Clémentine est une reporter, qui voyage dans les pays les plus dangereux du monde pour couvrir l'actualité. Mais parfois, pour arrondir les fins de mois, elle joue au paparazzi. Et c'est ainsi qu'elle se retrouve à Versailles, où elle n'avait plus mis les pieds depuis cinq ans. Cinq ans … Cinq ans que
Monsieur Madone s'est donné la mort pour ne pas se voir mourir d'un cancer incurable. Cinq ans que l'homme qu'elle aimait est parti et qu'elle doit affronter le monde sans lui.
Une fois le boulot fini, ses pas la mènent à l'ancien appartement de
Monsieur Madone et chez ses parents. Elle sonne, tombe dans les bras de la mère d'Hugo, de son père, de sa soeur, … On lui reproche son absence … Et puis, Nicolas, le frère d'Hugo,
Monsieur Madone. Et les mots, enfin, sortent, coulent. Et ils réussissent à parler de l'absent.
De
Maïté Bernard, j'avais lu
Même pas Malte, une enquête du poulpe, dont le titre était un hommage à
Marcus Malte. Ici, elle opère dans un tout autre registre et offre un roman tout en pudeur sur le thème du deuil, du suicide, de la perte et de la reconstruction. Publié dans la collection Nouvelles Voix de Pocket, le ton se veut résolument moderne, malgré un sujet intemporel. La jeune narratrice, après s'être enfoncée dans son chagrin, sa colère et son déni, profite de cette occasion inattendue pour se confronter à ses blessures. Curieusement, même si la douleur est toujours présente, la famille de
Monsieur Madone va aussi l'aider à les panser. Réussir à enfin parler de sa tristesse, des souvenirs mais aussi d'un possible avenir aide Clémentine à sortir du marasme.
Un joli roman, qui évite de tomber à tout moment dans l'écueil de la facilité ou du larmoyant. Il reste à tout moment plein de pudeur et de tendresse et c'est cela qui m'a plu. Cependant, ce livre ne restera pas longtemps dans ma mémoire car ce n'est pas le genre que j'affectionne le plus et si cela reste une belle lecture, elle ne sort pas du lot.
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