus sublimes... Quelques vices mignons sont beaucoup moins dangereux et gênants, je t’assure. Mais tu seras prudent ?
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