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EAN : 9782012794597
595 pages
Hachette (11/03/2009)
5/5   1 notes
Résumé :
Héritière de l'une des familles les plus puissantes du pays, Benazir Bhutto a grandi auprès de son père, Zulfiqar Ali Bhutto, devenu héros du peuple, démocratiquement élu au suffrage universel, premier chef du gouvernement issu d'un parti progressiste à avoir tenu tête aux militaires. Elle a repris, après l'exécution de celui-ci, le flambeau a la tête du parti du peuple pakistanais qu'elle portera au pouvoir à deux reprises, devenant ainsi la première femme Premier ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Livre fort bien écrit et passionnant à lire. L'auteure est une intellectuelle de haut niveau, diplômée de l'université » d'Harvard, de l'université d'Oxford, « excusez du peu. » Elle a étudié la philosophie, la politique, l'économie, le droit international et la diplomatie. Elle montre à quel point elle s'investi dans la politique de son pays et dans son histoire familiale.

Pour bien comprendre les choses, son histoire est en lien étroit avec celle de son pays. C'est pourquoi ma critique se divisera en deux parties. La première l'histoire du Pakistan sous la période Benazir Bhutto. La deuxième Benazir Bhutto, sa vie, ses orientations pôlitiques..

Première partie :
En 1971, Zulfikar Ali Bhutto, le père de Benazir, en tant que Président du Pakistan rétabli un régime civil et tante de contenir le pouvoir des militaires. Il reconnaît le Bangladesh indépendant issu de la partition du Pakistan oriental. Il devient premier ministre en 1973 et établit alors une nouvelle constitution. Il mène une politique se réclamant du socialisme politique conduisant à la nationalisation des principales banques et industrie du pays. En 1978 un coup d'Etat mène au pouvoir Zia-ul-Haq. le général instaure un régime autoritaire – loi martiale imposée jusqu'en 1985. Durant cette période Benazir Bhutto, fille de Zulfikar Ali Bhutto, qui prend la tête de l'opposition est emprisonnée, tandis que Zia apporte des amendements à la constitution afin d'élargir les pouvoirs du président, c'est-à-dire de lui-même. Il mène une politique d'islamisation de la société. Il met en place le pouvoir de la charia. Il meurt en 1988 dans un crash aérien aux causes non élucidées.
La décennie qui suit est marquée par la compétition entre le Premier ministre (dont Benazir Bhutto) détenteur du pouvoir selon la constitution de 1973 et le chef de l'Etat qui bénéficie des amendements de 1985. Sur la période 1988-2007, le pouvoir alternera entre Premier ministre dont Benazir Bhutto et trois présidents : Gherlem Ishaq Khan ; Farooq Leghari ; Pervez Musharraf. Ce dernier fait voter des amendements à la constitution, qui renforcent encore les pouvoirs du président. Durant cette période Benazir Bhutto ne se sentant pas en sécurité, alterne des périodes d'exils et des retours au pouvoir en tant que Première ministre jusqu'à sa fin tragique. Point de vue politique, elle fait libérer de nombreux prisonniers politiques. Contrairement à son père, Benazir Bhutto cherche à privatiser les grandes entreprises nationales ce qui sera une demi réussite. Elle se cherche des alliés sur le plan international, cherche même un rapprochement de pacification avec l'Inde.

Deuxième partie, Benhazir Bhutto :
Benazir Bhutto est issue d'une riche famille aristocratique, influente en politique. Fille de Zulfikar Ali Bhutto, fondateur du PPP, Part du Peuple Pakistanais.

Après le coup d'Etat ayant évincé son père qui est ensuite exécuté par le régime militaire de Zia-ul-Haq, Benazir Bhutto revendique l'héritage de son père en prenant la tête du PPP. Benhazir Bhutto devient la première femme élue démocratiquement à la tête d'un pays musulman à la suite des élections législatives de 1988. Elle est destituée en 1990 et perd les élections la même année. Elle retrouve la tête du gouvernement après le scrutin législatif de 1993. En 1996 elle est à nouveau destituée accusée de corruption et violences claniques. Elle s'exile à Dubaï et à Londres. Elle rentre au Pakistan pour participer aux élections législatives de 2008. Elle est tuée lors d'un attentat suicide après un meeting à Rawalpindi.

Par cette lecture on démasque un pays politiquement instable, pays ou souvent politique et religion musulmane ont été associés, pays fort peuplé, pays qui cherche son chemin et qui possède l'arme atomique.

Dans mes citations vous pourrez voir à quel point pouvait être difficiles et même impensable les conditions de vie sous loi martiale. L'humain était vraiment traité bien au-delà de la dignité humaine.

Je vous invite à lire ma critique du livre « Cette nuit la liberté » ou l'on peut trouver des liens étroits étant donné que le Pakistan est issu de la partition de l'Inde.

