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EAN : 9782330161620
144 pages
Actes Sud (02/02/2022)
2.07/5   7 notes
Résumé :
L'enseignement le plus profond de la catastrophe écologique mondiale en cours est une inversion historique du sens même de l'utopie. A l'origine, ce terme qualifiait les projets sociopolitiques qui ne pourraient trouver de lieu (topos) en ce monde pour se réaliser. Mais aujourd'hui, c'est le monde lui-même, condition de tous les lieux, qui s'apprête à devenir impossible, parce que la transformation du capitalisme en consumérisme surproductiviste a fait de nos sociét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En remerciant Masse critique et les éditions Actes Sud que j'apprécie beaucoup pour leur éclectisme, pour l'envoi de cet ouvrage...

Je dois dans un premier temps que la concentration du lecteur est de mise...et doit être maximale pour suivre la pensée de l'auteur vertigineusement intelligente et dense...une exposition du "catastrophisme" sous le prisme de philosophie et de nombreuses références citées.. la célèbre notion toujours de cette société basée sur leconsumérisme, exacerbée entre "désirs " et " besoins propres"....l'auteur nous parle du "le contrat social"de Rousseau, Marx, la géopolitique, de consumérisme, de la notion de "dystopie" et "d'utopie" de Thomas More, de l'érosion de la diversité, la santé, du réchauffement climatique..de "l'Anthropocène " proposé en 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen...

J'ai toujours apprécié la philosophie lors de mon parcours scolaire avec des professeurs passionnés par leur matière, ...je vous avoue que j'ai dû relire quelques phrases de nombreuses fois...Le propos très savant est certes intéressant m' est apparu assez labyrinthique pour en retenir de façon claire et précise l' essence du propos...je ne suis sûrement pas à la hauteur de ce brillant chercheur pour comprendre aisément sa pensée....j'ai apprécié les exemples cités qui ont le simple pouvoir de ramener la pensée à la réalité en elle-même.

Ce commentaire n'engage que mon simple avis et ressenti avec mon propre "référentiel philosophique" qui me semble-t- il ici n'est pas assez étoffé pour apprécier avec circoncision cette brillante thèse...
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Un gâchis de papier.

M. Barthélémy, non content d'alourdir un sujet qui doit être compréhensible par tous et se veut d'utilité publique, nous met des bâtons dans les roues pour pouvoir nous acculturer aux domaines qui nous permettrons de mieux cerner les aspects sociétaux, techniques, scientifiques, et humanitaires que revêt le changement climatique.

Ainsi, il oubliera bien volontairement de préciser le contexte quand cela l'arrange pour développer ses idées ou critiquer certains auteurs. Par ailleurs, il mettra en avant ce même contexte, à la manière d'un quotidien avec ses titres racoleurs, tout en omettant de nous préciser ses sources bien entendu, et ce dans le but de servir ses propos.

De la même manière, nous trouverons dans ce livre un florilège d'idées, de notions et de concepts, qui se veulent être une preuve que l'auteur a beaucoup lu (sans pour autant comprendre visiblement) dans des domaines très (trop) variés comme la sociologie, la philosophie, la climatologie, etc. Cependant ne comptez pas sur lui pour décrire ces notions, pourtant essentielles, à la compréhension de ses idées.

Tout au long du livre, il ne fait qu'effleurer les sujets (que ce soient les siens ou ceux des autres), sans rentrer dans le détail.

À cela s'ajoute la culpabilisation des sociétés occidentales dans leur rôle non négligeable dans le réchauffement climatique. Certes ce n'est pas faux, mais accentuer et développer cette culpabilité et l'éco-anxiété au niveau individuel ne fera pas progresser la France où l'humanité dans son ensemble. Il faudrait des réformes systémiques et non se concentrer seulement sur le plan individuel.

C'est d'autant plus dommage que le fond, qui se veut être une remise en question de nos individualités et de notre modèle sociétal, est justifié.

Nonobstant cela est réalisé avec un tel manque de rigueur, une telle critique injustifiée de certains auteurs et domaines, que ce livre ne remplit aucun des objectifs qu'il se fixe.

Selon moi, il est préférable d'aller directement lire les livres des auteurs qu'il cite pour se forger son opinion philosophique et sociologique, ou des livres plus techniques sur les effets/causes/pistes du réchauffement climatique pour pouvoir agir en conséquence.
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Un grand merci aux éditions Actes Sud et à Babelio pour l'envoi de cet ouvrage découvert dans le cadre de la masse critique !

