Que dire, que dire de ce livre d'histoire, de ce condensé de faits historiques qui se suivent et où l'on trouve, super bien documentés, le mariage de
Louis XIV, l'ascension du Roi Soleil, la chute de Fouquet, la montée en puissance de Colbert après la mort de Mazarin, le règne sans partage de Lully à l'Académie de musique, le chemin de croix des huguenots dans cette nouvelle France très catholique et la peste, cette faucheuse qui plusieurs fois ravagea le sud du pays.
Un roman dense donc où la plume de l'auteur à travers les lettres de Mme de
Sévigné, les rapports de Colbert, les documents d'archives de Paris, du Béarn et de la Provence nous entraîne tambour battant dans cette période tumultueuse, faste et licencieuse de début de règne d'un roi très jeune mais qui montre déjà une poigne de fer.
Un vocabulaire très riche mais une écriture dure, difficile, parfois hachée, parfois fluide et qui manque singulièrement de poésie. Un rythme soutenu par les soubresauts de l'histoire et un texte qui ne devient superbe que vers la fin, à la mort de l'héroïne. On a comme l'impression que la plume se libère enfin d'un caractère trop froid, trop orgueilleux, trop rigoureux pour devenir humaine et chaleureuse.
Un récit pour les passionnés d'histoire ; un mélange de la série « Versailles », du film « Le Roi danse » et des deux premiers tomes d' «Angélique », le tout en 378 pages :-p
Dans le cadre du challenge multi-défis 2016, je place cette lecture pour l'item « Un livre 'âme sensible s'abstenir' »…
En effet, l'amour ici est source d'horreur, Dieu lui-même engendre la haine et enfin, la peste balaie tout sauf cette haine qui perdure même après la mort.