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EAN : 9782226470461
336 pages
Albin Michel (28/02/2024)
3.49/5   124 notes
Résumé :
On lui avait promis la célébrité...
Elle va découvrir la peur.

Lisa, assistante médicale et chroniqueuse littéraire à ses heures perdues, sera bientôt la star des réseaux sociaux.

À condition de faire exactement ce qu'on lui demande.

Ascension fulgurante ou engrenage mortel ?

De Paris à Dubaï, un suspense implacable dans l'univers des influenceurs, ses illusions et ses ténèbres. Après les dérives de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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J'attendais tellement cette nouveauté parce que j'ai beaucoup apprécié les précédents romans de Patrick Bauwen.

Malheureusement, je n'ai pas tellement adhéré a son nouveau roman.
Je m'attendais a plus virulent, car le monde des influenceurs est impitoyable et surtout ( a mon sens) pour les 3/4 un attrape nigaud.
Je trouve déjà carrément débile qu'une gonzesse vende l'eau de son bain a 5000 euros , mais je trouve encore plus débile l'abruti qui l'achète.

Revenons au roman. J'ai trouvé des longueurs interminables, et un manque notoire de rythme. Malheureusement je n'ai eu aucune affinité avec les personnages.

Alors, est ce parce que j'ai déjà des a priori négatifs sur le monde des influenceurs et donc que je ne suis peut être pas partie objective dans ma lecture ?

Enfin, en tout cas je ne l'ai pas apprécié.
Ce qui ne m'empêchera pas de lire a nouveau Patrick Bauwen.
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« L'influenceur » place son intrigue dans le domaine des réseaux sociaux, et décortique plus particulièrement l'aspect des faux semblants d'Instagram. Lisa Leroy, assistante médicale pour une grosse ponte de la chirurgie esthétique, parle de ses lectures sur Instagram (toute ressemblance avec des personnes existantes dans la vraie vie serait purement fortuite… ou pas). Son compte est tout petit, 260 followers, presque insignifiant, mais elle y parle de livres avec passion. Lorsqu'elle rencontre Hazel Caine, directrice de la société Vertigo, Lisa ne saisit pas l'intérêt qu'elle lui porte : elle n'est rien ni personne sur les réseaux. Elle ne connaît pas non plus la fameuse Hazel Caine et ses idées ingénieuses pour créer le buzz. (voir « L'oeil de Caine » premier roman de Patrick Bauwen paru en 2006)

« Les moments où vous chroniquez vos lectures ne sont pas les plus importants. C'est ce que vous racontez autour. Les livres sont un prétexte pour parler de votre vie. Et à travers votre vie, vous racontez la nôtre. Vous faites dans l'humain. Et vous le faites bien. Vous avez un véritable don pour le storytelling. »

Cela vous parle ? Combien de comptes littéraires existants vous parlent d'autre chose que de lecture, partagent leurs avis sur tout et n'importe quoi, postent leurs angoisses, leur colère et tous leurs états d'âme ? Nous y sommes… Si on gratte bien le vernis d'un compte Instagram, on peut y découvrir des motivations souterraines, des intentions bien moins honorables que le partage d'une passion… Ce n'est pas le cas dans « L'influenceur », puisque Patrick Bauwen choisit comme héroïne une jeune femme authentique, qui ne cherche ni la gloire ni les followers, mais veut simplement partager sa passion pour la lecture. Elle n'imagine pas un seul instant l'immensité de la partie immergée de cet iceberg.

Comment faire d'une jeune fille naïve et inexpérimentée une star d'Instagram ? Quels moyens sont utilisés pour développer de manière exponentielle son nombre de followers ? Comment faire d'elle une marionnette capable de rassembler une foule d'individus se passionnant pour son quotidien ? C'est tout le pouvoir donné à Hazel qui considère chaque étoile montante sur les réseaux comme un produit. « La célébrité n'est pas le fruit du hasard, expliqua-t-elle. On peut la fabriquer. Comme n'importe quel produit. Il suffit d'employer les bons matériaux. » Pourtant, avec « L'influenceur », Patrick Bauwen ne verse pas dans la facilité, il a choisi de prendre un chemin plus tortueux que celui d'une jeune fille qui ne rêverait que de devenir une star des réseaux en se donnant tous les moyens d'y parvenir. Dire qu'au moment où j'écris cette chronique, je vois passer dans mon « feed » des propositions de Masterclass Instagram, je reçois régulièrement des propositions « d'achat » de followers… il n'y a pas de hasard, j'aurais peut-être besoin d'une Madame Caine dans ma vie !

