Terra Formars - Asimov, tome 2

On ne présente plus "Terra Formars", ce seinen addictif d'une immense supracoolitude où les super-héros mutants défenseurs de l'humanité affrontent les games of thrones des grandes puissances mondiales défenseuses des forces obscures de la crevardise (remember "Cyborg 009" dans les années 1960-1970, puis les "X-Men" dans les années 1970-1980, puis "Authority" et "Planetary" dans les années 1990 : les mêmes causes produisent les mêmes effets !)… Evidemment pas mal de ressemblances avec la réalité ne sont absolument pas fortuites, puisque nous sommes dans l'un des très nombreuses séries antisystème qui fleurissent depuis le bras d'honneur fait par les crevards aux peuples du monde entier lors de la fameuse « crise des subprimes » (qu'on pourrait légitimement qualifier d'hold-up mondial : Monde de Merde !!!)


La première manche entre Sylvester Asimov et Ded Moroz est à l'avantage de Bvak . On fait bien le parallèle entre les deux anciens combattants de la liberté tchétchène qui ont trahit leur pays pour sauver leur famille : l'un a renié ses convictions en travaillant pour la Russie l'autre a renié ses conviction en travaillant pour la mafia, mais les rôles deux anciens frères d'armes aurait parfaitement pu être inversés… Sylvester Asimov compte sur la proximité de leur situation pour la ramener à la raison, mais quand sa fille meurt lui qui avait déjà tout perdu perd sa dernière raison de vivre avant de basculer du Côté Obscur et de plonger dans folie… Il tue ses employeurs, sème le chaos et la désolation dans Saint-Pétersbourg, et s'empare du QG de la marine pour faire pleuvoir sur la Russie les engins de mort qui ont détruit son pays ! Entre lui et l'apocalypse, il ne reste rapidement plus que Sylvester Asimov le Dieu de la Guerre et il engage avec son ancien compagnon un duel à mort 100 viriliste !!!
Je ne veux pas tourner autour du pot, nous sommes dans le monde merveilleux des blockbusters : le côté action est excellent, le côté Science-Fiction est excellent, et si c'est bien bourrin ce n'est pas seulement bourrin tant que le côté dramatique tutoie la tragédie antique ! Mieux on retrouve tout la badassité des action movies des années 1980/1990, mais avec un côté sérieux qui la rend encore plus mieux car Sylvester Asimov c'est Hulk de Marvel en vachement mieux… ^^
Mais, car il un mais qui m'a empêché de lâcher les étoiles même si j'ai (sur)kiffé (indépendamment des boobs et des petites culottes qui peuvent gâcher la fête ou lui donner du piquant), si le scénario est pas mal du tout et que le travail de Boichi est brillant (son travail de documentation sur la Russie est tel que j'avais l'eau à la bouche devant les pirojki et la vodka ^^) les twists n'ont pour moi pas été suffisamment bien amenés pour sublimer complètement l'ensemble… La mort de Liliya arrive tout d'un coup, et la trahison et la folie du Professeur Solokov sort de nulle part : vieux dilemme hitchcockien que de choisir entre 15 secondes de surprise et 15 minutes de suspens, ou problème de format qui oblige à condenser la narration ou lieu de bien ménager les retournement de situation ?)

Cette série dérivée de "Terra Formars" est indéniablement de qualité, mieux elle remplit parfaitement son rôle en faisant découvrir Boichi aux connaisseurs de la série mère et en faisant découvrir la série mère aux connaisseurs de Boichi… Pour ma part j'ai une furieuse envie de découvrir son polar badass Sun-Ken Rock, et plus encore Origin sa dernière série en date qui une nouvelle fois fait la part belle à la Science-Fiction ! Oh Yeah !!!
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Bvak, l'ancien frère d'arme d'Asimov, est devenu un puissant Mosaic Organ, après un premier combat avec Asimov dont il est presque sorti victorieux, il décide qu'il n'a plus rien à perdre et se met en guerre contre toute la Russie, ancien pays ennemi du sien. Sa toute puissance est presqu'en passe de détruire Saint-Petersbourg. Face à l'impuissance de l'armée russe, Asimov et son escouade, toujours composée de la très belle Elena, de la jolie et intègre Tatiana et du frère d'Elena, Ivan, doivent tenter d'anéantir le puissant monstre. Le commandant Asimov interdit à son équipe d'intervenir et en fait une affaire personnelle. Nous nous préparons à vivre un combat de titan à l'issue incertaine…
Wouah ! Quel manga ! Pour ceux qui pensaient que cette série dérivée baignait dans la légèreté par rapport à la série originale, ils vont être surpris par l'intensité de ce second opus dédié à Asimov. Les dessins de Boichi sont à la frontière de la perfection. Les personnages, les scènes de combat, les paysages, les armes et les monstres sont extraordinaires. Quant au scénario, il est dense et intense. Je ne veux pas spolier mais nous avons droit à de grands moments d'émotion, ne fut-ce que pour un des personnages féminins. Mais je ne vous en dirai pas plus, je vous laisse découvrir. Les femmes de Boichi sont toujours aussi canons. Les scènes de combat d'une rare violence, avec la maîtrise de l'illustrateur des flous de mouvement, c'est extrêmement dynamique. Comment ne pas être, même après la lecture, envoûté par ce manga. Je ne crains qu'une chose, je crois que c'est l'ultime épisode et j'en suis tout marri ! J'ai télécharger l'album sur IZNEO et la numérisation est de grande qualité. Les doubles pages sont parfaitement fusionnées, la puissance du zoom permet d'agrandir l'image sans perte de définition et sur les dessins détaillés de Boichi, c'est indubitablement un avantage sur la version papier. Je dois ajouter que je lis sur un iPad Pro de 12,9'', j'ignore si sur d'autres tablettes, on peut espérer un si beau résultat. Bref, je viens de passer un grand moment de lecture et je suis devenu un fan inconditionnel de Boichi, de ses dessins et, ne boudons pas notre plaisir, de ses personnages féminins.

