Trés doué cet H.F Blanc que je découvre par le biais de ce titre :
des personnages complètement déjantés, un humour plus que noir, de l'insolence, de la dérision, une certaine forme de poésie, l'auteur dénonce les travers de notre société mais d'un ton badin.
J'ai adoré et je ne peux que recommander, histoire de se distendre légèrement les zygomatiques, ce qui, en ces périodes bien sombres, ne nuit pas.
Auteur dont je vais m'empresser d'emboîter la pa ge.
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[...] plutôt que de courir après une carotte qu'on n'attrapera que pourrie (ou la carotte sera encore bonne mais on n'aura plus de dents), le mieux est de glisser sur une peau de banane et de tomber dans les bras de l'inespéré. Se livrer aux caprices du hasard, en quelque sorte. Le hasard est bananoïde.
P.59
Bons sentiments, larmichettes et violons s'étalent sur les affiches (.......), preuve que ce n'est point par méchanceté qu'on mécanise les gens, c'est pour leur revendre l'humanité qu'on leur a volée.
(.....)les vitrines sont la démonstration scientifique que le n'importe quoi est inépuisable.
(....)Au rebours du torrent humain, je me régale de passer en revue tout ce dont je n'ai pas besoin, chaque chose non désirée m'est un plaisir, je jouis de ne rien vouloir.......
P.107
La guillotine, c'est la mort démocratique et sans souffrance. J'affirme que l'accés gratuit et indolore au néant est le plus grand progrés de la civiisation. Toute personne honnête devrait pouvoir bénéficier de la guillotine. Hélas, on a remis cet engin sympathique et harmonieux, hygiénique et décoratif, l'Etat préférant faire périr les gens par le travail forcé, la bureaucratie, les gaz d'échappement, la musique et le sexe.
P.150
Rien n'interdit au rien de cesser d'être rien. Par conséquent, un beau jour, au petit déjeuner, mister Néant a dû se dire : " Tiens, au lieu de broyer du noir, si je me faisais un petit univers pépère avec une voie lactée pour tremper mes croissants de lune ? "
P.61
Je ne suis pas misogyne. Je voue même un culte à la Joconde. J'aime les femmes à mort, c'est tout. Ma pulsion étrangleuse rend hommage à leur insupportable beauté. Disons que j'ai l'adoration furieuse.
"Mise au ban", un court métrage sonore en noir & blanc de Frédéric Vignale en libre adaptation de la nouvelle de Henri-Frédéric Blanc (L'Ecailler du Sud) avec Jean-François Bessières.
Musique libre de droits : "Between love and hate, A story".