« L'influenceur » est un thriller, comme tous les romans de l'auteur, mais ce qui m'a toujours intéressée est ce qu'il dit de notre société. En alliant influence et passion littéraire, il propose un ticket gagnant à tous ceux qui baignent dans le milieu. Subtil observateur de notre époque, et de ses (con)génères, ses livres abordent toujours une thématique de société. Comment passer à côté de cette guerre intestine qui se joue sur les réseaux sociaux où tous les coups bas sont permis, les jalousies exacerbées et où chaque action entreprise par ces influenceurs a un dessein ciblé et calculé, où chaque drama permet de briller par son sens de la formule ?

« L'influenceur » peut se targuer d'exposer deux faces d'une même pièce : côté pile un émetteur, côté face un récepteur. Dans la catégorie récepteur, c'est la fosse aux bêtes de foire : il y a de tout ! Mention spéciale pour les « haters », qui, sous de faux comptes, donc, de fausses identités, vous pourrissent votre quotidien. Une forme de harcèlement scolaire version adulte, à se demander d'ailleurs d'où vient réellement le harcèlement scolaire… Sous une cape de « justicier » du web, ces défenseurs de la veuve et de l'orphelin se permettent tous les propos, utilisant un ton moralisateur pour juger ceux qui sont finalement leurs pairs. Une vraie cour des Miracles ! de temps en temps, un éclair de génie fuse : « C'est le monde qui est cynique. Les gens suivent les influenceurs parce qu'ils les font rêver. Mais ils ne peuvent pas s'empêcher de les haïr en même temps. Tellement d'argent et de succès, chez des gens tellement bêtes. On a envie de les glorifier et de les brûler à la fois ! Les réseaux sociaux, c'est l'amour bidon, mais la haine authentique. »

Malgré cette nouvelle tare qui semble agiter la toile, être « boomer », donc être né à la fin des années 60, « L'influenceur » n'est en rien moralisateur ou manichéen. Patrick Bauwen est lui-même présent sur les réseaux, aux urgences ou en vacances (mais quand écrivez-vous vos livres, Monsieur Bauwen ?). Dans son roman, il fait la part belle aux influenceurs « utiles » comme cette influenceuse médicale Docteur Bollywood qui m'a beaucoup fait penser au compte d'un pédiatre qui rassure des parents affolés, mais aussi à tous ceux qui sont véritablement dans le partage et n'attendent rien en retour comme son personnage de Lisa (sur Instagram, allez faire une petite enquête, regardez le nombre de followers de certains comptes, puis comparez-le au nombre de comptes suivis, vous risquez d'être surpris — niveau « partage » on repassera.).

Pendant que Lisa vit une phase ascendante dans sa vie publique, elle expérimente une phase descendante dans sa vie privée. J'aime beaucoup la finesse avec laquelle Patrick Bauwen démontre quel est le prix à payer pour cette ascension qui n'a même pas été demandée ! « Là, on parlait de gens ordinaires qui se retrouvaient propulsés au rang de star du jour au lendemain, suivis par des millions de fans, adulés tels des dieux, puis ballottés, détestés, traqués, et qui replongeaient ensuite dans l'anonymat en un temps record. »

Passionnant également d'analyser ce qui est développé sur le « niveau d'empathie » à avoir, la personnalité de ceux qui réussissent, la façon dont vous générez des émotions, comment se servir de votre vie réelle pour avoir des choses à raconter, ce qu'englobe exactement le taux d'engagement, comment il augmente et quelles sont les conséquences.