J'ai hésité à le mettre dans ma liste en réalisant qu'il m'avait fallu m'y reprendre à plusieurs reprises pour lire et mettre du sens sur la couverture. J'ai finalement choisi de le garder en me disant que ça serait un beau challenge de venir à bout de ce type d'ouvrage ! Et, soyons clair dès à présent, c'est un livre exigeant qui demande d'avoir du temps et de la concentration devant soi... J'ai choisi de le lire un crayon à la main pour mettre en relief les idées principales. J'ai souvent eu besoin de relire des passages pour mieux les comprendre et je l'ai lu par petits bouts, parce que le soir après le boulot mon esprit n'était pas toujours apte à faire plus !

Cela dit, c'est un livre que j'ai trouvé passionnant par les idées qu'il véhicule et qui sont, par ailleurs, richement documentées.

Pour faire simple, l'idée de ce manifeste (en espérant avoir bien compris...) est de reconsidérer la place de l'être humain qui est, dans notre société actuelle néo-libéraliste et consumériste, au centre. L'écologie humaine c'est penser les choses différemment en remettant l'être humain à sa place qui, de fait, n'est pas au centre de l'univers.

J'ai trouvé l'introduction de ce livre vraiment technique avec beaucoup de concepts mais ça valait le coup de s'accrocher jusqu'au 1er chapitre : celui là est super intéressant et beaucoup plus accessibles avec beaucoup d'exemples concrets qui aident à mieux se représenter l'ampleur de la catastrophe écologique que nous traversons (état des lieux déprimant mais en même temps pas le choix comme c'est la réalité...)

Les chapitres suivants abordent (entre autres) les questions politiques, creusent la question de droit vs plaisir, font le lien avec différents domaines (dont la religion par exemple), interrogent la normativité des besoins en souffrance, posent la question d'accorder des droits aux non-humains plutôt que de tout centrer sur le droit humain...

(Je dois avouer que malgré le mois alloué par Babelio il me reste encore une vingtaine de pages à lire pour arriver au bout de ce livre, mais je compte bien le faire et venir compléter ma critique plus tard !)




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C'est de mémoire la deuxième fois se ma vie que j'abandonne un bouquin.
Le titre est prometteur, le contenu est rédhibitoire.
C'est d'un creux et d'un ronflant sans nul pareil.
Je retiens de mes 70 premières pages que l'auteur a beaucoup lu ( il cite en moyenne 4 autres auteurs par page) et à quelques problèmes en droit et en histoire.
Il est parfaitement incompréhensible. A fuir.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Acte Sud pour l'envoi de ce petit manifeste dans le cadre de l'opération Masse critique.

J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à venir à bout de ce manifeste qui ne fait pourtant que 125 pages... Il faut une extrême concentration pour comprendre la pensée de l'auteur, qui développe de longues phrases et cite de nombreux ouvrages, auteurs et philosophes.

Pour ce qui est du fond du propos, j'ai apprécié l'angle pris par l'auteur, qui propose des solutions concrètes et juridiques, différentes de celles qui incitent encore et toujours le citoyen à changer ses habitudes de vie, sans que les lois ne changent.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pour offrir à nos petits- enfants des conditions de vie dignes d'une existence humaine, il ne suffira certainement pas de prendre quelques mesures au sein d'un mode de vie consumériste qui, quant à lui, se maintiendrait sous prétexte de "santé de l'économie" . Et par ailleurs il sera trop tard, si nous " prenons le temps" de modifier notre cadre juridique. Or, cela, la majorité des humains ne l'a sans doute toujours pas réellement compris. Car l'humain est un animal désirant avant d'être un animal savant, et ses intérêts à court terme lui voilent à la fois ce qui le menace et ce dont il a besoin à moyen ou long terme. Cette majorité ne peut ainsi saisir ce qui ce produit aujourd'hui d'historique : l' inversion du sens de l'utopie.
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- Depuis les années 1960, la pollution pétrolière dans le delta du Niger a dévasté les conditions d'existence de la population, dont 75 % n'a pas accès à l'eau potable alors que Shell, qui exploite le gisement, atteignait le chiffre de 13 milliards d'euros de profits pour la seule année 2014.
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La liberté n'est pas une valeur mais ( l'objet d') un "besoin" : elle ne relève pas de l'ordre " "axiologique" mais de l'ordre " économique " au sens le plus fondamental du terme. Ce qui le révèle, c'est le fait que la privation durable de liberté finit à la longue par nuire à la santé psychique. Les besoins, en effet, "sont ce dont la satisfaction est nécessaire à la santé ".
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Tant que le monde humain sera gouverné par un marché économique lui-même dominé par un pays qui a élu l'invraisemblable Donald Trump et qui continue en bonne partie à le soutenir, l'intelligence humaine, cette capacité dont la réflexivité est si fragile et exposée aux rechutes, continuera de se placer illusoirement au centre et de préparer à marche forcée le pire pour la biosphère et pour nos propres enfants.
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