Anciens lecteurs du Club des cInq, relisez plutôt l'ancienne version, la réedition a gommé toutes les "difficultés"supposées de la langue (passé simple remplacé par le présent, phrases écourtées et j'en passe...). Bien dommage car ce sont ces "difficultés", ces mots un peu compliqués que l'on ne comprenait pas toujours qui nous plaisaient! Dans cet épisode également, une langue pauvre...
Une grosse déception!
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- Dis-moi, Claude, demande François, toutes les terres qui entourent -les Mouettes- appartenaient à ta famille avant?
- Oui, mais aujourd'hui, il ne nous reste que la maison, l'île avec les ruines du vieux château et la ferme de Kernach qu'on voit là-bas.
Claude tend le bras et désigne à ses compagnons une petite colline isolée sur la lande. La bruyère couvre ses pentes d'ombres mauves qui tranchent avec le vert sombre des quelques arbres plantés au sommet. Derrière eux, on devine le toit d'ardoise de la ferme.
- Cette ferme est habitée ? reprend François.
- Oui, il y a un vieux fermier et sa femme, répond Claude. Ils sont très gentils et, si vous voulez, on ira les voir un de ces jours. Comme ils sont trop âgés pour travailler, maman les laisse recevoir des pensionnaires pendant l'été. Cela leur permet de...
- Écoutez ! s'écrie Mick brusquement. Le train n'est pas loin : je viens de l'entendre siffler. Dépêchons-nous ! Nous allons être en retard !
Cet après-midi-là, les enfants n'ont guère le temps de penser à leur secret. C'est la veille de Noël et il y a pleins de choses à faire !
Ils commencent par se dépêcher d'écrire leurs vœux sur les jolies cartes achetées la veille et qui vont accompagner les cadeaux. Ensuite, ils vont couper du houx dans le jardin en compagnie de M. Rolland, car il est temps de décorer l'intérieur de la maison !
- Quelle récolte ! s'exclame tante Cécile en voyant le petit groupe revenir les bras chargés de branches de baies rouges.
Le professeur ferme la marche, portant la brassée de gui qu'il est allé cueillir au sommet du vieux pommier.
[...] Des sacs de bonbons, des sucres d'orge et des boîtes remplies de chocolats attendent sur les étagères du salon. On aperçoit un peu partout de mystérieux paquets enveloppés de rubans rouges ou verts. C'est bientôt Noël, quel bonheur !
[...] Le soir venu, le sapin trône au milieu du salon resplendissant sous la lumière des guirlandes lumineuses fixées sur ses branches. Il est recouvert de boules scintillantes, et de petits bibelots de verre irisé brillent sous les aiguilles givrées. De longs rubans de cristal et d'argent se déploient le long de l'arbre. Le spectacle est vraiment féerique !
[...] La journée de Noël se passe merveilleusement bien. Les enfants se réveillent de bonne heure et sautent du lit pour se précipiter vers les cadeaux disposés autour du sapin. Chacun déballe les siens en riant et en criant de joie.
- Oh ! une voiture téléguidée ! C'est exactement ce que je voulais.
- Un coffret de perles de bois ! Regardez, il y a au moins dix couleurs différentes !
- Génial : j'avais tellement envie d'avoir ce livre ! Rien que des modèles d'avion ! Mais c'est de la part de qui ? Je ne trouve pas la carte... Ah ! c'est tante Cécile !
- Dago, tu as vu le cadeau que t'offre François, un collier avec de gros clous doré !
La fin de l'année approche, et les élèves de la pension Clairbois attendent les vacances de Noël avec impatience. Un matin, en arrivant au réfectoire pour le petit déjeuner, Annie trouve une enveloppe contre son bol.
- Tiens, une lettre de papa! dit-elle avec étonnement, et se tournant vers sa cousine Claude qui vient de s'assoir à côté d'elle, elle ajoute:
- C'est bizarre, j'en ai déjà reçu une hier...
- J'espère qu'il n'y a rien de grave, dit Claude.
Soudain, il s'interrompt et court à la fenêtre.
- Oh ! regardez, s'écrie-t-il, il neige !
Dehors, les flocons tombent serrés recouvrant lentement le jardin. Tout semble flotter dans une brume blanche où même le ciel a disparu.
- Il faut que j'aille voir Dago, dit François. Je vais tourner sa niche à l'abri du vent pour que la neige n'y entre pas. Je ne voudrais pas retrouver Dago complètement enseveli !
Le chien a l'air très intrigué par cette substance légère qui tourbillonne dans l'espace avant de se poser délicatement sur le sol. Assis sur la paille, l'air effrayé, il observe les flocons tomber. Il se sent plus seul que jamais : pourquoi le laisse-t-on ainsi dehors, seul, dans le froid et dans cette chose blanche inconnue ? Le pauvre chien est de plus en plus inquiet : où est donc passée sa maîtresse bien-aimée ? Pourquoi ne vient-elle pas à son secours ? L'aurait-elle abandonné ?
Il accueille François avec de folles démonstrations de joie, lui sautant jusqu'aux épaules et lui passant de grands coups de langue sur la figure.
- Mon bon chien, lui dit le garçon, comment tu vas ? Tu n'as pas de chance, toi non plus.
Il le caresse doucement et reprend :
- Attends, laisse-moi balayer la neige devant ta porte, et je vais tourner un peu la niche pour empêcher les flocons d'y entrer. Voilà, c'est fait.
Cependant, le chien bondit de plus belle, persuadé que le garçon va le libérer de sa chaîne.
- Eh non, mon vieux, dit alors François, on ne peut pas aller se promener. Ce sera pour plus tard.
Il passe encore un long moment à caresser Dago avant de se décider à rentrer à la maison.
A nous tous, avec Dago, nous formons une sacrée équipe !
- Le Club des Cinq, voilà ce que nous sommes, et rien ne nous arrête ! dit Mick avec enthousiasme.
- Dites, s'exclame Claude, les yeux brillants, ça c'est une idée : si on formait un vrai club ?
A ces mots, Annie saute de joie.
- Oh ! oui, et on n'en parlera à personne !
- Alors, on dit sceller un pacte, décide François. Le problème, c'est Dago : il ne peut pas parler, lui.
Claude dit vivement :
- Cela n'a pas d'importance : Dago nous aime, et il est fidèle. Je ne vois pas ce qu'on pourrait lui demander de plus...
Elle regarde le chien qui, couché à ses pieds, a relevé la tête en entendant prononcer son nom.
- Nous allons former le cercle, reprend-elle. François dira le serment : c'est lui l'aîné. Nous répèterons après lui.
Claude s'assied en tailleur sur le sol, à côté de Dago. Ses cousins l'imitent. Puis, Claude prend la patte droite de Dago, Annie celle de gauche, et les quatre enfants se donnent les mains comme pour faire la ronde.
- Vas-y, François, dit Mick.
Alors le jeune garçon commence :
- Nous tous, Claude, Annie, Dagobert, Mick et François, réunis ici, nous décidons de constituer le Club des Cinq...
Quand les autres enfants ont répété ses paroles, il poursuit :
- Nous promettons de nous aider, de nous protéger et de garder le secret.
A leur tour, ses compagnons prononcent la promesse, et le silence s'installe un moment.
- Le Club des Cinq..., c'est merveilleux, murmure enfin Annie.
Ce classique a meublé les bibliothèques de générations d'enfants. Son autrice, l'Anglaise Enid Blyton, a projeté son enfance dans le personnage principal, Claudine, qui veut se faire appeler Claude. Est-elle pour autant une pionnière des réflexions sur le genre ?
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