« Caine lui rappela aussi les conseils habituels : publier au bon moment de la journée, c'est-à-dire entre sept heures et neuf heures du matin ou entre dix-sept et dix-neuf heures le soir, ce qui correspondait aux intervalles où les gens étaient le plus souvent disponibles, notamment parce qu'ils se trouvaient aux toilettes (“tellement glamour”, commenta Lisa) ; soigner l'aspect de ses publications en utilisant toujours les mêmes couleurs et filtres ; organiser des concours pour augmenter les vues ; et commenter les comptes de gens plus célèbres que vous, mais pas trop, pour qu'ils vous renvoient la balle et vous fassent connaître en retour. »

Au-delà de l'enquête qui n'est finalement qu'un prétexte pour moi, « L'influenceur » interroge notre société, notre façon de consommer les réseaux et notre manière de les utiliser. Il m'apparaît très clairement que telle une petite fourmi, l'auteur a amassé énormément d'informations autour de ce sujet et a construit ensuite son roman autour de cela. À des fins personnelles, je retiendrai :

« (…) la publicité vend du rêve, l'influence vend du vrai. » Mais bien sûr…

« Votre communauté est votre meilleure amie, et comme toutes les amies, elle déteste être trahie, elle ne vous le pardonnerait pas. » Et ceux qui trahissent « for no reason » on en parle ?

« De tous les facteurs d'influence, expliqua Caine, la réciprocité est le plus puissant. Cela signifie que lorsqu'on vous donne quelque chose, votre premier réflexe est de le rendre. » La vie c'est comme un miroir, si tu en envoies de la merde, tu reçois de la merde. Proverbe chinois (nan, je déconne !).

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Chaque matin, Lisa quitte le mobile home qu'elle occupe avec son père sur un terrain de camping de l'Oise et regagne Paris où elle travaille comme assistante d'une chirurgienne esthétique fort désagréable. Régulièrement elle alimente son compte Instagram avec ses petites chroniques littéraires et se livre avec honnêteté pour ses 260 abonnés.
Cette petite vie bien réglée vole en éclat avec son licenciement concomitant avec la proposition d'Azel Caine qui dirige une agence d'influenceuses et lui garantit une célébrité incroyable sur les réseaux sociaux. En grande difficultés financières, Lisa accepte et en quelques manipulations, son petit compte passe à dix mille abonnés. La mise en ligne de la vidéo montrant l'épilogue tonitruant de son licenciement met le feu aux réseaux sociaux et si sa notoriété explose, elle attire également quelques détraqués. Ce que la petite Lisa ignore, c'est qu'Hazel Caine poursuit une idée criminelle qui la mettra en danger.
Au-delà du suspense bien maîtrisé, Patrick Bauwen nous invite à découvrir les dessous nauséabonds des réseaux sociaux, véritable miroir aux alouettes pour les utilisateurs basiques de Facebook et compagnie. Ici tout n'est qu'illusion, mensonges et manipulations...
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Salut les gens !


Médecin urgentiste le jour (oui, aussi la nuit), écrivain la nuit (mais aussi le jour), Patrick Bauwen est la coqueluche des bookstagrammeuses fan de romans policiers.

Est-ce cela qui lui a donné l'idée d'écrire L'influenceur ?

C'est l'histoire d'une bookstagrammeuse…
Passionnée de lecture, Lisa poste sur ses coups de coeur et son quotidien d'assistante médicale. Elle n'a pas un gros compte, 260 followers.
Bref, un peu comme toi, ou moi.
Sauf que : Lisa est remarquée par Hazel Caine, ex-gourou de la télé réalité (dans un autre roman de l'auteur intitulé L'oeil de Caine) reconvertie dans les réseaux sociaux (eh oui, il faut bien vivre avec son temps) qui décide de lui faire accéder, du jour au lendemain, au statut d'influenceuse.
Sa vie quitte alors son cours paisible pour précipiter Lisa dans un univers impitoyable régi par les « followers » et les « haters », parmi lesquels de véritables nuisibles.

Pourquoi le roman, un page turner rythmé et sympa, dans lequel les personnages féminins n'ont pas froid aux yeux, ne s'intitule-t-il donc pas L'influenceuse ou L'instagrammeuse ?

Pour le savoir il vous faudra le lire

J'espère que vous serez nombreux à réagir à ma chronique. N'hésitez pas à liker et/ou commenter ;-)
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Ca fait très longtemps que je veux découvrir la plume de cet auteur et c'est enfin chose faite. J'ai dévoré ce roman en deux soirées et c'est un gros coup de coeur.