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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J’étais couchée sur mon lit de camp, aux premières heures de la matinée le 2 avril, quand ma mère tout à coup, arriva dans la chambre. « Pinkie », dit-elle, m’appelant par le surnom qu’on me donnait dans la famille, mais sur un ton qui me fit immédiatement me raidir, « il y a dehors des officiers de l’armée qui disent que nous devons toutes deux aller voir ton père aujourd’hui. Qu’est-ce que cela signifie ? » Je savais exactement ce que cela signifiait. Elle aussi. Mais ni l’une ni l’autre ne pouvions l’admettre. C’est le jour de visite de ma mère, auquel elle avait droit une fois par semaine ; Le miens venait quelques jours après. Qu’ils nous y envoient ensemble ne pouvait que signifier : c’est la dernière visite. Zia allait tuer mon père. Mon esprit s’affolait ; Il fallait passer le message, envoyer un dernier appel à la communauté internationale et au peuple.. Nous étions pris par le temps. Racontes leurs que je suis malade. Tandis que ma mère allait parler aux gardes, j’écrivis un message. « Je pense qu’on nous convoque pour la dernière visite », griffonnais-je en hâte à une amie de l’extérieur, espérant qu’elle alerterait les dirigeants du parti, qui a leur tour informerait le corps diplomatique et mobiliseraient le peuple.
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« Je passai trois mois enfermé dans une cellule qui faisait à peine plus de 1,20m sur 1,50 m ; avec mes 1,80 de haut, je ne savais jamais m’étendre, ni le jour, ni la nuit. Il y avait quatre cellules identiques orientées à l’ouest. A partir de midi, le soleil nous incendiait sans relâche et la température montait souvent jusqu’à plus de 45 °. Des ventilateurs soufflaient sur nous un air brûlant. Les prisonniers des cellules voisines succombaient les uns après les autres à la chaleur. Je les entendais gémir et appeler dans leur délire. Etant la plus jeune, j’avais alors vingt-sept ans, je tins plus longtemps que tous, mais je perdis connaissance au bout de deux mois.
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La farouche détermination dont fit preuve Musharraf pour décapiter le PPP et m’empêcher d’être réélue s’est soldée par une fragilisation des institutions politique du pays et un délabrement des infrastructures de la démocratie, tant dans les partis politiques que dans les institutions civiles. Sa politique budgétaire favorisant les dépenses militaires au détriment du secteur social a aggravé la situation de millions de Pakistanais qui vivent sous le seuil de pauvreté.
Le général Musharraf a été visé par plusieurs tentatives d’assassinat. Comme on le voit l’incapacité de bâtir une démocratie durable au Pakistan peut avoir de très graves conséquence.
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«  On peut emprisonner un homme , mais pas une idée.
On peut exiler un homme, mais pas une idée .
On peut tuer un homme , mais pas une idée » …
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Bien qu’astreint au régime cellulaire, mon père tenait à me rappeler que son pricipal souci était toujours mon éducation. « Je sais que tu lis beaucoup mais tu devrais t’intéresser un peu plus à la littérature et à l’histoire. Tu as tous les livres qu’il te faut. Lis Napoléon Bonaparte, l’homme le plus complet de l’histoire moderne. Sur Abraham Lincoln. Lis : « dix jours qui ébranle le monde » de John Reed ; Etudie Bismark, Lénine, Ataturk et Mao Tsé-toung. Lis l’histoire de l’inde depuis l’Antiquité et par-dessus tout l’histoire de l’islam.
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Video de Benazir Bhutto (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benazir Bhutto
"Le Chant du sabre et du sang" de Fatima Bhutto .Le soir du 20 septembre 1996, à Karachi, Fatima Bhutto, âgée de quatorze ans, se terrait chez elle avec son petit frère, Zulfi, qu?elle tentait de protéger de son corps pendant que dehors dans la rue résonnaient les crépitements d?une fusillade qui ne dura pas moins d?une heure. Ce fut la nuit de la mort de son père Mir Murtaza Bhutto avec six de ses associés. le 27 décembre 2007, à Rawalpindi, Benazir Bhutto, la tante de Fatima et celle-là même que Fatima accuse d?avoir commandité la mort de son père, tomba sous d?autres balles. Ce fut le dernier d?une longue liste de drames au sein d?une des dynasties les plus célèbres du monde au même titre que celles des Kennedy ou des Gandhi."Le chant du sabre et du sang" (Buchet/Chastel, février 2010) raconte sur quatre générations, la saga d?une famille de riches propriétaires descendants d?une caste de guerriers du Rajasthan qui devinrent les décideurs politiques du Pakistan, et entrelace amours, glamour et excès d?une élite politique cosmopolite. L?histoire de cette dynastie hors normes reflète les tumultueux événements du Pakistan, de sa naissance à aujourd?hui, ainsi que la quête de la vérité sur la mort de son père adoré menée par Fatima au c?ur de l?establishment versatile du pays.Retrouvez "Le chant du sabre et du sang" sur : http://bit.ly/fFvGdz
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