Voici enfin le deuxième tome du spin-off de Terra Formars centré sur un personnage très charismatique : Sylvester Asimov.

Lors de ma précédente chronique j'avais soulevé certains défauts, mais également bon nombre de qualités au titre. Et bien avec ce deuxième et dernier tome, la recette n'a pas changé puisque l'on retrouve tout ce que j'avais aimé précédemment mais également ce qui m'avait déplu.

Sylvester Asimov est vraiment en grande forme, et son nouvel affrontement avec son ancien subordonné Ded Moroz va se révéler explosif. Cela avait déjà été le cas dans le tome 1, mais ici, les choses sont encore plus violentes. On a droit à du bon gros combat qui tache, comme on en a l'habitude dans Terra Formars. Bref c'est bourrin à souhait, et c'est pour ça qu'on l'aime notre cher Asimov.

L'autre point fort du titre est la Russie. Oui, car s'il y a bien une chose qui est traitée avec beaucoup de subtilité c'est bien l'appartenance à son pays, l'évolution de ce dernier au fil des siècles. Il y a de nombreuses références réelles, et c'est plutôt bien trouvé. Cela permet de lever le pied sur les scènes d'actions et de creuser un peu plus le personnage d'Asimov.

Dernier bon point, la conclusion. Non, cela ne veut pas dire que je suis content que ce spin-off se termine, mais j'avais peur que la fin manque de finesse. Je craignais qu'après des combats titanesques, le titre se termine abruptement. Ce n'est pas le cas, et cela permet au groupe d'Asimov de se concentrer sur leur mission à venir dans quelques mois.

Du coté des points négatifs, ben il n'y en ai qu'un, c'est le même que lors du précédent tome. Les dessins. Alors, oui, Boichi dessine magnifiquement bien les hommes baraqués et les femmes voluptueuses, là-dessus, je reconnais toutes ses qualités, mais est-ce vraiment nécessaire de les dessiner sans cesse à moitié (voir totalement) nus ? Là il y en a dès la moindre occasion, et on voit clairement que ça ne sert à rien !

Je persiste dans ce que je disais lors de ma chronique du tome 1, Boichi n'a rien à faire sur Terra Formars. Il ne respecte pas du tout l'univers de la série, et franchement, dénuder les personnages ainsi, cela ne leur rends pas honneur. Après je n'ai rien contre la nudité des personnages mais si cela fait partie de l'univers de la série. Je ne doute pas que dans Sun-Ken Rock, cela soit intéressant. Je me suis d'ailleurs procuré le premier tome que je vais lire prochainement, histoire de voir ce que ça vaut.

Un mot sur l'édition, qui comme toujours avec Kazé est impeccable. La sur-couverture est très douce et plutôt épaisse, le papier est comme toujours de grande qualité (on ne voit pas au travers) et la traduction est assurée par Sylvain Chollet bien connu pour son travail sur Terra Formars, L'attaque des titans, Black Clover et plus récemment sur Fire Punch.

Un très bonne conclusion à ce spin-off, mais qui n'a pas le poids de la série principale et qui est clairement desservi par un fan-service de mauvais gout. Si vous souhaitez découvrir le manga Terra Formars, procurez-vous les premiers tomes, sans passer par les spin-off, vous verrez qu'en plus des combats sanglants, on apprend plein de choses sur les animaux et insectes en tout genre, et que le scénario est sacrément bien fichu !

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Plus intense et plus sombre, ce second volet rehausse l'intérêt du lecteur novice en distillant son lot de confrontations apocalyptiques alternant avec un humour rafraîchissant et toujours les superbes dessins de Boichi (même s'il faut accepter sa fixation sur les poitrines généreuses et les entrejambes des jeunes filles). Gros muscles et petites culottes.
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