Lisa est une personne comme vous et moi, elle adore la lecture, elle s'y réfugie, elle s'en sert comme bouclier. Elle a un petit compte Instagram sur lequel elle publie ses coups de coeur, ses envies, ses déceptions, ses coups de rage aussi parfois. Elle ne prétend pas être une grande instagrammeuse, elle n'a que 260 followers. Jusqu'au jour où elle va être approchée par Hazel Caine, la papesse des réseaux sociaux qui souhaite lui donner un coup de pouce et lui faire vivre une autre vie, une vie où elle serait adulée et suivie par des millions de personnes.

Evidemment, la petite vie anonyme de Lisa va changer, radicalement changer. Elle va pénétrer dans un monde dont elle ignore les codes et va être propulsée à un niveau de célébrité auquel elle n'était pas prête. Quand on s'affiche à ce point, il n'y a malheureusement pas que des gens bienveillants et Lisa va indubitablement devoir en faire les frais.

Waouh !!! j'ai adoré cette lecture, impossible de reposer mon bouquin tellement j'étais absorbée par cette histoire. Les chapitres sont courts, le récit hyper rythmé et on peut très facilement s'identifier au personnage de Lisa qui va connaitre le paradis et puis basculer rapidement vers l'enfer des réseaux sociaux.

Cette histoire ne se termine qu'après avoir tourné la dernière page du roman, l'auteur a diablement bien joué son jeu, il a déplacé ses pions avec beaucoup d'intelligence et j'ai été bluffée par la révélation finale. Je n'avais qu'une envie, relire le roman et réfléchir différemment.

En résumé, un gros coup de coeur que je vous conseille sans hésiter. J'ai d'autres romans de l'auteur dans ma PAL et j'ai envie de tous les découvrir.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Les réseaux sociaux, c'est l'amour bidon mais la haine authentique.
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– Bon, maintenant, on tue qui ?
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On lui en avait parlé, pendant sa discussion au Quai d'Orsay.
Ce n'était pas une légende. Les influenceurs n'étaient pas qu'une nouvelle profession à réguler par de nouvelles lois, ils étaient aussi des citoyens comme tout le monde, qu'il fallait protéger, et parfois d'eux-mêmes. Certains n'étaient pas très subtils. Ils étalaient leur réussite, leur richesse, communiquaient leurs habitudes et leurs horaires, laissant parfois leurs adresses personnelles disponibles pour n'importe qui, des livreurs de repas par exemple. Durant sa conversation avec les flics, Ash avait eu la confirmation que plusieurs d'entre eux avaient eu des ennuis. Pas seulement les événements habituels comme un cambriolage ou une altercation. Mais des mésaventures plus étranges : un enfant qui s'étouffe, un pneu qui crève au mauvais moment, une maison qui prend feu sans raison...
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Ce qui compte, c'est votre personnalité. Peu importe votre apparence, du moment que vous créez l'émotion. L'influence est l'inverse de la publicité: la publicité vend du rêve, l'influence vend du vrai. Servez-vous de vos véritables avantages et encore plus de vos défauts, car ce sont aussi des atouts. Vous avez de beaux cheveux ? Dites à vos amies quel est votre shampoing, celui qui marche. Vous avez trop pris de poids ? Racontez-nous votre régime, ou bien vantez les mérites de cette marque de vêtements amples qui vous va si bien. Parlez-nous de vos déceptions, de vos colères et de vos faiblesses. Les gens adorent quand on souffre un peu, cela vous rend plus humaine. En revanche ne mentez pas à votre communauté. Votre communauté est votre meilleure amie, et comme toutes les amies, elle déteste être trahie, elle ne vous le pardonnerait pas.
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À une époque où Karl ne passait pas son temps à boire, il avait gravé une phrase sur une belle plaque en chêne, au couteau, et l'avait offerte à Lisa pour son anniversaire. La plaque était toujours accrochée au mur. Le texte disait :
«Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé. »
La citation était de Montesquieu. Une affirmation un peu surfaite, selon Lisa - quand vous êtes vraiment malheureux, quel bouquin vous remonte le moral en une heure ? -, mais ça ne faisait pas de mal d'essayer.
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